Je viens de finir L’enfant qui criait au loup de Gunnar Staalesen. Cette histoire est la douzième enquête du privé Varg Veum. L’histoire débute alors que Veum a rendez-vous avec une ancienne collègue de la protection de l’enfance. Cette dernière lui annonce qu’un de ses anciens protégés est accusé de meurtre. Et voilà Veum parti dans ses souvenirs : on remonte ainsi en 1970 l’année où il a rencontré le petit Janegutt. Puis en 1974 alors qu’il a six et que son père adoptif est mort d’une chute dans l’escalier de la cave. Sa mère s’est accusée et a été condamnée à huit ans de prison. Dix ans plus tard, Veum est appelé dans le nord du pays où un adolescent est retranché dans la montagne après le double meurtre de ses parents adoptifs. Veum retrouve là Janegutt devenu Jan Egil. Tout porte a croire qu’il a tué ses deux parents. Veum persuadé qu’il est innocent et que tout ceci est lié au trafic d’alcool démantelé des années plus tôt mène l’enquête. Sans succès. Jan Egil est condamné. Dix ans plus tard, à Olso, Veum retrouve Jan Egil accusé du meurtre de l’ancien compagnon de sa mère biologique.
Mon avis ? J’ai beaucoup aimé ce roman. Première chose, j’ai beaucoup aimé le personnage de Varg Veum. C’est pas courant un privé qui officiait avant à la protection de l’enfance. Habituellement le privé est plutôt un ancien flic. Perso, je ne me souviens pas avoir vu un personnage de privé qui ai eu une autre carrière avant que flic. Maintenant j’aimerais bien voir ce que cela donne dans les autres histoires. Du coup je crois que je vais acheter les deux ou trois premiers tomes de la saga pour voir.
Bon après c’est la douzième enquête du privé mais c’est pas gênant si vous n’avez pas lu les précédents tomes. Après cette enquête est aussi un peu spéciale, je pense, au sein de la saga puisque c’est celle qui explique le changement de carrière de Veum. C’est un peu l’histoire fondatrice si je puis dire.
Ce qui est intéressant dans ce tome aussi, c’est qu’on a pas une mais trois enquêtes : la première alors que Veum est encore à la protection de l’enfance sur l’accident dans les escaliers qui a couté la vie à son père adoptif; la seconde dix ans plus tard pour le meurtre de ses seconds parents adoptifs; enfin lors du meurtre de son beau-père. La seconde en particulier occupe une bonne partie du roman et constitue une histoire dans l’histoire. Le fil conducteur reste bien sur Jan Egil.
Bref L’enfant qui criait au loup de Gunnar Staalesen est une bonne surprise. franchement je vous le recommande :)
La quatrième de couverture : Fut un temps où Varg Veum n’était pas détective privé. Fut un temps où il sévissait à la Protection de l’enfance, plein d’idéaux et de belles convictions. Varg se souvient de ses débuts et de ce môme arraché à une mère toxico, ballotté de famille d’accueil en famille d’accueil, sur fond de trafic d’alcool, et de meurtres déguisés en accident. Varg se souvient qu’on lui reprochait – déjà ! – d’en faire trop, de chercher à comprendre et de traquer les parents adoptifs comme s’ils étaient des suspects. D’ailleurs… Suivre une piste apportait son lot d’adrénaline, et une pointe de repartie bien sentie ! Varg Veum détective était né, exit la Protection de l’enfance. Mais voilà le type de passé qui peut vous revenir comme un boomerang en pleine face, lorsqu’un jeune gars accusé de double meurtre se réfugie au fond d’un fjord. Et que c’est vous qu’on appelle.
Prochaine lecture : Black Coffee de Sophie Loubière.