J’ai reçu dans le cadre du match de la rentrée littéraire organisé par Priceminister, Une place à prendre de J.K. Rowling et j’en ai été ravie car ce roman, j’attendais avec impatience de pouvoir le lire. Pourquoi ? parce que c’est le nouveau roman de J.K. Rowling pardi! Si ce nom ne vous dit rien, il va falloir revisser vos classiques puisque c’est l’auteur de la saga Harry Potter. Là, l’auteur de roman pour enfants change complètement de registre et signe son premier roman pour adultes. Exit donc les sorciers et le quidditch. L’histoire débute un soir de novembre dans la petite ville de Pagford. Barry Fairbrother, conseiller paroissial, s’apprête à emmener sa femme Mary diner au restaurant pour fêter leur anniversaire de mariage. Mais voilà que Barry s’effondre sur le parking du restaurant victime d’une rupture d’anévrisme. Il laisse derrière lui une veuve éplorée, une équipe d’aviron sans coach et surtout un siège vide au conseil paroissial. Va s’en suivre une lutte acharnée pour sa succession. Qui de Simon Price, de Colin Wall ou de Miles Molisson prendra le siège tant convoité ? Le décès de Barry et la course à sa succession va réveiller dans la bourgade de vieilles rancœurs et les ragots, les mesquineries vont aller bon train.
Mon avis ? Dans l’ensemble, j’ai bien aimé ce roman même si je le trouve assez inégal. J’ai mis un peu de temps à rentrer dans l’histoire. A un moment, je me suis dit c’est parti et puis non mon intérêt est retombé comme un soufflet deux cents pages plus loin. J’ai eu alors un peu de mal à avancer car il ne se passait pas grand chose. Puis finalement c’est reparti et j’ai dévoré les 150 dernières pages hier soir dans mon lit. A côté de ça, moi, le grand nombre de personnages ne m’a pas gêné. J.K. Rowling présente chacun des principaux protagonistes très vite et quand on a un tant soit peu, l’habitude des grandes sagas familiales comme les Rougon-Macquart ou Les Thibault, on s’y retrouve sans mal. Et ça vaut mieux car chaque personnage entretient un lien direct ou indirect avec les autres protagonistes du roman. Leur histoire à chacun est intimement liés à celles des autres. J’ai trouvé que les caractères étaient bien fouillés. Il n’y a pas de personnages vraiment méchants ou de vraiment gentils, ce n’est pas un roman ou d’un côté il y a les gentils de l’autre les méchants. Chacun, mis à part Obbo le Caïd du coin, entretient une dualité que l’auteur sait rendre à merveille, ni tout blanc, ni tout noir. On est bien en face d’un roman de mœurs. L’espace de quelques mois, on vit au rythme de Pagford, de ses commérages, des rancunes qui opposent les habitants les uns aux autres. J’ai aimé la façon dont on glisse d’un personnage à l’autre, en douceur avec beaucoup de naturel. Car dans ce roman, il n’y a pas un personnage principal mais une vingtaine et l’on va de l’un à l’autre sans arrêt. Enfin ce qui m’a frappé dans ce roman, c’est que c’est très visuel, c’est comme si on visionnait un téléfilm. J’ai vraiment pu imaginer les rues de Pagford ou de la cité des Champs; je n’ai eu aucun mal à me représenter très concrètement Howard Mollison, Maureen ou encore la jeune Krystal Weedon.
Bref pour moi, ce n’est pas un coup de cœur mais néanmoins une jolie découverte. J’ai pas regretté d’avoir choisi de chroniquer ce roman plutôt qu’un autre, il vaut vraiment le coup malgré tout ce que j’ai pu lire à ce sujet.
Ma note : 15/20
La quatrième de couverture : Bienvenue à Pagford, petite bourgade anglaise paisible et charmante : ses maisons cossues, son ancienne abbaye, sa place de marché pittoresque… et son lourd fardeau de secrets. Car derrière cette façade idyllique, Pagford est en proie aux tourmentes les plus violentes, et les conflits font rage sur tous les fronts, à la faveur de la mort soudaine de son plus éminent notable. Entre nantis et pauvres, enfants et parents, maris et femmes, ce sont des années de rancunes, de rancœurs, de haines et de mensonges, jusqu’alors soigneusement dissimulés, qui vont éclater au grand jour et, à l’occasion d’une élection municipale en apparence anodine, faire basculer Pagford dans la tragédie. Attendue de tous, J.K. Rowling revient là où on ne l’attendait pas et signe, avec ce premier roman destiné à un public adulte, une fresque féroce et audacieuse, teintée d’humour noir et mettant en scène les grandes questions de notre temps.
Prochaine lecture : 12:21 de Dustin Thomason