J’ai eu la chance il y a peu d’être invitée à une projection en avant-première du nouveau film d’Adam McKay, The Big Short (Le casse du siècle) avec Ryan Gosling, Steve Carell, Christian Bale et Brad Pitt entre autres.
Si à la lecture du titre français (Le casse du siècle), j’ai cru un moment qu’il s’agissait d’un film de braquage, il n’en est rien. Ce film est l’adaptation d’un livre de Michael Lewis sur la crise financière, The Big Short: Inside the Doomsday Machine. Il raconte comment quelques individus ont réussi à tirer parti de la crise des subprimes aux États-Unis en pariant contre les banques. 4 individus visionnaires ont compris bien avant tout le monde que le système était corrompu, que des milliers de prêts immobiliers ne seraient jamais remboursés et qu’il y avait moyen de se faire un max de fric en misant sur l’effondrement de la bourse.
Franchement j’ai beaucoup aimé The big short. Il y a plein de petites choses dans ce film qui en font un bon film (voir même un très bon film) selon moi. Il y a tout d’abord l’humour présent tout du long. C’est un pari un peu fou que de traiter d’un sujet aussi grave avec autant d’humour et d’ironie. Mais c’est un pari réussi je trouve. Comment ? En premier lieu en utilisant un personnage « off » qui raconte en partie l’histoire et n’hésite pas a apostropher le spectateur. Puis en interrompant aussi le déroulé de l’intrigue pour faire intervenir des personnalités qui n’ont rien à voir avec la finance, qui ne sont pas des traders pour expliquer aux spectateurs de façon imagée les termes techniques comme CDO ou CDO synthétique. Franchement, la nana dans son bain plein de mousse avec une coupe de champagne à la main qui donne une leçon de finance, c’est un grand moment! Idem avec le grand chef cuisinier et sa façon d’accommoder un poisson pas frais. Franchement j’ai trouvé le procédé top. Avec ça, Adam McKay réussit à expliquer la finance en mots simples et à ne pas perdre son public dans les explications. Chapeau!
Ensuite faire de The Big Short un docu-fiction est aussi un pari osé mais là encore gagné. Je passe sur le fait que les personnages sont des personnages réels. Le Docteur. Michael Burry, le personnage interprété par Christian Bale existe bel et bien et a effectivement fondé un fond de placement. Mais là n’est pas l’important. Ce qui est plus intéressant à mon sens, c’est que le film s’ouvre comme un documentaire avec des images d’archives. Ces mêmes images d’archives reviendront dans le cours de l’histoire et contribue à ancrer le film un peu plus dans la réalité et à le dramatiser. Perso, ça aussi j’ai bien aimé.
Enfin il faut reconnaitre, ce film a un casting de rêve : Ryan Gosling (Jared Vennett dans le film), Steve Carell (Mark Baum), Christian Bale (Michael Burry) et Brad Pitt (Ben Rickert) se partagent en effet l’affiche. Perso, j’ai bien aimé les 4 personnages principaux. Christian Bale en petit génie des mathématiques complètement inadapté au monde est un régal. Brad Pitt en requin de la finance retiré des affaires, complètement névrosé est top aussi. Le coup des numéros de téléphone quand les deux apprentis traders l’appellent aurait pu être une scène d’un film d’espionnage.
Vous l’aurez compris : j’ai adoré The Big Short. Le film sort demain mercredi 23 décembre et je vous conseille de filer le voir fissa!