Cette année, j’ai eu la chance d’être tirée au sort pour participer aux matchs de la rentrée littéraire organisé par Priceminister. C’est ainsi que j’ai reçu un des trois livres que j’avais coché parmi la sélection proposée à savoir Je m’appelle Léon de Kit de Waal.
Ce roman raconte l’histoire de Léon, un petit garçon noir agé de 9 ans. Il vit avec sa mère Carol et son petit frère Jake. Mais peu après la naissance de Jake, sa mère tombe en dépression et ne peut plus s’occuper de ses enfants. C’est Léon qui s’occupe de tout à la maison jusqu’au jour où une voisine appelle les services sociaux. les deux enfants sont placés en famille d’accueil chez Maureen. Cette dernière s’attache aux enfants mais Jake, agé de quelques mois, est proposé à l’adoption. L’assistante sociale lui trouve une nouvelle famille et il est séparé de Léon. Léon, séparé de son petit frère qu’il adore, sans nouvelle de sa mère, accumule les bêtises : il vole, il ment, il répond. Et puis Maureen tombe malade et Léon part vivre chez sa sœur, Sylvia. Il reçoit en cadeau un vélo et part explorer le quartier. Il découvre des jardins partagés et fait la connaissance de Tufty, un jeune noir et de Mr Devlin, un vieil homme acariâtre. Et puis un jour, Léon entend une conversation qu’il n’aurait pas dû entendre…
Mon avis ? J’ai été particulièrement sensible face à l’histoire de ce petit garçon abandonné. Kit de Waal retrace avec justesse le parcours des enfants abandonnés qui ne seront jamais adoptés car trop vieux ou de couleur. Léon cumule ces deux handicaps : il est métis et il a neuf ans quand sa mère le laisse, lui et son frère aux bons soins des services sociaux. En effet si Jake qui est blond aux yeux bleus et âgé de quelques mois trouve sans mal une famille, c’est loin d’être le cas de Léon qui va aller de famille d’accueil en famille d’accueil. D’abord chez Maureen puis chez sa sœur Sylvia quand elle tombe gravement malade. J’ai trouvé que Kit de Waal rendait avec beaucoup de justesse le mal être de Léon : il vole, il ment, il répond aux adultes, il finit même par fuguer. C’est bien senti.
Kit de Waal écrit avec beaucoup de sensibilité l’histoire de Léon mais elle ne sombre jamais dans le pathos. C’est peut-etre parce que l’histoire est racontée du point de vue de Léon justement.
Bon j’ai été un peu surprise à la lecture que la fameuse conversation surprise par Léon que mentionne la quatrième de couverture n’intervienne qu’aux trois quart du roman. Comment vous dire ? je pensais que justement cela constituerait le point de départ de ce roman; Or pas du tout. Mais vous voilà prévenu :)
C’est pareil je trouve avec le contexte historique : l’histoire de Léon se déroule dans les années 80 aux Royaume-Uni. Charles va épouser Diana. Pendant ce temps des altercations ont lieu entre la population noire et la police. Un des amis de Tufty, Castro a été en effet assassiné par la police et les noirs manifestent pour réclamer justice. C’est finalement très accessoire tout ça. Ce qui importe c’est Léon et son histoire.
Il n’en demeure pas moins que Je m’appelle Léon est un joli récit plein de sensibilité. Je vous le recommande si vous ne l’avez pas déjà lu :)
La quatrième de couverture : Leon, 9 ans, est un garçon courageux. Quand un jour sa mère n’arrive plus à se lever le matin, il s’occupe de son demi-frère Jake. Quand l’assistante sociale emmène les deux garçons chez Maureen au gros ventre et aux bras de boxeur, c’est lui qui sait de quoi le bébé a besoin. Mais quand on lui enlève son frère et qu’on lui dit que chez ses nouveaux parents il n’y a pas de place pour un grand garçon à la peau sombre, c’en est trop. Heureusement Leon rencontre Tufty, qui est grand et fort, qui fait du vélo comme lui et qui, dans son jardin, lui apprend comment prendre soin d’une petite plante fragile. Mais Leon n’oublie pas sa promesse de retrouver Jake et de réunir les siens comme avant. Le jour où il entend une conversation qui ne lui était pas destinée, il décide de passer à l’action…
Prochaine lecture : L’enfant qui criait au loup.