Je viens de lire Les enfants des Justes de Christian Signol. Je l’ai acheté il y a quelques semaines et j’avais très envie après avoir lu la quatrième de couverture de me plonger dedans. C’est désormais chose faite. Les enfants des Justes raconte l’histoire d’un couple de fermiers, Victoria et Virgile pendant l’occupation allemande en Dordogne. Leur ferme étant juste de l’autre côté de la ligne de démarcation, Virgile va aider la résistance à faire passer des gens en zone libre. Un jour, ils vont même recueillir une petite fille juive que ses parents ont envoyé à la campagne pour la protéger. Très vite, le couple voit en Sarah, l’enfant qu’ils n’ont jamais eu mais la petite repart et c’est Elie, un garçonnet qui vient trouver refuge à la ferme. Le petit garçon reprend petit à petit goût à la vie. Alors que les rafles se multiplient, Sarah revient à la ferme se cacher à la grande joie de Victoria et Virgile. Mais les actions des maquisards se multiplient et les représailles allemandes deviennent de plus en plus dures. Virgile, Victoria et les enfants échapperont-ils aux arrestations et à la déportation ?
Mon avis ? voilà un émouvant témoignage sur l’action des Justes, ces hommes et ces femmes qui ont aidé, secouru, caché des Juifs durant la seconde guerre mondiale au péril de leur vie. J’ai vraiment aimé ce roman, si l’on peut parler comme ça vu le sujet qu’il aborde. J’ai été prise aux tripes tout du long. Et en lisant l’épilogue, j’ai pleuré, pleuré. Cet homme, cette femme ont eu un courage extraordinaire. Même si pour eux c’était normal, c’était juste, il n’y avait rien d’autre à faire. Et puis au delà de l’histoire de ces gens, l’écriture de Christian Signol donne à tout cela une intensité, une force incroyable. Peut-être parce que le récit est totalement épuré, d’une grande sobriété. Et du coup il s’en dégage beaucoup d’émotion. Je me suis prise à espérer tout du long que Victoria et Virgile s’en sortent avec les enfants. Les enfants des justes est un très, très beau témoignage sur cette période trouble et sur ces gens, ceux que l’on appelle communément Les Justes, ces gens qui se sont mis en danger pour venir en aide à d’autres. C’est un fabuleux hommage aussi à tous les Virgile et Victoria qui ont risqué leur vie pour en sauver d’autres. Je ne peux donc que vous encourager à le lire!
La quatrième de couverture : En 1942, dans le département de la Dordogne, la ligne de démarcation croise le cours de l’Isle. La ferme des Laborie est à deux pas de la rivière et Virgile, n’écoutant que son cœur, ne refuse jamais sa barque à ceux qui tentent de passer en zone libre. Lorsqu’on propose à Virgile et à Victoria qui n’ont jamais pu avoir d’enfant, de cacher Sarah et Elie, deux gamins juifs perdus dans la tourmente, ils accueillent les petits réfugiés comme un don du ciel. Au fil des jours, malgré les trahisons, les dénonciations, les contrôles incessants, la Résistance s’organise…
Prochaine lecture : Une fille qui danse de Julian Barnes