Au mois de mai dernier, j’ai eu la chance de rencontrer chez Google Michel Bussi à l’occasion de la sortie de son nouveau roman Maman a tort (paru le 7 mai).
Quelques jours avant, j’avais reçu le livre et avais pu me plonger rapidement dedans. Il faut dire que je l’attendais celui-là! L’histoire démarre sur les chapeaux de roue. Marianne Augresse est à la poursuite de dangereux braqueurs. Ils ont avec eux un petit garçon de trois ans et il faut les retrouver avant qu’ils ne réussissent à quitter le territoire. Tout a commencé quelques jours tôt : Malone, trois ans et demi, en avance pour son âge raconte au psychologue de l’école, Vasile Dragonman que sa mère n’est pas sa mère et que son doudou Gouti l’aide à se souvenir de sa vraie maman. Le psychologue convaincu que l’enfant dit vrai, va demander sur les conseils de sa maitresse l’aide de la commandante de police, Marianne Augresse. D’abord perplexe, Marianne qui enquête sur un braquage commis à Deauville un an plus tôt, finit par mettre quelques hommes sur l’affaire. Petit à petit, il apparait que l’enfant pourrait bien dire la vérité. Mais alors qui est-il ? Où est sa vraie mère ? Comment est-il arrivé là ?
Mon avis ? J’ai un problème là. J’adore les romans de Michel Bussi je l’ai déjà dit. Chaque fois, je suis happée par l’histoire et je ne peux pas le lâcher. Et bien là, force est de constater que cela ne fonctionne pas aussi bien. Il m’a fallu bien plus de temps que d’habitude pour ne pas vouloir le lâcher. Bon, c’est un bon polar hein, même si je n’ai pas eu le même enthousiasme que d’habitude! Il y a plein de points positifs à commencer par la construction du roman. Maman a tort est construit cycliquement : il s’ouvre sur la scène finale avant de ramener le lecteur quatre jours en arrière et de suivre cette fois la chronologie des évènements. C’est très cinématographique comme procédé je trouve (d’ailleurs le roman s’adapterait merveilleusement bien au cinéma). C’est aussi très éculé comme technique mais ça marche. Outre cette construction, le roman alterne les points de vue y compris celui de Malone (un peu comme dans Ne lâche pas ma main, souvenez-vous, avec Sofa). C’est top parce que cela permet petit à petit de dévoiler des indices (et parfois d’égarer le lecteur aussi un peu). Mais je vous rassure, je n’avais pas deviné le pourquoi du comment de toute cette histoire. Et oui Michel Bussi réussit encore une fois le pari de tenir son lecteur en haleine jusqu’au bout et de ne rien lâcher avant la toute fin.
Après y a un truc qui m’a fait sourire : c’est les noms des personnages :) Augresse, Pasdeloup, Dragonman, Chevalier. L’auteur s’est clairement amusé. D’ailleurs lors de la rencontre, il nous avouait qu’après avoir fait Crédule Grand-duc, il pouvait tout se permettrait à ce niveau là :) Et puis ça annonce clairement la couleur. On est avec Maman a tort dans le monde de l’enfance, du rêve et des contes. Au détriment de la réalité ? Bien sûr que non :)
En bref, Maman a tort est malgré tout un bon roman et il ne faut pas bouder son plaisir. Tiens, pourquoi ne pas le glisser dans son sac de plage cet été ? C’est quelques heures de plaisir garanties :)
La quatrième de couverture : Quand Malone, du haut de ses trois ans et demi, affirme que sa maman n’est pas sa vraie maman, même si cela semble impossible, Vasile, psychologue scolaire, le croit. Il est le seul… Il doit agir vite. Découvrir la vérité cachée. Trouver de l’aide. Celle de la commandante Marianne Augresse par exemple. Car déjà les souvenirs de Malone s’effacent. Ils ne tiennent plus qu’à un fil, qu’à des bouts de souvenirs, qu’aux conversations qu’il entretient avec Gouti, sa peluche. Le compte à rebours a commencé. Avant que tout bascule. Que l’engrenage se déclenche. Que les masques tombent. Qui est Malone ?
Prochaine lecture : Le collier rouge de Jean-Christophe Ruffin