La semaine dernière je suis allée a Bobino voir La famille Floz dans son nouveau spectacle, Hôtel Paradiso. Le collectif berlinois passé maitre dans l’art du mime, du théâtre de masques, du burlesque est en effet pour la première fois à Paris pour quelques représentations.
J’ai eu la chance de voir 12 hommes en colère au théâtre Hebertot il y a quelques jours.
Le rideau se lève alors que les 12 jurés d’un procès pour meurtre se retrouvent enfermés pour délibérer. Le président du jury propose alors un premier vote afin de connaître la tendance. Seul un vote à unanimité permettra en effet de rendre un jugement. 11 votent « coupable » pour un « non-coupable ». S’en suit des débats parfois houleux. Chaque témoignage, chaque pièce à conviction est passée au crible. Petit à petit le doute s’insinue et un à un les jurés vont retourner leur veste jusqu’au vote final.
J’ai eu la chance d’assister à une des premières représentations du Jardin d’Alphonse au théâtre Michel avant de partir en vacances. Je vous raconte ?
Nous voilà dans le jardin de la maison d’Alphonse juste après son enterrement. On y fait la connaissance de sa famille : il y a son fils, Jean-Claude et sa seconde femme, leurs deux fils Fabien et Serge, l’ex-femme du premier qui sort avec le second, la fille qu’il a eu d’un premier mariage et sa copine Zoé et un couple d’amis de longue date, les Lemarchand. Tout ce petit monde s’installe pour déjeuner sous le pin parasol centenaire. Jean-Claude annonce qu’il compte métier la maison pour part égale à ses trois enfants. Mais Magali, la fille, refuse cette donation. Contre toute attente, elle se met à interroger son père sur des questions qui la taraude depuis l’enfance. Pour tous, cette réunion de famille va être l’occasion pour chacun d’exprimer ses rancœurs et de régler ses comptes avec les autres.
Franchement j’ai beaucoup aimé cette pièce! Il y a plein de petite chose très drôle. Prenez par exemple Suzanne, la femme de Daniel interprétée par Karina Marimon. C’est l’archétype de la mère juive et à ce titre le personnage est drôle. J’ai adoré ses appels à son père qu’elle appelle Papouch (sa mère, c’est Babouch!). Certes le personnage peut sembler un brin caricatural mais peu importe ça fonctionne. On rit à toutes ses répliques!
Et puis il y a des moments d’émotion intenses dans le jardin du ciel Alphonse. Comme lorsque Magali, la petite fille du défunt interprétée par Sandrine Le Berre interroge son père sur les rumeurs qu’elle a entendu circuler au village sur Alphonse. Ou encore quand Serge s’explique sur son attitude vis à vis de sa femme.
Bref pour moi, Le jardin d’Alphonse est pour moi une pièce à voir impérativement cet été :)
C’est où ?
Le jardin d’Alphonse
Théâtre Michel
16 rue des Mathurins
75009 Paris
Jusqu’au 26 août 2017
Je suis allée voir il y a quelques semaines déjà Le Horla au théâtre Michel. Oui il s’agit bien d’un adaptation sur les planches de la nouvelle de Guy de Maupassant.
Je connaissais le texte de Maupassant pour l’avoir lu au collège ou au lycée (je ne sais plus trop). Je me souvenais d’un texte sur la folie mais pas de beaucoup plus. Je ne savais donc pas trop à quoi m’attendre quant à cette adaptation au théâtre.
Sur scène, un unique comédien, Florent Aumaitre. Il interprète avec brio un homme gagné peu à peu par la folie. L’individu qui vit dans une maison à Rouen avec ses domestiques se croit sous la coupe d’un être invisible baptisé Le Horla. Le héros a en effet l’impression qu’un être invisible se trouve dans sa chambre, boit son lait et son eau, l’oblige à revenir chez lui alors qu’il tentait de fuir à Paris. Au fil des jours, l’homme sombre un peu plus dans la démence.
Sur scène, la tension monte progressivement. Le jeu de Florent Aumaitre est épatant et se trouve encore renforcé par l’économie de moyen de la mise en scène. Et oui, il n’y a quasiment aucun élément de décor si ce n’est une chaise et un tréteau. Ne comptez pas non plus sur des jeux de lumière sophistiqués, il n’y en a quasiment pas. Tout repose sur les épaules du comédien et de sa diction impeccable.
Franchement, j’ai été bluffée par cette adaptation théâtrale. Et je pense que cela n’a pas du être facile de porter sur scène un texte qui à l’origine n’a pas été écrit pour ça! Et ça d’autant plus que le texte de Maupassant se veut être le journal intime du héros. D’ailleurs, la mise en scène a décidé de garder cet élément en mettant un carnet dans les mains du personnage mais aussi en choisissant de scander les dates tout au long de la pièce.
Bref je vous recommande d’aller voir cette adaptation de la nouvelle de Maupasant. Ça vaut le coup, croyez-moi!
C’est où ?
Le Horla
Théâtre Michel
38 rue des Mathurins
75008 Paris
les mardis et mercredi 19h
jusqu’au 06 mai 2017