J’ai terminé ce week-end 13, rue Thérèse d’Elena Mauli Shapiro et je viens vous en parler aujourd’hui. L’histoire débute alors que Trevor Stratton, universitaire américain vient de débarquer à Paris pour enseigner. Dans son bureau à la fac, il découvre une boite rempli de lettres et d’objet ayant appartenu à une femme, Louise Brunet qui vécut au début du XXème siècle. Fasciné par ces lettres et ces objets au poing de perdre pied, Trevor se met à reconstituer progressivement l’histoire de Louise : son amour passionné pour son cousin mort à la guerre, son mariage avec un homme travaillant pour son père, son amitié avec une de ses élèves.
Mon avis ? j’ai été complètement séduite par ce roman qui oscille entre rêve et réalité. J’ai aimé l’idée tout d’abord que les vieux objets ont une histoire à raconter. L’histoire de Louise Brunet se raconte aussi bien à travers ses lettres que les objets qui sont parvenus à Trevor et ça c’est vraiment une idée intéressante. Des ciseaux racontent la mort de son frère et l’inceste avec son père; des gants racontent une première communion, une petite pièce du siècle précédent la naissance du fils tant attendu. Le deuxième point intéressant dans ce roman, et qui m’a énormément plu, c’est les lettres. Les lettres comme objets du passé propre à raconter une histoire, celle de Louise et de son cousin, Camille entre autre mais aussi les lettres que Trevor Stratton envoie à un destinataire inconnu au fur et à mesure de ses découvertes. J’ai adoré cette façon de raconter l’histoire. On est bien en face de ce que la critique appellerait un roman épistolaire. Je ne vous raconterai pas tout mais j’ai été à la fois surprise et enchantée quand la révélation de l’identité du Monsieur à qui Trevor écrit se fait. Enfin, le roman mêle aussi agréablement onirisme, fantastique et réalité. Finalement est-ce que Trevor rêve la vie de Louise ? Est-ce les objets qui la lui racontent ? Tout le long du roman, la frontière est bien mince entre le rêve et la réalité, entre le fantastique et le réalisme. Et ça aussi, ça m’a bien plu. Dernier point qui m’a rendu la lecture de ce roman plus qu’agréable, c’est la personnalité de Louise Brunet. Elena Mauli Shapiro nous dépeint une femme espiègle, féministe avant l’heure, qui s’ennuie dans son rôle d’épouse et n’hésite pas à l’occasion à blasphémer. Bref c’est un personnage tout à fait attachant que l’on quitte avec un peu de peine quand vient l’heure de tourner la dernière page.
Au final, je crois que je n’ai plu qu’à vous recommander ce roman et à remercier Livr@ddict et les éditions Michel Lafon pour cette jolie découverte. :)
La quatrième de couverture : Trevor, un professeur américain qui vient d’emménager à Paris, découvre dans son bureau une vieille boîte remplie de lettres d’amour, de photos jaunies, et de souvenirs : des gants, des pièces de monnaie, un mouchoir en dentelle… Tous racontent la vie de Louise Brunet, une Française ayant vécu au 13, rue Thérèse pendant la Grande Guerre.
L’universitaire commence à reconstituer l’histoire de la jeune femme : son amour indomptable pour son cousin mort au combat, son mariage de convenance avec un homme travaillant pour son père, et sa liaison avec un voisin. Mais alors que Trevor tombe peu à peu amoureux de la charmante et fougueuse Louise, une autre Française, bien vivante celle-là, compte bien le séduire et le garder près d’elle.
Le temps passe, la passion demeure.
Prochaine lecture : Une place à prendre de J.K Rowling