J’ai fini il y a quelques jours le dernier roman de Christian Carayon, Torrents.
Quand on repêche dans une rivière de montagne des morceaux du corps de deux femmes, les soupçons se portent aussitôt sur un chirurgien à la retraite du coin. Pierre Neyrat a en effet les compétences pour découper ainsi un corps mais surtout il connaissait l’une des victimes. Émilie etait en effet la petite amie de son fils, François. Quand il est placé en garde à vue suite à la dénonciation de sa fille aînée, Marie, François va tenter de prouver l’innocence de son père. Pour cela, il va devoir plonger dans le passé de celui-ci et en particuliers faire la lumière sur le rôle joué par son père dans l’apres-guerre. Avec l’aide de Camus, un gendarme à la retraite qui a bien connu Pierre, François tente de reconstituer le passé de son père.
Mon avis ? J’ai beaucoup aimé retrouver la plume de Christian Carrayon que j’avais découverte il y a un peu plus d’un an avec Un souffle, une ombre. Avec Torrents, Christian Carrayon nous entraîne dans la traque d’un meurtrier tout en faisant revivre les derniers mois de l’occupat allemande et les heures sombres de la libération avec sa chasse aux sorcières. J’ai passé un bon moment. J’ai beaucoup aimé cette histoire entre passé et présent. Je me demande même si je n’ai pas préféré toute la partie consacré au secret bien enfoui de la famille Neyrat. Parfois, j’ai eu l’impression que les deux meurtres ne servaient que de prétexte pour déterrer les secrets de François Neyrat.
J’ai été un peu plus dubitative sur la construction du roman en elle-même. L’auteur a choisi de changer de point de vue et de découper son roman non pas en chapitres mais en trois grande partie. Ainsi si la première partie est écrite du point de vue de François, le fils de Pierre, la seconde l’est du point de vue de Camus, l’ancien gendarme et le meilleur de Pierre. C’est assez conduisant et à certains moments, je me suis demandée qui parlait. Pareil, la première lettre que Pierre écrit à ses enfants, François et Valentine. Je n’ai pas trop vu l’intérêt. Bon ça reste dû détails et n’enlève rien à la qualité de ce roman.
Etout cas, moi, j’ai beaucoup, beaucoup aimé!
La quatrième de couverture : Le courant emporte tout sur son passage.
Sauf les secrets les plus inavouables.
1984. Des morceaux de corps humains sont découverts dans une rivière qui dévale vers la ville de Fontmile. On finit par identifier deux victimes, deux femmes portées disparues depuis longtemps. La peur et l’incompréhension s’emparent des habitants, jusqu’à l’arrestation de Pierre Neyrat, un chirurgien à la retraite. Ce dernier connaissait une des victimes, l’amie intime de son fils. Il a les compétences pour démembrer ainsi les cadavres et un passé trouble. Mais surtout, il a été dénoncé par sa propre fille.
Bouleversé par ces évènements qui réveillent la douleur de la perte de la femme de sa vie et font imploser sa famille, son fils François décide alors de remonter le cours de l’histoire. Car derrière les silences, ce sont les violences de l’Occupation que Pierre Neyrat a tenté d’oublier.
Mettant ses pas dans ceux de son père, François va reconstituer ce passé dont il ignorait tout, où se sont noués les fils fragiles de son existence.
Prochaine lecture : Quand on parle de Lou de Julie Gouazé