J’ai fini dans l’avion dimanche dernier Brulée vive de Souad. Ce récit, je l’avais acheté en connaissance de cause, je me doutais que cela allait être dur mais je n’aurais pas pensé à ce point. Ce livre est le témoignage d’une femme, victime de ce que l’on appelle communément un crime d’honneur. De quoi était-elle coupable ? D’avoir aimé un homme, de lui avoir fait confiance, de s’être livré à lui hors mariage! Souad raconte sa vie avant dans son village de Cisjordanie, son « crime », le jugement de sa famille, son séjour à l’hôpital jusqu’à sa rencontre avec une femme travaillant pour une organisation humanitaire qui l’a sauvé et permis de se construire une nouvelle vie loin de son pays et des hommes qui veulent la tuer. Ce récit est juste horrifiant. Quand cette femme écrit que la vie d’une fille vaut moins que celle d’une vache ou d’un mouton, on mesure tout le chemin qu’il reste à parcourir pour éduquer les populations et améliorer la condition des femmes dans le monde.
La quatrième de couverture : Souad a dix-sept ans, elle est amoureuse. Dans son village comme dans beaucoup d’autres, l’amour avant le mariage est synonyme de mort. « Déshonorée », sa famille désigne son beau-frère pour exécuter la sentence. Aux yeux de tous, cet homme est un héros. C’est ce que l’on appelle un « crime d’honneur ». Ce n’est en fait qu’un lâche assassinat. L’exécutant ne risque rien, il n’est presque jamais poursuivi, encore plus rarement condamné. Plus de cinq mille cas sont répertoriés chaque année dans le monde, bien d’autres ne sont jamais connus. Atrocement brûlée, Souad a été sauvée par miracle. Elle a décidé de parler pour toutes celles qui aujourd’hui risquent leur vie. Pour dire au monde la barbarie de cette pratique. Elle le fait au péril de sa vie car l’atteinte à « l’honneur » de sa famille est imprescriptible.
Prochaine lecture : Sexe, diamants et plus si affinités de Lauren Weisberger dont j’ ai déjà lu une bonne partie soit dit en passant.