Je viens de terminer il y a quelques jours la lecture du premier roman de Julie Jézéquel, Retour à la ligne. L’histoire débute alors que Clara Tallane, scénariste pour la télévision au chômage et mère célibataire, a rendez-vous avec un client. En effet Clara a décidé de devenir nègre. Mais ce n’est pas avec un star du show-biz ou avec un politicien désireux d’écrire ses mémoires qu’elle a rendez-vous mais avec Bertrand Rosier. Le P-DG des établissements Rosier veut qu’on lui écrive sa vie. Non pas la vie qu’il a réellement vécu mais une vie de rêve, la vie qu’il aurait aimé avoir. Clara se met aussitôt au travail pour son étrange client et rédige des mémoires qui font de cet homme terne un homme passionné, impulsif et quelques peu aventureux. A mille lieux du véritable Bertrand Rosier en somme.
Mon avis ? comme je l’ai dit au départ, il s’agit d’un premier roman (quoique l’auteur ne soit pas une inconnu dans le monde de l’écriture). Je n’ai donc pas choisi ce petit roman parce que je connaissais Julie Jézéquel. Non, non, je l’ai choisi celui-là à cause de la quatrième de couverture. Et ? et bien je sais pas trop mais j’ai eu l’impression d’avoir été un peu trompée sur la marchandise :) Je ne m’attendais pas vraiment à ça. J’ai bien aimé la façon dont c’est écrit. On lit quelques pages de la vie rêvée de Bertrand Rosier en alternance avec des scènes du quotidiens de Clara et des flashback de l’époque où elle était une scénariste demandée. Ça, c’est pas un procédé pas très novateur mais c’est écrit avec brio et ça fonctionne drôlement bien. Ça donne un ensemble assez agréable à lire. Ensuite, le point sympa c’est la satire du monde de l’audiovisuel qui pointe le bout de son nez dans ce roman. On sent qu’il y a du vécu la-dedans (pour info, Julie Jézéquel a travaillé comme scénariste, dialoguiste et actrice tout comme son personnage. Ceci explique donc cela). Là où le bat blesse maintenant, c’est au niveau de l’intrigue et du personnage principal (les personnages secondaires n’en parlons même pas, ils n’ont aucune consistance que ce soit le fils adolescent rebelle ou la meilleure amie). Le personnage de Clara Tallane est trop superficiel, pas assez fouillé, limite cul-cul la praline. C’est doute parce que l’auteur a misé sur la carte de l’humour comme quand Clara fait en plein rendez-vous professionnel ses exercices de gym destinés à muscler son fessier. Mais ça tombe à plat. Pour moi, ça ne fonctionne pas, mais vraiment pas. C’est pas drôle. Donc oui j’aurais préféré une satire plus mordante et un personnage principal plus fouillé. Bon mis à part ça, c’est une lecture agréable (ça je l’ai déjà dit) qui fait que je je laisserai sa chance à l’auteur si elle sort un second roman.
La quatrième de couverture : Clara Tallane est une scénariste de télévision reconnue et appréciée. Elle a cependant été bannie du milieu après avoir retourné un bureau sur une conseillère de programmes.
La quarantaine, célibataire, en charge d’un ado de 15 ans… et pas de boulot ! Clara ne sait qu’écrire, qu’à cela ne tienne : elle sera nègre. Un métier à part entière, si on trouve le bon client : star du foot, politicien en vue, acteur bankable…
Pour elle, ce sera Bertrand Rosier, un industriel prospère, qui rêve qu’on lui invente une autre vie…
Prochaine lecture : Prédateurs de Maxime Chattam