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Roman

Fifty-Fifty… et toujours un grain de folie de Kathy Dorl

Posted in Lecture
on 26 février 2016

fifty fifty

J’ai terminé de lire il y a quelques jours Fifty-Fifty… et toujours un grain de folie de Kathy Dorl. Ce roman est la suite de Ce que femme veut dont je vous ai parlé il y a quelques semaines. On retrouve nos six amis d’enfance, Lola (le premier tome tournait principalement autour d’elle et de son désir d’enfant), Zoé, Chloé, Anaïs, Franck et Jean-Robert quinze ans plus tard. Franck et Lola sont mariés. Ils se sont installés dans le sud de la France où ils élèvent Lylou, la fille que Lola a eu par insémination artificielle. Chloé vit avec Bruno et les deux enfants qu’il a eu d’une précédente union ce qui n’est pas sans poser de problème. Zoé file le parfait amour avec Jenifer (enfin presque). Anaïs et Jean-Robert élèvent eux leur fils Thomas.
Quand on retrouve nos six amis,les filles ont décidé de se retrouver pour des vacances à Comilna une petite ville au Maghreb. Leurs hommes doivent les rejoindre pour finir ces vacances ensemble. Mais voilà, ce qui devait être des vacances idylliques va vite tourner au désastre. Zoé se dispute avec sa compagne Jenifer à propos de la mère de cette dernière et Jennifer repart illico pour Paris; Chloé ne supporte plus d’avoir Fabien, le fils ainé de son homme toujours à la maison à 25 ans et craque; Anaïs découvre que Jean-Robert la trompe; Lola enfin se trouve confronter à la démission soudaine de Franck de son poste chez KVC, la boite qui l’emploi à Monaco. Pendant se temps à Comilna, les militaires ont pris le pouvoir et toutes les communications ont été coupées. Les filles sont contraintes de rester sur place.Mais ont-elles vraiment envie de rentrer ?

Mon avis ? Franchement, encore une fois, j’ai beaucoup aimé!! Après je me suis demandée si je n’avais pas préféré ce tome. En tout cas une chose est sûre, je l’ai trouvé plus abouti que le précédent. L’auteure y aborde plein de thèmes très actuels : celui des enfants devenus adultes qui restent à la maison, celui des parents âgés, celui de ne pas vouloir vieillir et rester belle, etc. Il y a plein de choses dans ce petit roman qui font qu’encore une fois l’on ne peut que se reconnaitre en l’une ou l’autre de ces filles.

Tout ça reste bien sur léger, frais, bourré d’humour. Le texte est truffé de jeux de mots, c’est un véritable régal.

J’ai adoré retrouver en début de chapitre les petites phrases lapidaires signés des uns ou des autres.Même ça, j’ai trouvé que c’était plus abouti. Je vous explique : l’auteur ajoute dans l’adresse mail l’état d’esprit du personnage en jouant avec son prénom. C’est super bien trouvé :)

Après j’espère que comme la fin le laisse présager, il y aura une suite parce qu’encore une fois j’ai beaucoup aimé ce court roman :)

La quatrième de couverture : Prenez cinq amies : Lola, l’explosive Zoé en couple avec Jenifer, Anaïs la rebelle et Chloé la prudente. Ajoutez, si possible avec modération, Thomas et Lylou, deux adolescents en pleine crise, et une pincée de Fabien, toujours chez ses parents à 25 ans. Saupoudrez généreusement de maris : Frank, Bruno – beaucoup trop sérieux – et Jean-Robert – trop volage. Pimentez largement des joies des familles recomposées, de belle-mère trop présente, de démon de midi, de mise au placard professionnelle. Ajoutez délicatement l’ingrédient principal : « moi, vieillir, jamais ! » Remuez délicatement en prenant soin des grands-parents malades, mais surtout sans aggraver les malentendus. Placez le tout dans un club de vacances, dans un pays au bord de la guerre civile. Vous obtiendrez « Fifty-Fifty… et toujours un grain de folie », le second roman antimorosité de Kathy Dorl qui donne la joie de lire.

Prochaine lecture : Yesterday’s gone saison 1 épisode 1 et 2 de Sean Platt et David Wright

Celle d’avant de Ninon Maréchale

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on 22 février 2016

celle d'avant ninon marechaleJe viens de terminer la lecture du roman de Ninon Maréchale, Celle d’avant. Ce roman auto-édité (un grand merci à l’auteure de me l’avoir envoyé dans le cadre d’un partenariat sur Livr@ddict) raconte les retrouvailles de trois amis d’enfance le temps d’un week-end. Vincent, Jonas et Philippe sont des amis d’enfance. Depuis la fin du lycée, ils se sont un peu perdus de vue. Pour la première fois depuis des années, ils se retrouvent chez Vincent et Chiara, sa femme. Petit à petit, chacun des trois hommes retrouvent ses habitudes mais surtout les souvenirs qu’ils croyaient enfouis à jamais refonds surface. C’est comme ça que Chiara découvre par hasard l’existence de Laure, le grand amour de Vincent dont il n’a jamais parlé avant.Déstabilisée, la jeune femme va tenter, au risque de faire exploser sa famille, d’en savoir plus sur cette fille, morte vingt ans auparavant dans des circonstances restées floues. Petit à petit, Chiara réussie à faire parler chacun des trois hommes. Elle comprend ainsi pourquoi Vincent n’a jamais parlé de Laure avant mais aussi pourquoi les trois amis se sont éloignés les uns des autres.

Mon avis ? J’ai beaucoup, beaucoup aimé ce roman. Il y a un je-ne-sais-quoi dans l’écriture qui en fait un véritable page-turner. A mesure que j’avançais dans ma lecture, j’avais envie d’en savoir plus, de comprendre ce qui était arrivé, comment Laure était morte. Je crois que c’est dû en partie à la construction choisi par l’auteure. La construction du roman est plutôt classique mais diablement efficace. L’auteure a en effet choisi de découper l’histoire de manière chronologique, un chapitre par journée de ce week-end passé chez Vincent et Chiara. A l’intérieur de chaque chapitre, de courts passages racontent les événements du point de vue de chacun. Tour à tour, les évènements sont racontés du point de vue de Chiara, Vincent, Philippe, Jonas mais aussi Louise, la compagne de Philippe restée à Paris et Stéphane, un ami de cette dernière. Entre chaque chapitre, viennent s’intercaler des chapitres racontant les évènements intervenus vingt ans plus tôt. Philippe, Vincent et Jonas racontent ainsi tour à tour leur rencontre avec Laure, leur relation avec elle, l’évolution de leur amitié, leurs réactions face à tout ça. Le récit est donc partial et forcément incomplet. C’est au lecteur de mettre en place toutes les pièces du puzzle. Du coup la tension s’installe très rapidement et on veut comme Chiara savoir qui était Laure, ce qui s’est passé cet été là. J’ai juste été un peu déçue de ne pas découvrir ce que finalement Philippe a tu à Vincent.

Après j’ai trouvé que les thèmes des retrouvailles, du secret et des souvenirs étaient très bien exploités dans Celle d’avant. J’ai aimé les personnages. Ils sont décrits avec beaucoup de réalisme et l’auteure a su les dépeindre dans toute leur complexité.

Dans l’ensemble Celle d’Avant de Ninon Maréchale est pour moi un excellent roman qui mérite que l’on s’y arrête un peu.

La quatrième de couverture : Vincent, Philippe et Jonas sont amis d’enfance. La quarantaine passée, les trois hommes se retrouvent le temps d’un week-end. Vincent a bâti une famille avec Chiara, tandis que Jonas semble se complaire entre son travail et quelques compagnes de passage. Quant à Philippe, il vit une relation instable avec Louise avec qui il n’imagine pas de lendemain. Pendant ces quelques jours ensemble, les souvenirs ressurgissent. Chacun retrouve ses habitudes, son caractère, sa peau d’avant, jusqu’à ce que Chiara ne découvre l’existence de Laure, que Vincent a follement aimé autrefois et dont il n’a jamais parlé jusqu’à présent. Elle tente alors de reconstituer le passé de ces trois hommes et de comprendre qui était Laure, morte vingt ans auparavant dans des circonstances restées inexpliquées.

Prochaine lecture : De chair et d’os de Dolorès Redondo

Il était une lettre de Kathryn Hughes

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on 9 février 2016

il etait une lettre

J’ai lu en fin de semaine dernière (oui, oui je l’ai lu très vite) Il était une lettre de Kathryn Hughes. Ce roman raconte en parallèle l’histoire de deux femmes. Il y a d’un côté Tina, une jeune femme vivant dans les années 70, mariée un homme alcoolique et violent. Il y a de l’autre Chrissie, une jeune fille qui à la veille de la déclaration de guerre de l’Angleterre à l’Allemagne en 1940 se retrouve enceinte au grand désespoir de ses parents qui finissent par l’envoyer accoucher au loin. Un beau jour, Tina qui travaille dans une boutique caritative à Manchester trouve un sac rempli de vetements. Dans la poche d’un costume, elle trouve une lettre adressée à une certaine Chrissie. Billy, l’auteur de la lettre s’excuse et la demande en mariage. Mais fait étrange la lettre n’a jamais été postée. Tina se demande vient pourquoi. Elle décide alors de retrouver la mystérieuse Chrissie et son bébé et de lui remettre la lettre.

Mon avis ? Franchement j’ai adoré!! Je l’ai lu très vite tellement j’avais hâte de savoir ce qu’était devenu Chrissie et son bébé mais aussi ce qu’il allait advenir de Tina.

Je ne sais pas ce qui m’a plu le plus dans ce roman. En fait j’ai tout aimé je crois bien. J’ai aimé la construction qui fait alterner l’époque où vivait Chrissie et les années 70 où vit Tina jusqu’à ce que le destin de ces deux femmes se croisent. C’est pas particulièrement original ce procédé. D’autres avant l’on utilisé avec plus ou moins de bonheur. Je pense notamment à Tatiana de Rosnay avec Elle s’appelait Sarah ou encore à Sarah McCoy dans Un gout de cannelle et d’espoir. Si pour ce dernier ce n’était pas une réussite, là ce n’est pas le cas. Ça fonctionne du feu de Dieu.

Après ce roman aborde avec beaucoup de sensibilité des thèmes très durs : la violence conjugale, l’alcoolisme, les filles-mères, le pardon. Il faut en effet savoir que ces institutions qui accueillaient les filles-mères ont vraiment existé et que des milliers de jeunes filles célibataires ont été contraintes d’abandonner leur bébé après la naissance!!

En bref Il était une lettre de Kathryn Hughes est un véritable coup de coeur. Je dois pas être la seule d’ailleurs à avoir adoré ce roman puisqu’en Angleterre c’est devenu en quelques semaines un Best-seller!!!

Alors qui va se laisser tenter par Il était une lettre de Kathryn Hughes ?

La quatrième de couverture : Tina est malheureuse auprès d’un mari trop porté sur la boisson et souvent violent. Le week-end, pour ne pas être à ses côtés, elle se réfugie dans une boutique caritative où elle est vendeuse bénévole. C’est alors que sa vie bascule lorsqu’elle y découvre une lettre dans la poche d’un vieux costume. Cette lettre n’a jamais été ouverte, le timbre n’est pas cacheté et elle date de septembre 1939 : c’est une demande en mariage.
Très émue que la destinataire n’ait jamais reçu cette demande, Tina va mener l’enquête et découvrir l’histoire bouleversante d’un amour impossible… Celui de Chrissie, jeune sage femme de 17 ans qui tombe éperdument amoureuse du jeune séducteur de son quartier, malgré les réticences de son père, un médecin très strict. La guerre finit par exploser et son grand amour est contraint de partir au front, la laissant enceinte, et seule face à ce secret honteux qui va faire exploser sa cellule familiale.
Pendant que Tina poursuit ses recherches, elle découvre qu’elle aussi est enceinte, mais d’un homme qu’elle n’aime plus. Elle décide d’essayer de retrouver à tout prix Chrissie et son enfant, en espérant ainsi redonner du sens à sa vie.

Prochaine lecture : Celle d’avant de Ninon Maréchal

Rome en un jour de Maria Pourchet

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on 5 février 2016

rome en un jourJe viens de lire Rome en un jour de Maria Pourchet fraichement publié en poche aux  éditions Folio. Ce court roman se situe à Paris un soir d’été. Marguerite a organisé sur la terrasse d’un grand hôtel un anniversaire surprise pour son compagnon Paul. Elle a  invité une quinzaine d’amis plus ou moins prochain qui attendent tranquillement l’arrivé  du couple. Sauf que ce soir-là, Paul ne veut pas sortir. Marguerite a bon tout essayer, rien n’y fait. Pire le couple en vient à se disputer violemment.

Mon avis ? Franchement quand j’ai commencé Rome en un jour, je me suis dit que cela  n’allait pas être bien folichon, que j’allais un peu m’ennuyer avec cette lecture. En fait il n’en a rien été, j’ai bien aimé. En premier lieu, j’ai bien aimé le style de l’auteur. Alors même que c’est ce qui m’avait fait craindre le pire au début, j’ai trouvé ça chouette. Première chose, le texte se présente au départ un peu comme un scénario de film ou de théâtre. Il y a des didascalies en ouverture des chapitres pour situer l’action dans l’espace et le temps. Ensuite, il y a la façon même dont l’histoire est racontée. Toute les scènes sont racontées de l’extérieur. Le narrateur s’adresse directement au lecteur un peu à la manière de certaines voix off dans les films. Au départ, c’est un peu bizarre cette façon de faire et puis je m’y suis faite rapidement. Perso j’ai trouvé que ça contribuait grandement à l’intérêt que j’ai trouvé à ce roman :)
Ensuite je suis bien rentrée dans cette histoire de couple mais aussi plus généralement  de relations humaines. On suit en effet alternativement ce qui ce passe chez Marguerite  et Paul et sur le toit de l’hôtel. Si le couple va se balancer des horreurs à la tête  toute la soirée, les amis sur le toit de l’hôtel vont se révéler être de beaux hypocrites. Je crois que l’on reconnaitra tous quelqu’un dans les invités présents. Vraiment, on a là une belle brochette de faux-culs quand on y pense. Que ce soit Sabine, la bonne copine de Marguerite qui va balancer par exemple sur la robe de cette dernière alors qu’elle-même l’a poussé à l’acheter ou encore Benoit ou Ariel, tous sans exception sont des hypocrites patentés. Et je me rends compte que je n’ai éprouvé de réelle sympathie pour aucun d’entre eux si ce n’est peut être à la fin un peu pour le pauvre Michel que tous laisse tomber et payer les consommations en sus.
Au final, une fois la dernière page tournée, je n’ai pas regretté d’avoir choisi de  lire ce roman. J’ai trouvé cette histoire jubilatoire d’un bout à l’autre. Rome en un jour de Maria Pourchet est au final une bonne surprise pour moi (comme quoi des fois, il faut laisser ses aprioris de côté).

La quatrième de couverture : «Paul était devant le poste, à mille lieues d’envisager qu’on pût lui réserver un anniversaire surprise fin juin, à lui, natif de février.»
Marguerite tente en vain de convaincre Paul de sortir. C’est le début d’une guerre dont les proportions vont leur échapper à tous deux. À l’autre bout de la ville, en attendant l’arrivée du couple, les invités prennent possession des lieux. Peu à peu, la soirée dérive loin du projet initial.
Maria Pourchet explore le fonctionnement d’un couple, les origines de son désastre mais aussi l’étendue des solitudes. On rit à chaque page… non sans un certain effroi.

Prochaine lecture : Il était une lettre de Kathryn Hughes.