J’ai reçu dans le cadre d’un partenariat sur livr@ddict Natural Ennemies de Julius Horwitz. Aussitôt reçu, je me suis plongée dedans et je l’ai dévoré. Ce roman, l’un des deux seuls traduits en français de Julius Horwitz, raconte la journée qui précède une tuerie familiale racontée du point de vue du meurtrier. Éditeur d’une revue scientifique, Paul Steward est le mari en apparence comblé de Miriam et le père de trois enfants. Cet homme dont la vie pourrait paraitre parfaite est miné par la dépression et il projette de tuer sa famille avant de lui-même se suicider. De son réveil à son retour dans sa demeure dans le Connecticut, Paul raconte sa journée mais aussi les principaux moments de son existence qui l’ont conduit à vouloir y mettre un terme : la dépression de sa femme et ses tentatives de suicide, ses enfants qu’il ne connait pas, la maison qu’il a acheté et qu’il déteste.
Mon avis ? Je ne vais pas tergiverser bien longtemps : j’ai beaucoup aimé. Je l’ai lu très vite. Tout du long, j’ai voulu savoir si un évènement, une discussion allait faire changer d’avis le narrateur. Jusqu’au bout, on se demande et on se prend à espérer que quelque chose ramènera cet homme à la raison. Et il faudra attendre d’avoir tourné la dernière page pour savoir ce qu’il adviendra de cet homme et de sa famille. L’auteur réussit à nous plonger dans l’esprit d’un meurtrier. Pourtant jamais, à aucun moment, il ne nous livre vraiment d’explication j’ai l’impression. Est-ce à cause de la relation chaotique qu’il entretient avec sa femme ? Est-ce à cause de son travail ? Est ce à cause de la société et du rêve américain qu’il semble avoir réussi ? Sans doute, un peu de tout ça. Mais au final, on ne connaitra jamais vraiment ses motivations. Jamais l’auteur n’ira jusqu’à expliquer les raisons de ce geste désespéré. Enfin une chose est sûre, c’est un livre sombre, froid, qui prend aux tripes. Ah oui, une chose encore, ce n’est pas un policier contrairement à la classification donné par l’éditeur. A mon sens, c’est plutôt un drame. En conclusion, pour moi, c’est un excellent roman glaçant.
Merci à Livr@ddict et aux éditions Folio pour cette découverte :)
La quatrième de couverture : «Tous les hommes songent un jour ou l’autre à tuer leur famille. Certains le font. Les uns par vengeance. Les autres parce qu’ils n’ont pas le choix.»
Éditeur à succès, Paul Steward étouffe dans sa vie en apparence parfaite. Il a décidé que ce soir, en rentrant chez lui, il tuerait sa femme Miriam et leurs enfants, avant de se suicider. Ceci est le récit, heure par heure, de cette dernière journée…
Prochaine lecture : En proie au temps de Sandrine Monfort