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Roman

Stasi child de David Young

Posted in Lecture
on 13 octobre 2016

stasi-childJ’ai lu Stasi child de David Young  à paraître aujourd’hui aux éditions Fleuve noir. Nous voilà à Berlin Est en pleine guerre froide. Le corps d’une adolescente est retrouvée dans un cimetière, tout proche du mur. A première vue, tout laisse penser qu’elle fuyait vers l’Est et qu’elle a été abattue par les gardes frontières de l’Ouest. Dépêchés sur place, Karin Muller et son adjoint Werner Tilsner de la Kripo découvrent très vite qu’il n’en est rien. Sous le contrôle de la Stasi, ils vont tenter d’identifier la victime. Mais, Karin dont l’histoire personnelle trouve un étrange écho dans ce meurtre ne veut pas se contenter de ça et veut à tout pris retrouver l’assassin de cette fille. Elle ne va pas hésiter à mettre sa carrière en jeu pour mener à bien cette enquête. Pendant ce temps, le mari de Karin disparaît. Karin découvre alors qu’il est accusé de trahison envers la république démocratique. Elle va devoir faire un choix difficile.

Mon avis ? J’ai beaucoup aimé ce thriller. J’ai aimé le fait que ça se déroule en RDA et que l’on vive les choses du point de vue d’une communiste convaincue. Pour Karin Muller en effet, l’Ouest est une Sodome et elle ne comprend pas la fascination de son mari pour ce qui vient de la. Ça, c’est quelque chose que j’ai trouvé particulièrement original. En effet généralement, l’Allemagne de l’Est est vu comme l’ennemi, comme le pays à fuir. Là Karin ne remet jamais en cause le bien-fondé de tout ça. Jamais elle ne se demande si finalement la vie ne serait pas meilleure en RFA. Même après sa virée à l’Ouest pour récupérer la limousine, elle ne semble pas plus attirée par l’Ouest.

Karin ne se rend jamais compte non plus qu’elle est manipulée, qu’on lui ment. Si elle doute des photos montrant son mari embrassant une adolescente, jamais elle ne s’interrogera sur le fait qu’il veuille divorcer ou qu’il soit passé à l’Ouest sans lui en avoir parlé. J’ai été un peu sciée que Karin ne doute jamais (ou presque). Elle va douter pour ce qui concerne le meurtre de l’adolescente mais jamais pour ce qui la concerne de près. C’est assez fou quand on y pense. En lisant la quatrième de couverture, j’avais pensé justelent qu’elle remettrait en cause ses certitudes. Mais en fait non, il n’en est rien.

C’est vraiment ce qui fait la force de ce roman. Stasi Child est en effet particulièrement intéressant à cause du gros travail de documentation que l’auteur a fourni mais aussi pour le point de vue qu’il adopte à mon sens.

Après j’ai aimé l’ambiance sombre de ce roman. J’ai aimé aussi sa construction. En effet si au début les chapitres alternent entre Karin et son mari, Gottfried, très vite, les chapitres alternent aussi avec Irma, une adolescente cloitrée dans une maison de correction. Si au début , on voit pas trop ce que l’histoire d’Irma a à voir la-dedans, très vite les choses se mettent en placent. Les pièces du puzzle se mettent progressivement en place.

En bref, le premier roman de David Young, Stasi Child est un excellent thriller. Je vous le recommande :)

La quatrième lecture : À Berlin au temps du Mur, la méfiance est la règle et la confiance, un luxe. Vous ne saurez jamais quelle question peut vous trahir.

Hiver 1975, Berlin-Est. Karin Müller et Werner Tilsner, officiers de police, sont dépêchés au cimetière près du mur de Berlin afin de mener une enquête sur le meurtre d’une adolescente. Les journaux affirment que la jeune fille a été fusillée par une patrouille frontalière de l’Ouest alors qu’elle fuyait vers l’Est. Toutefois, l’autopsie prouve que la scène de crime a été modifiée et la fille violée et assassinée. On ordonne à Tilsner et Müller de s’en tenir à la recherche de l’identité de la victime, et de rester discrets. Trouver le coupable ne semble pas être la priorité… En dépit de sa loyauté sans faille envers le régime, Müller s’engage corps et âme dans l’enquête. Elle refuse de laisser échapper le coupable. Mais elle est surveillée de très près et ceux qui veulent entraver ses recherches sont nombreux. Lorsque son propre mari disparaît, Karin va se demander qui est véritablement son ennemi et choisir son camp.

Prochaine lecture : Black Coffee de Sophie Loubière

Le dernier pape de Luis Miguel Rocha

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on 10 octobre 2016

le-dernier-papeJ’ai lu Le dernier pape de Luis Miguel Rocha, un auteur portugais et j’ai adore. Je vous raconte ? Sarah Monteiro, journaliste d’origine portugaise vivant à Londres, rentre de vacances chez ses parents quand à l’aéroport son passeport bloque. Elle parvient toutefois à passer la douane et à rentrer chez elle où elle découvre une mystérieuse enveloppe envoyée de Rome. Peu après, elle est agressée par un mystérieux tueur. Elle s’en sort de justesse. Sur les conseils de son père dont le nom figure sur la liste qu’elle a reçu, elle fuit et tente de trouver Rafael, l’homme sensé la proteger. Alors qu’elle est poursuivie par des agents de la CIA à la solde d’une mystérieuse organisation, elle est sauvée par le mystérieux Rafaél. Avec lui, elle parvient à fuir au Portugal où elle retrouve son père à qui elle demande des explications. Alors qu’ils vont de Mafra à Lisbonne, Sarah et Raphaël sont capturés. Il faut dire qu’ils sont en possession de documents qui pourrait prouver que le pape Jean-Paul 1er a été assassiné après avoir voulu réformer l’Église quand il a découvert que le Vatican trempait dans des affaires de blanchissement d’argent. Emmenés à New York, Sarah et Rafaël parviendront-ils à s’échapper ?

Mon avis ? Franchement ? j’ai adoré ce roman je l’ai lu très vite (j’ai hâte maintenant de lire la suite). Le dernier Pape a un petit côté Da Vinci Code. D’ailleurs cette ressemblance est clairement assumée. Dans le roman il est fait explicitement allusion à la sortie  du film tiré du roman de Dan Brown. En effet lors de sa fuite dans Londres, Sarah passe devant un cinéma où ils projettent le film. Ça m’a fait sourire. Après les deux romans sont quand même sacrement différent sur le fond. Avec Le dernier Pape, on est plongé dans les intrigues du Vatican. Le fond de l’affaire est la corruption de certains de ses membres les plus éminents. Il est aussi question d’une mystérieuse organisation secrète liée à la Franc-Maçonnerie. On est loin de l’intrigue du Da Vinci Code (quoique dans les deux cas, il s’agit de protéger un secret aux yeux du monde, un secret explosif qui pourrait faire vaciller l’Église avec un grand E). Mais peu importe car l’intrigue est aussi passionnante et j’ai adoré!

J’ai adoré l’idée que chaque fait historique est peut-être un mensonge construit de toute pièce.  Et oui Le dernier pape vous explique que l’histoire est une vaste tromperie, que le moindre événement est réécrit pour servir les desseins d’une poignée d’hommes. Franchement c’est assez flippant. Le roman construit autour d’un fait historique avéré, la mort de Jean-Paul 1er ,33 jours après son élection au trône de Pierre pose la question des causes de son décès. Et si le pape n’était pas mort d’une crise cardiaque mais qu’il avait été assassine ? Pour comprendre les tenants et les aboutissants, l’auteur  nous entraîne en 1978. On plonge en effet un peu avant l’élection du pape après la mort de Paul VI et on le suit jusqu’à sa mort 33 jours plus tard. En alternance, on suit la course poursuite qui oppose Sarah et Raphael et la CIA. Les chapitres vont en effet alternés entre le passé et le présent. Ce procédé permet ainsi à l’auteur de nous expliquer d’avantage de chose que la simple enquête de Sarah et Rafael. Mais surtout comme Sarah, on découvre que les grands événements de ce monde ne sont pas ce qu’ils semblent être. On découvre que l’on nous ment et que l’histoire est un vaste tissu de mensonges. On apprend que la théorie du complot n’est peut-être pas une élucubration. Plus aucun fait historique ne pourra sembler véridique après cette lecture.

Bon le lecteur pourra peut-être être déstabilisé par le mode de narration. Le narrateur raconte en effet l’histoire à la manière d’un scénario de film. Je ne sais pas si je suis claire ? On a un narrateur externe qui commente les faits et gestes de ces personnages. Et puis il commente l’action, ses personnages. c’est déstabilisant au départ mais on s’y fait rapidement :)

Enfin moi, j’ai beaucoup aimé aussi la course poursuite dans les rue de Lisbonne. Si vous connaissez un tant soit peu la ville, vous reconnaîtrez plein de chose : l’Avenida de la Liberta, Belem, la place du Commerce, la Gare du Rossio avec son entrée en fer à cheval, etc… Franchement j’ai adoré. Ça m’a rappelé plein de souvenirs extras.

Bref Le dernier pape de Luis Miguel Rocha est une bonne surprise. Je vous le recommande vivement. Moi j’attends la sortie du deuxième tome en Folio avec impatience :)

La quatrième de couverture : 29 septembre 1978 : le pape Jean-Paul Ier est retrouvé mort dans son lit, trente-trois jours après son élection. Officiellement, il a succombé à un infarctus. Le secrétaire général du Vatican empêche toute autopsie et précipite l’embaumement du corps…
Londres, 2006 : la jeune journaliste portugaise Sarah Monteiro trouve dans son courrier une étrange liste de noms. Quelques minutes plus tard, elle échappe de justesse à une tentative d’assassinat grâce à l’intervention d’un certain Rafael.
De l’Angleterre au Portugal, des États-Unis au Vatican, Sarah et Rafael se retrouvent confrontés à une mystérieuse organisation prête à tout pour les éliminer : quels secrets cherche-t-elle à protéger?

Prochaine lecture : Stasi Child de David Young.

Je sais pas de Barbara Abel

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on 3 octobre 2016

je-sais-pasJ’ai pu lire avant sa sortie en librairie le 6 octobre, je sais pas de Barbara Abel. J’étais ravie car je l’attendais celui-là, séduite que j’avais ete par la quatrième de couverture. Et je n’ai pas ete decue!  Ce roman m’a très vite rendu accro!! Je vous raconte ? L’histoire démarre à la fin de l’année scolaire. les classes de maternelle de l’école des Pinsons sont sur le point de partir en sortie scolaire. Si la matinée se passe bien, au moment de se répartir en équipe pour construire des cabanes, la petite Emma Verdier refuse d’intégrer l’équipe de sa maitresse, Mademoiselle Mylène. La documentaliste la prend alors avec elle. Mais au moment de rentrer, les adultes se rendent comptent qu’elle a disparu. Ils se lancent alors à sa recherche. Alors que le temps passe, la police est appelée à la rescousse. Entre temps, Emma qui était tombée dans un trou dans la foret a été secourue par sa maitresse et a été retrouvée; Mylène, elle, est introuvable, bloquée dans le trou. Or le temps presse, elle est diabétique et a besoin d’une dose d’insuline dans les plus brefs délais.

Mon avis ? Franchement j’ai été bluffée par ce roman. J’ai été captivée quasiment du début à la fin. L’histoire est drôlement diabolique. Je ne parle pas des différents meurtres qui vont l’émailler. J’avais deviné en partie le fin mot de l’histoire même si l’auteur arrive à semer le doute jusqu’au bout. Enfin y en a quand même une de ces morts qui m’a surprise. Mais surtout ce que j’ai trouvé beaucoup plus diabolique, c’est le parallélisme entre Mylène, la jeune institutrice de 26 ans élevée par son père, Étienne  et Emma, la petite fille de 5 ans perdue dans les bois. Il y a dans l’histoire de Mylène beaucoup de similitudes avec celle d’Emma. ceci expliquant sans doute cela. Mais chut !! Je ne veux pas vous spoiler toute l’histoire.

Sachez cependant que le thème de l’innocence de l’enfance est un thème important dans ce roman. Et c’est à travers le personnage d’Emma Verdier qu’il va être abordé le plus. Normal puisque que c’est le personnage central du drame qui se joue. La petite Emma sous ses dehors d’ange va se révéler une véritable peste. Elle suscite un malaise chez les adultes et une répulsion chez les enfants qui la mettent à l’écart. Un vrai petit démon en herbe!!! Franchement, j’ai très vite éprouvé de l’antipathie pour Emma et ses « Je sais pas ». C’est assez rigolo parce que malgré le parallélisme entre les histoires d’Emma et de Mylène. Pour cette dernière, au contraire j’ai éprouvé pas mal de sympathie.

En fait, ce roman est totalement envoutant. Vous le commencez, vous ne pouvez pas vous arrêter :) Je l’ai commencé à New York, j’ai poursuivi ma lecture en salle d’embarquement puis un long moment dans l’avion et je l’ai terminé à la maison en quelques heures tellement j’étais prise par l’histoire! Bref je vous recommande vivement de vous plonger dans Je sais pas de Barbara Abel dès sa parution dans quelques jours. Vous ne le regretterez pas, croyez-moi :)

La quatrième de couverture : Le jour de la sortie en forêt de l’école maternelle des Pinsons, la petite Emma disparaît. Son institutrice Mylène finit par la retrouver à la nuit tombante dans une cavité. Piégée à son tour, l’institutrice parvient à hisser la fillette sur ses épaules, laquelle s’échappe et court rejoindre le groupe. Mais Mylène reste introuvable et Emma ne sait pas indiquer où se trouve sa maîtresse.

Prochaine lecture : Le dernier pape de Luis Miguel Rocha

Anna de Niccolo Ammaniti

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on 29 septembre 2016

annaJ’ai lu pendant mes vacances Anna, un roman d’anticipation de l’italien Niccolo Ammaniti qui vient juste de paraître.

Nous voilà en Sicile en 2020. La population adulte a été décimée par un virus. Seuls survivent les enfants jusqu’à leur puberté. C’est comme ça qu’Anna, une adolescente de treize ans tente de survivre avec son petit frère Astor dans la grande maison familiale au fond des bois depuis la mort de sa mere quatre ans auparavent. Mais un jour alors qu’elle est partie chercher des antibiotiques, pour Astor, le petit garçon disparaît. Anna, folle de douleur, se lance à sa recherche. D’abord seule, elle est rejointe par Pietro, un garçon de son âge avec qui elle va connaitre les premiers émois amoureux et par un chien errant qu’elle baptise Calinou. Quand elle retrouve Astor, plus rien n’est comme avant….

Mon avis ? Ce roman m’a rappelé la saga Autre monde de Maxime Chattam. Vous savez, dans le premier tome de la saga, les enfants se réveillent sans leurs parents qui ont disparu et tentent de se regrouper et de s’organiser. Certes dans la saga de  Maxime Chattam, les adultes n’ont pas complètement disparus puisque certains ont survécu à la tempête et vont constituer de redoutables prédateurs. Dans Anna pas de ça par contre. Les adultes ont complètement disparus, décimé progressivement par la maladie et les enfants tentent de survivre. Pour cela, ils se regroupent sous la houlette des plus vieux. Il y a en cela, une certaine ressemblance entre les univers des deux romans. Après la ressemblance s’arrête là, je pense. Autre monde nous propulse dans un monde fantastique; Anna dans un monde post-apocalyptique qui semble bien réel.

Avec Anna, j’ai aimé le fait qu’il ne s’agissent pas d’un scénario catastrophe du type un groupe de survivants tentent de trouver un remède (et Happy End, y parvient). Dans Anna, il n’y a en effet pas de Happy End possible : Anna sait qu’elle n’échappera pas à la maladie. Elle sait qu’Astor aussi sera à son tour fauché par la maladie et que d’ici quelques années, la planète sera complètement rendu à la nature. Il a d’ailleurs dans ce roman un petit manifeste écologique.

Apres le style est fluide. Ca se lit bien. Il y a certes quelques longueurs. Je pense notamment à tout le chapitre qui raconte l’histoire de Calinou. j’ai pas trouvé ça vraiment utile. A contrario, l’histoire de Pietro et de son oncle m’a paru justifié.

Si je résume : j’ai bien aimé Anna de Niccolo Ammaniti.

La quatrième de couverture : Sicile, 2020. Un virus mortel, « la Rouge », a déferlé sur l’Europe quatre ans auparavant et décimé la population adulte ; les jeunes, eux, sont protégés jusqu’à l’âge de la puberté. Anna se retrouve seule avec Astor, son petit frère de quatre ans.
Elle doit affronter le monde extérieur avec ses cadavres, ses charognards, ses chiens errants et affamés, l’odeur pestilentielle, pour trouver, quand il en reste, des médicaments, des bougies, des piles, des boîtes de conserve, avec comme unique guide dans cette lutte pour la survie, le cahier d’instructions que lui a légué leur mère avant d’être emportée par la maladie.
Lorsqu’Astor disparaît, Anna part à sa recherche, prête à défier les bandes d’enfants sauvages qui errent à travers les rues désertes, les centres commerciaux et les bois. Mais l’ordre appartient au passé et les règles d’autrefois ont été oubliées. Pour réussir à sauver Astor, Anna va devoir en inventer de nouvelles, parcourant ce monde à l’abandon où la nature a repris ses droits, ne laissant que les vestiges d’une civilisation qui a couru à sa propre perte.
Une véritable odyssée des temps modernes où s’entremêlent lumière et ténèbres, un duel permanent entre la vie et la mort.

Prochaine lecture : Je sais pas de Barbara Abel