Voici ma quatrième et avant dernière lecture de vacances : Les désarrois de Ned Allen de Douglas Kennedy. Ned Allen est responsable des ventes d’espaces publicitaires pour un magazine informatique et dirige une petite équipe de commerciaux et télé-vendeurs. Il est arrivé à son poste à la force du poignet passant par tous les étages de la hiérarchie. Bien installé à New-York, fier de sa réussite, Ned n’hésite pas à dépenser sans compte pour le montrer. Il fréquente avec sa femme Lizzie les restaurants à la mode et les vernissages. Jusqu’au jour où le magazine est racheté par un groupe de presse allemand qui le revend dans la foulée à son principal concurrent. La diffusion du magazine est stoppé et ses salariés licenciés sur le champs. Ned se retrouve au chômage, criblé de dettes. Sa femme lasse de ses frasques, le jette dehors. A la rue, sans travail, il trouve refuge chez un camarade de lycée qu’il a retrouvé par hasard lors d’une soirée. Ce dernier qui semble avoir particulièrement bien réussi, lui propose un job pour un fond d’investissement que vient de créer son patron. Trop heureux de pouvoir se refaire, Ned accepte. Il ignore alors qu’il a mis le pied dans une vaste escroquerie qui risque de le mener tout droit en prison.
Mon avis ? Douglas Kennedy est un auteur que j’apprécie énormément. Rare sont les livres de cet auteur qui m’ont déçus. Ce roman, Les désarroi de Ned Allen ne fait pas exception. J’ai aimé. Quand on y pense d’ailleurs, je crois bien que le seul que je n’ai pas aimé c’est Combien ? Tous les autres romans que j’ai lu (et je commence à en avoir lu pas mal), je les ai bien aimé, à des degrés différents certes mais bien aimé quand même. Dans celui-ci, j’ai aimé le portrait au vitriole de la société américaine que dresse Douglas Kennedy. Il décrit un monde régit avant tout par l’argent et la réussite. Et le personnage de Ned Allen en est l’archétype. C’est en cela qu’il est intéressant. Il est profondément humain je trouve dans ses qualités et ses défauts. Ned est tout le long du roman au prise avec sa conscience mais aussi avec son éducation. Au final, le personnage m’a été sympathique d’un bout à l’autre du roman même si j’aurai eu envie qu’il arrête d’avoir la folie des grandeurs et de dépenser l’argent d’une promotion qu’il n’avait pas encore eu. Au final, c’est l’histoire toute simple d’une ascension sociale suivit d’une dégringolade à la mode américaine que nous raconte Douglas Kennedy. Mais ça fonctionne. Bref, je ne peux (encore une fois pour cet auteur) que vous recommandez ce roman :)
La quatrième de couverture : New York. Ses tours gigantesques où se décide le destin du monde. Son fourmillement perpétuel. Ses golden boys fringants, auxquels rien ni personne ne résiste… Ned Allen en est. Petit provincial à l’extraordinaire bagout, il s’est tait une place au soleil. Si lui et sa femme Lizzie vivent un peu au-dessus de leurs moyens, ils ne s’en inquiètent pas : à New York, le talent permet tout. La situation de Ned, responsable des ventes publicitaires pour CompuWorld, le petit magazine informatique qui a tout d’un grand, ne peut encore que s’améliorer. Sauf coup du destin. Et le destin ne ménage pas ses coups. Du jour au lendemain, CompuWorld change de propriétaire, licencie en masse : Ned est du nombre. Chassé par sa femme, à la rue, il ne peut qu’accepter la proposition malhonnête d’un ami d’enfance. Quitte à emprunter, entre les tours, un chemin qui a tout d’une impasse…
Prochaine lecture : Le testament d’Ariane de Françoise Bourdin