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Cinéma

Les délices de Tokyo (An)

Posted in Ciné, cinéma
on 20 janvier 2016

J’ai eu la chance la semaine dernière de voir en avant-première le nouveau film de Naomi Kawase, Les délices de Tokyo (An).

les delices de tokyo affiche

Adapté d’un roman de Durian Sukegawa, l’histoire débute au printemps alors que les cerisiers japonais sont en fleurs. Tokue (Kirin Kiki), une vieille femme, cherche à se faire embaucher par Sentaro (Masatoshi Nagase), le gérant d’une petite échoppe qui vend des Dorayakis, une pâtisserie traditionnelle japonaise à base de haricots rouges confits. Après bien des hésitations, le patron accepte d’engager la vieille femme pour préparer la fameuse pâte An (les haricots confits). Mais alors que les clients se pressent dans l’échoppe, les mains déformés de Tokue inquiètent et ils désertent tout au si vite. Tokue décide alors de démissionner et laisse Sentaro et Wakana, une jeune lycéenne qui vient régulièrement à la boutique, désemparés.

les delices de tokyo

Mon avis ? Les délices de Tokyo est un joli film plein de mélancolie et de poésie. J’ai été sensible au fait que Tokue écoute et regarde la nature, promette à la lune, parle aux haricots qu’elle cuisine. Ça m’a tiré quelques sourires tout ça. Malheureusement, pour moi, ça n’a pas été suffisant et je n’ai pas accroché plus que ça. Pourquoi ? Parce que j’ai eu l’impression que le message que ce film veut délivrer n’est pas très clair. Je m’attendais au vu du titre à un film sur la pâtisserie. Mais en fait il y a beaucoup de thèmes abordés dans ce film : la discrimination, la maladie, l’enfermement, le désir d’enfant, la culpabilité.

les delices de tokyo

Certains verront dans Les délices de Tokyo un message d’espoir. Pas moi. Certes il y a de ça. Mais pas que! Moi, j’ai été bien plus sensible au sort des malades de la lèpre au Japon. Si vous ne le savez pas, ces malades ont été obligés de vivre reclus dans des sanatorium sans contact avec l’extérieur jusqu’en 1996, date à laquelle la loi sur l’enfermement à été abrogée!! J’ai été surprise qu’un pays comme le Japon ait pu continuer à parquer des malades comme ça alors qu’un médicament est connu depuis 1945! Tokue a attrapé la lèpre à l’adolescence et a été obligée de passer sa vie dans une léproserie. Elle s’y est mariée, y a été enceinte, y a été aussi forcée d’avorter et y mourra. Franchement, j’ai eu du mal de voir là un message d’espoir!

les delices de tokyo

Le film sort le 27 janvier en salle si ça vous tente :)

Arrête ton cinéma !, le nouveau film de Diane Kurys

Posted in Ciné, cinéma
on 12 janvier 2016

Il y a une dizaine de jours, je suis allée voir en avant-première le nouveau film de la réalisatrice Diane Kurys, Arrête ton cinéma. Ce film rassemble une belle brochette d’actrices puisqu’on y trouve Josiane Balasko, Zabou Breitman, Claire Kleim, Hélène de Fougerolles ou encore Sylvie Testud. D’ailleurs en parlant de cette dernière, Arrête ton cinéma est une libre adaptation de son roman (que je n’ai pas encore lu), C’est le métier qui rentre.

arrete ton cinéma affiche

Le film démarre alors que Sybille (Sylvie Testud), une actrice reconnue termine le tournage de son dernier film. Elle reçoit alors le coup de fil de deux productrices, Ingrid (Zabou Breitman) et Brigitte (Josiane Balasko) qui lui proposent de financer son film basé sur son histoire personnelle. Enthousiaste, Sybille se lance à corps perdu dans la rédaction. Mais des différentes réécritures au choix des actrices en passant par le refus des financiers, rien ne va se passer comme prévu. Sybille comprendra trop tard qu’elle a perdu son âme.

arrete ton cinéma

Mon avis ? Franchement, j’ai été agréablement surprise et j’ai plutôt bien accroché. La satire du monde du cinéma est féroce. A mesure que le temps passe, Sybille est un peu plus dépossédée de son histoire. J’ai adoré les réécritures successives qui situent l’histoire dans un premier temps dans un hôpital puis dans un haras et enfin dans un bar d’entraineuses. Franchement ça m’a bien fait marrer. Je crois que l’aspect comique a été accentué par les rêves de Sybille. Franchement, je ne spoile pas le film mais le coup des cauchemars est plutôt bien trouvé (et ça, c’était pas dans le livre!).

arrete ton cinéma

Le duo Balasko/Breitman est savoureux. Elles jouent un duo de productrices autoritaire et complètement déjanté. C’est un duo de vraies méchantes. Vous voulez rire ? Vous savez quel patronyme Diane Kurys et Sylvie Testud ont choisi pour Brigitte ? Je vous le donne en mille!! Ceausescu! J’vous jure que c’est vrai! une vraie méchante, je vous dis! C’est un régal. A cela vous ajouter le look de Brigitte à la Catherine Lara et vous voyez le genre :)

arrete ton cinema

Franchement Arrête ton cinéma est une bonne comédie à la française. Allez-y je pense que vous allez passer un bon moment :)

Sortie en salle le 13 janvier 2016

Desert Dancer

Posted in Ciné, cinéma
on 4 janvier 2016

En fin d’année, je suis allée voir en avant première Desert Dancer, le nouveau film du réalisateur Richard Raymond.

desert dancer affiche

Ce film raconte l’histoire vraie (mais romancée) de Afshin Ghaffarian. Nous sommes en Iran à la veille des élections politiques. Afshin est étudiant à la fac de Téhéran. Il a découvert la danse très tôt et il rêve de fonder sa propre compagnie. Avec quelques camarades, il va tenter de réaliser ce rêve. Dans le plus grand secret, à l’abri des regards et de la police des Ayatollah, Afshin Ghaffarian va répéter inlassablement. Mais cela ne suffit pas au jeune homme et il décide de se produire pour quelques Happy Few dans le désert. Avec ses amis, il échappe alors de peu à la police. Mais lors d’une manifestation, il est tabasse, arrêté et manque de peu d’être tué. Afshin décide alors de fuir l’Iran et part pour la France sous l’identité de l’un de ses amis.

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Mon avis ? Dans un premier, j’ai beaucoup aimé ce film. Dans un second, j’ai été plus partagée. Je m’explique : ce soir-là Afshin Ghaffarian, le vrai, est venu à la fin de la projection pour échanger avec nous à propos du film justement. Et là, j’ai été dubitative. En effet, il nous a expliqué que contrairement à ce qui était dit dans le film, la danse n’était pas vraiment interdite en Iran, que l’on utilisait des périphrases pour désigner la danse et d’autres arts.  Il a expliqué que jamais il n’avait eu un pistolet braqué sur sa tempe. Bref, il nous a expliqué que le film jouait sur le pathos, sur la tension dramatique. Et en effet, c’est sans doute poussé à l’extrême, c’est sans doute caricatural mais voilà pour moi avant son intervention, ça avait totalement fonctionné.

desert dancer

Pourquoi ? Parce que j’ai trouvé cela fascinant d’utiliser la danse comme moyen de se sentir libre bien plus que comme moyen d’expression et de révolte. Ça, c’est plus convenu il faut le reconnaitre J’ai aussi particulièrement aimé toute l’histoire tournant autour de la drogue et du sevrage d’Elaneh.

desert dancer (2)

Au final, si on fait exception du côté très romancé de l’histoire et de la vision un peu trop occidentale de l’Iran, j’ai aimé. Oui j’ai beaucoup aimé même. J’ai aimé l’histoire d’amour entre Elaneh (Freida Pinto) et Afshin (Reece Ritchie). J’ai aimé la plastique du film.

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Bref, malgré tout, j’ai aimé et je vous recommande Desert Dancer.

Sortie en salle le 6 janvier 2016

The Big Short (Le casse du siècle)

Posted in Ciné, cinéma
on 22 décembre 2015

J’ai eu la chance il y a peu d’être invitée à une projection en avant-première du nouveau film d’Adam McKay, The Big Short (Le casse du siècle) avec Ryan Gosling, Steve Carell, Christian Bale et Brad Pitt entre autres.

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Si à la lecture du titre français (Le casse du siècle), j’ai cru un moment qu’il s’agissait d’un film de braquage, il n’en est rien. Ce film est l’adaptation d’un livre de Michael Lewis sur la crise financière, The Big Short: Inside the Doomsday Machine. Il raconte comment quelques individus ont réussi à tirer parti de la crise des subprimes aux États-Unis en pariant contre les banques. 4 individus visionnaires ont compris bien avant tout le monde que le système était corrompu, que des milliers de prêts immobiliers ne seraient jamais remboursés et qu’il y avait moyen de se faire un max de fric en misant sur l’effondrement de la bourse.

The Big Short

Franchement j’ai beaucoup aimé The big short. Il y a plein de petites choses dans ce film qui en font un bon film (voir même un très bon film) selon moi. Il y a tout d’abord l’humour présent tout du long. C’est un pari un peu fou que de traiter d’un sujet aussi grave avec autant d’humour et d’ironie. Mais c’est un pari réussi je trouve. Comment ? En premier lieu en utilisant un personnage « off » qui raconte en partie l’histoire et n’hésite pas a apostropher le spectateur. Puis en interrompant aussi le déroulé de l’intrigue pour faire intervenir des personnalités qui n’ont rien à voir avec la finance, qui ne sont pas des traders pour expliquer aux spectateurs de façon imagée les termes techniques comme CDO ou CDO synthétique. Franchement, la nana dans son bain plein de mousse avec une coupe de champagne à la main qui donne une leçon de finance, c’est un grand moment! Idem avec le grand chef cuisinier et sa façon d’accommoder un poisson pas frais. Franchement j’ai trouvé le procédé top. Avec ça, Adam McKay réussit à expliquer la finance en mots simples et à ne pas perdre son public dans les explications. Chapeau!

The Big Short le Casse du siècle

Ensuite faire de The Big Short un docu-fiction est aussi un pari osé mais là encore gagné. Je passe sur le fait que les personnages sont des personnages réels. Le Docteur. Michael Burry, le personnage interprété par Christian Bale existe bel et bien et a effectivement  fondé un fond de placement. Mais là n’est pas l’important. Ce qui est plus intéressant à mon sens, c’est que le film s’ouvre comme un documentaire avec des images d’archives. Ces mêmes images d’archives reviendront dans le cours de l’histoire et contribue à ancrer le film un peu plus dans la réalité et à le dramatiser. Perso, ça aussi j’ai bien aimé.

The Big Short le Casse du siècle Christian Bale

Enfin il faut reconnaitre, ce film a un casting de rêve : Ryan Gosling (Jared Vennett  dans le film), Steve Carell (Mark Baum), Christian Bale (Michael Burry) et Brad Pitt (Ben Rickert) se partagent en effet l’affiche. Perso, j’ai bien aimé les 4 personnages principaux. Christian Bale en petit génie des mathématiques complètement inadapté au monde est un régal. Brad Pitt en requin de la finance retiré des affaires, complètement névrosé est top aussi. Le coup des numéros de téléphone quand les deux apprentis traders l’appellent aurait pu être une scène d’un film d’espionnage.

The Big Short le Casse du siècle Brad Pitt

Vous l’aurez compris : j’ai adoré The Big Short. Le film sort demain mercredi 23 décembre et je vous conseille de filer le voir fissa!