J’ai reçu il y a peu Sortie noire de Christian Laurella grâce à un partenariat sur Livr@ddict avec les éditions Taurnada. Aussitôt reçu, aussitôt lu. Sortie noire raconte d’un côté l’histoire de Daniel Pessard, un détenu qui vient d’obtenir sa semi-liberté et de l’autre celle d’Elisabeth, une femme qui vit retiré dans sa maison avec pour seule compagnie sa bonne, Marlène. Un jour, une lettre arrive pour prévenir Élisabeth que Daniel est désormais autorisé à sortir chaque jour de prison pour aller travailler. Marlène intercepte la lettre et se met à vouloir découvrir ce que cache sa patronne qui garde dans sa chambre une mystérieuse urne funéraire. Qui Élisabeth pleure-t’elle ? Pourquoi a t’elle été si troublée à la lecture de cette lettre ? Marlène ne reculera devant rien pour percer le mystère. Pendant ce temps, Daniel va chaque jour travailler dans une scierie et fait la connaissance dans le bus d’une jeune femme Norah. Cette dernière lui rappelle étrangement une femme qu’il a chérie par le passé sans réussir à se souvenir de qui elle était. Car si Daniel a perdu il y a vingt ans la liberté, il a aussi perdu la mémoire et ne se souvient pas de son crime.
Mon avis ? Franchement ? J’ai été déçue. Je m’attendais à beaucoup mieux. Au final, Sortie noire s’est révélée être un roman sans grande surprise, sans grand suspense non plus. Déjà dans sa forme, c’est assez convenu. L’auteur a en effet choisi de faire alterner les points de vue de Daniel et de Marlène. On suit ainsi les deux protagonistes alternativement. Petit à petit les paragraphes consacrés à l’un et à l’autre raccourcissent. c’est censé accroitre la tension dramatique. Mais là cela ne fonctionne pas et ça tombe plutôt à plat. C’est ballot pour un roman qui est censé être un thriller et donc être capable de maintenir le suspense d’un bout à l’autre. Je ne dirais pas que je me suis ennuyée mais enfin c’est pas loin. Heureusement le style de l’auteur est agréable. Du coup, ça se lit bien. Mais ça ne suffit pas. Il n’y a pas ce je ne sais quoi qui captive et fait d’un roman un excellent roman. J’ai trouvé l’intrigue sans surprise et limite tirée par les cheveux. Tenez l’amnésie de Daniel par exemple, c’est too much à mon gout. Ça permet simplement à l’auteur de faire tenir son intrigue debout sans trop se prendre la tête. La disparition du mari de Marlène aussi n’apporte pas grand chose à l’intrigue et qui plus est oriente trop le lecteur.
En bref, la lecture de Sortie noire de Christian Laurella est pour moi une déception. Dommage!
La quatrième de couverture : Après vingt ans passés derrière les barreaux, Daniel‚ prisonnier modèle et complètement amnésique‚ bénéficie d’un régime de semi- liberté et trouve un emploi dans une menuiserie. En parallèle‚ deux femmes, dont l’une est au service de l’autre, habitent une maison isolée en province. L’arrivée d’une lettre annonçant la libération de Daniel va bousculer l’apparente quiétude qui semblait être le quotidien des deux femmes et allumer un feu d’enfer dans la maison.
Prochaine lecture : Retour à Little Wing de Nickolas Butler