En fin d’année, je suis allée voir en avant première Desert Dancer, le nouveau film du réalisateur Richard Raymond.
Ce film raconte l’histoire vraie (mais romancée) de Afshin Ghaffarian. Nous sommes en Iran à la veille des élections politiques. Afshin est étudiant à la fac de Téhéran. Il a découvert la danse très tôt et il rêve de fonder sa propre compagnie. Avec quelques camarades, il va tenter de réaliser ce rêve. Dans le plus grand secret, à l’abri des regards et de la police des Ayatollah, Afshin Ghaffarian va répéter inlassablement. Mais cela ne suffit pas au jeune homme et il décide de se produire pour quelques Happy Few dans le désert. Avec ses amis, il échappe alors de peu à la police. Mais lors d’une manifestation, il est tabasse, arrêté et manque de peu d’être tué. Afshin décide alors de fuir l’Iran et part pour la France sous l’identité de l’un de ses amis.
Mon avis ? Dans un premier, j’ai beaucoup aimé ce film. Dans un second, j’ai été plus partagée. Je m’explique : ce soir-là Afshin Ghaffarian, le vrai, est venu à la fin de la projection pour échanger avec nous à propos du film justement. Et là, j’ai été dubitative. En effet, il nous a expliqué que contrairement à ce qui était dit dans le film, la danse n’était pas vraiment interdite en Iran, que l’on utilisait des périphrases pour désigner la danse et d’autres arts. Il a expliqué que jamais il n’avait eu un pistolet braqué sur sa tempe. Bref, il nous a expliqué que le film jouait sur le pathos, sur la tension dramatique. Et en effet, c’est sans doute poussé à l’extrême, c’est sans doute caricatural mais voilà pour moi avant son intervention, ça avait totalement fonctionné.
Pourquoi ? Parce que j’ai trouvé cela fascinant d’utiliser la danse comme moyen de se sentir libre bien plus que comme moyen d’expression et de révolte. Ça, c’est plus convenu il faut le reconnaitre J’ai aussi particulièrement aimé toute l’histoire tournant autour de la drogue et du sevrage d’Elaneh.
Au final, si on fait exception du côté très romancé de l’histoire et de la vision un peu trop occidentale de l’Iran, j’ai aimé. Oui j’ai beaucoup aimé même. J’ai aimé l’histoire d’amour entre Elaneh (Freida Pinto) et Afshin (Reece Ritchie). J’ai aimé la plastique du film.
Bref, malgré tout, j’ai aimé et je vous recommande Desert Dancer.
Sortie en salle le 6 janvier 2016