Cette année pour la deuxième année consécutive, je participe aux matchs de le rentrée littéraire organisés par Priceminister. Dans la sélection de 12 livres proposés, j’ai choisi de recevoir, de lire et de chroniquer Lady Hunt de Hélène Frappat. Et j’ai pas regretté mon choix, loin de là!
L’histoire racontée par ce roman est celle de Laura Kent, agent immobilier à Paris. La jeune femme d’origine mi-irlandaise, mi-bretonne, est hantée depuis quelques temps par un rêve étrange. Elle rêve d’une maison, une maison qui semble avoir une vie propre. Est ce que ce rêve est le premier pas dans la maladie qui emporta son père quand elle était enfant ? C’est ce que se demande Laura. Petit à petit la jeune femme assiste à d’autres phénomènes étranges : un enfant disparait avant de réapparaitre tout aussi mystérieusement dans un appartement qu’elle fait visiter près du parc Monceau; son propre reflet ne s’affiche pas dans les miroirs de certains appartements qu’elle fait visiter. Laura cherche des réponses dans son passé, auprès de sa mère mais aussi de sa sœur cadette, Elaine enceinte de son premier enfant. Elle finira par trouver la clé de l’énigme auprès d’un étrange régisseur capable de guérir les maisons. Je n’en dit pas plus car il est très difficile au final de résumé ce roman. Je crois qu’il faut le lire, c’est tout.
Mon avis ? Personnellement, j’ai adoré. J’ai complétement été captivée par l’ambiance étrange de ce roman qui flotte entre rêve et réalité. Plus j’avançais dans ma lecture, plus je voulais savoir la fin. Certes, c’est assez déroutant. Le livre part dans tout les sens si je puis dire. L’auteur nous raconte en effet des instants de la vie présente de Laura entrecoupés de scènes de son passé. Seul le rêve de son personnage sert de fil rouge tout au long du récit. Et comme l’héroïne, le lecteur hésite entre savoir ce qui tient du rêve ou de la réalité. Par certains côtés, moi, ça m’a rappelé les contes de Maupassant. C’est peut-être à cause de la brume omniprésente dans l’univers de l’héroïne. C’est sans doute aussi dû, pour moi, à tous les miroirs qui ne renvoient pas de reflet (du moins celui de Laura), à la résurgence aussi du passé dans le présent de l’héroïne, la lande battue par la pluie. Plus surement, on est bien là devant un roman gothique. Hélène Frappat en revisite les codes quelques siècles après la grande époque du roman gothique anglais et ça avec brio. Au final, ce roman, j’ai l’impression qu’on l’aime ou qu’on le déteste. Il n’y a pas d’entre-deux possible avec et moi j’ai beaucoup, beaucoup aimé :)
Ma note : 18/20.
La quatrième de couverture : Laura Kern est hantée par un rêve, le rêve d’une maison qui l’obsède, l’attire autant qu’elle la terrifie. En plus d’envahir ses nuits, de flouter ses jours, le rêve porte une menace : se peut-il qu’il soit le premier symptôme du mal étrange et fatal qui frappa son père, l’héritage d’une malédiction familiale auquel elle n’échappera pas ?
D’autres mystères corrompent bientôt le quotidien de la jeune femme, qui travaille pour une agence immobilière à Paris – plus un effet secondaire qu’une carrière. Tandis qu’elle fait visiter un appartement de l’avenue des Ternes, Laura est témoin de l’inexplicable disparition d’un enfant.
Dans le combat décisif qui l’oppose à l’irrationnel, Laura résiste vaillamment, avec pour armes un poème, une pierre noire, une chanson, des souvenirs… Trouvera- t-elle dans son rêve la clé de l’énigme du réel ?
Prochaine lecture : La fille de sa mère