Dans quelques jours, on va trouver sur les tables de nos libraires préférés, les premiers titres de la rentrée littéraire 2016. Cette année, c’est encore une fois pas moins de 560 titres qui vont paraitre entre la mi-aout et la fin octobre 2016. Parmi ces romans, on retrouve les grands noms de la scène littéraire actuelle comme Amélie Nothomb ou Yasmina Khadra mais aussi et surtout pléthores de nouveaux venus.
Perso, ça fait déjà quelques semaines que je farfouille dans les catalogues des éditeurs et que je note les titres qui me font envie. Aujourd’hui, je vous propose une première sélection de 15 titres. 15 romans qui pour moi apparaissent en tête de liste des romans à lire pour cette rentrée littéraire 2016.
Prêt ? C’est parti!
- Aux petits mots les grands remèdes de Michaël Uras (1 sept. 2016). Le speech ? Alex a choisi d’exercer un métier peu commun : bibliothérapeute. Il tente de soulager les maux de ses patients grâce à la littérature. Parmi eux, Yann, un adolescent malmené à l’école, qui refuse de s’ouvrir au monde, le cynique Robert Chapman, étouffé par son travail, qui a oublié comment parler à sa femme et Anthony Polstra, le célèbre joueur de foot qui refuse de s’avouer certaines de ses passions. Mais si Alex se montre doué dans sa profession, il doit bien reconnaître que sa vie privée laisse à désirer… La littérature pourra-t-elle aider le bibliothérapeute lui-même ? La clef du bonheur se trouve-t-elle entre les lignes des ouvrages qu’il a tant aimés ? En convoquant les auteurs qui ont compté, Michaël Uras propose sous une plume vive et légère, une histoire revigorante et moderne qui rend hommage aux mots, ceux des autres, ou ceux que chante notre petite musique intérieure.
- Les Mots entre mes mains de Guinevere Glasfurd (24 août 2016). Le speech ? Quand Helena Jans van der Strom arrive à Amsterdam pour travailler chez un libraire anglais, la jeune femme, fascinée par les mots, a appris seule à lire et à écrire. Son appétit pour la vie et sa soif de connaissance trouveront des échos dans le cœur et l’esprit du philosophe René Descartes. Mais dans ce XVIIe siècle d’ombres et de lumières, où les penseurs sont souvent sévèrement punis, où les femmes n’ont aucun droit, leur liaison pourrait les perdre. Descartes est catholique, Helena protestante. Il est philosophe, elle est servante. Que peut-être leur avenir ? A partir d’une histoire d’amour avérée et méconnue, Guinevere Glasfurd dresse le portrait fascinant d’une femme lumineuse en avance sur son temps. Un roman de passion et de liberté sur fond de fresque envoûtante des Pays-Bas au « siècle d’or ».
- Les Corps de Lola de Julie GOUAZÉ (18 août 2016). Le speech ? Lola est une femme comme les autres.
Que veut dire être une femme comme une autre ?
Qui pourrait se douter en regardant Lola qu’un feu violent couve au fond de ses tripes ?
Lola si douce, si compréhensive… C’est pourtant une rage ancestrale qui sort de Lola.
Elle est une. Elle est deux. Rouge et Bleue. Les deux Lola enfermées dans un même corps.
Qui est-elle ? Celle qui se laisse bander les yeux, ou celle qui aime dormir dans des draps en coton ?
Où est celle qui réunissait les deux ?
Ce que la tête de Lola interdit par morale, son corps l’exige par bravoure.
A travers la vie de Lola, la fille coupée en deux, l’héroïne partagée, tiraillée entre un désir parfois violent et la place que la société lui impose en tant que femme, Julie Gouazé nous offre un long chant du désir et du corps féminins et, à l’image de sa belle Lola, transforme le glauque en poésie.
- Yaak Valley, Montana de Smith HENDERSON (18 août 2016). Le speech ? Dans le Montana, en 1980.
Autour de Pete, assistant social dévoué, gravite tout un monde d’écorchés vifs et d’âmes déséquilibrées. Il y a Beth, son ex infidèle et alcoolique, Rachel, leur fille de treize ans, en fugue dans les bas-fonds de Tacoma, Luke, son frère, recherché par la police.
Et puis il y a Cecil l’adolescent violent et sa mère droguée et hystérique, et ce jeune Benjamin, qui vit dans les bois environnants, avec son père, Jeremiah Pearl, un illuminé persuadé que l’apocalypse est proche, que la civilisation n’est que perversion et que le salut réside dans la survie et l’anarchie. Pearl qui s’est exclu de la société, peut-être par paranoïa, peut-être aussi pour cacher qu’il aurait tué son épouse et leurs cinq enfants.
Au milieu de cette cour des miracles, Pete pourrait être l’ange rédempteur, s’il n’était pas lui-même complètement perdu…
- Voici venir les rêveurs de Imbolo MBUE. Le speech ? Aux États-Unis et au Cameroun, en 2007.
Nous sommes à l’automne 2007 à New York et Jende Jonga, un immigrant illégal d’origine camerounaise, est en passe de réaliser son rêve : après avoir été plongeur et chauffeur de taxis, il vient de décrocher un emploi de chauffeur pour Clark Edwards, riche banquier à la Lehman Brothers. Pour Jende, tout est désormais possible : il va enfin pouvoir offrir à Neni, son amoureuse, les études de pharmacienne dont elle rêve. Et surtout, pour les Jonga, le Graal est en vue : obtenir leur carte verte et devenir enfin des Américains.
Mais rien n’est simple au pays de l’American Dream. Entre Jende, loyal, discret, compétent, et son patron Clark, noyé dans le travail et les difficultés de la banque se noue une vraie complicité. Les deux familles se rapprochent, mais si les Jonga sont soudés malgré l’épée de Damoclès de l’expulsion, les Edwards sont en proie à de nombreux problèmes. Pour tous, l’interminable demande d’asile des Jonga et la menace d’éclatement de la bulle des subprimes vont remettre en question leurs certitudes…
- La fille dans le brouillard de Donato Carrisi (31 août 2016). Celui-là n’est pas totalement un inconnu puisque j’ai eu l’occasion de lire Le chuchoteur il y a quelques années maintenant. Le speech ? Une jeune femme est enlevée dans un paisible petit village des Alpes italiennes. Le coupable est introuvable, et voilà que la star des commissaires de police, Vogel, est envoyé sur place. De tous les plateaux télé, il ne se déplace jamais sans sa horde de caméras et de flashs. Sur place, cependant, il comprend vite qu’il ne parviendra pas à résoudre l’affaire, et pour ne pas perdre la face aux yeux du public qui suit chacun de ses faits et gestes, il décide de créer son coupable idéal et accuse, grâce à des preuves falsifiées, le plus innocent des habitants du village : le professeur d’école adoré de tous. L’homme perd tout du jour au lendemain (métier, femme et enfants, honneur), mais de sa cellule, il prépare minutieusement sa revanche, et la chute médiatique de Vogel.
- Le sang du monstre Ali Land (29 septembre 2016). Le speech ? Après avoir dénoncé sa mère, une tueuse en série, Annie, quinze ans, a été placée dans une famille d’accueil aisée, les Thomas-Blythe. Elle vit aujourd’hui sous le nom de Milly Barnes et a envie, plus que tout, de mener une existence normale et d’être quelqu’un de bien. Elle a néanmoins beaucoup de difficultés à communiquer avec les ados de son âge et préfère les enfants plus jeunes, plus particulièrement une petite fille vulnérable du voisinage. Sous son nouveau toit, elle est la proie des brimades de Phoebe, la fille des Thomas-Blythe, qui ignore tout de sa véritable identité. À l’ouverture du procès de la mère de Milly, qui fait déjà la une de tous les médias, la tension monte d’un cran pour la jeune fille dont le comportement va bientôt se faire de plus en plus inquiétant.
- Police de Hugo Boris. Le speech ? Ils sont gardiens de la paix. Des flics en tenue, ceux que l’on croise tous les jours et dont on ne parle jamais, hommes et femmes invisibles sous l’uniforme. Un soir d’été caniculaire, Virginie, Érik et Aristide font équipe pour une mission inhabituelle : reconduire un étranger à la frontière. Mais Virginie, en pleine tempête personnelle, comprend que ce retour au pays est synonyme de mort. Au côté de leur passager tétanisé, toutes les certitudes explosent. Jusqu’à la confrontation finale, sur les pistes de Roissy-Charles-de-Gaulle, où ces quatre vies s’apprêtent à basculer. En quelques heures d’un huis clos tendu à l’extrême se déploie le suspense des plus grandes tragédies. Comment être soi, chaque jour, à chaque instant, dans le monde tel qu’il va ?
- L’archipel d’une autre vie d’Andreï Makine (18 août 2016)
- Songe à la douceur de Clémentine Beauvais (24 août 2016). Le speech ? Quand Tatiana rencontre Eugène, elle a quatorze ans, il en a dix-sept ; c’est l’été, et il n’a rien d’autre à faire que de lui parler. Il est sûr de lui, charmant, et plein d’ennui, et elle timide, idéaliste et romantique. Inévitablement, elle tombe amoureuse de lui, et lui, semblerait-il, aussi. Alors elle lui écrit une lettre ; il la rejette, pour de mauvaises raisons peut-être. Et puis un drame les sépare pour de bon. Dix ans plus tard, ils se retrouvent par hasard. Tatiana s’est affirmée, elle est mûre et confiante ; Eugène s’aperçoit, maintenant, qu’il la lui faut absolument. Mais est-ce qu’elle veut encore de lui ?
- Je sais pas de Barbara Abel (06 octobre 2016). le speech ? Le jour de la sortie en forêt de l’école maternelle des Pinsons, la petite Emma disparaît. Son institutrice Mylène finit par la retrouver à la nuit tombante dans une cavité. Piégée à son tour, l’institutrice parvient à hisser la fillette sur ses épaules, laquelle s’échappe et court rejoindre le groupe. Mais Mylène reste introuvable et Emma ne sait pas indiquer où se trouve sa maîtresse.
- La Tentation d’être heureux de Lorenzo MARONE. Le speech ? À Naples, de nos jours Cesare Annunziata a 77 ans, et sa vie n’est pas ce qu’il aurait voulu qu’elle soit. Il n’a jamais vraiment réussi à aimer sa femme, les relations avec sa fille, Sveva, sont très compliquées, et son fils, Dante, n’ose pas lui présenter son compagnon. Alors, tant pis, il décide de profiter un tant soit peu de l’existence en buvant, mangeant et fumant comme il lui plaît. Peu importe les reproches de Sveva. Il continue même à voir cette chère Rossana, officiellement infirmière, mais qui, en réalité, vend ce qui lui reste de charmes.
Un soir, le silence de son appartement est brisé par une très violente scène de ménage. Et Cesare ne tarde pas à comprendre que sa voisine, la belle Emma, se fait battre par son mari. La nouvelle fait vite le tour de l’immeuble. Aidé de ses deux compères du troisième âge, Madame Vitaglino, collectionneuse de chats, et, Marino, solitaire endurci, Cesare décide de secourir la jeune femme. Après avoir échafaudé les plans les plus rocambolesques, c’est finalement en se liant d’amitié avec Emma qu’il va tenter de la sortir des griffes de son époux.
Un petit dîner en tête à tête, de délicates attentions, un sourire réconfortant… Chamboulé par la douceur de la jeune femme, le vieillard s’apaise peu à peu : à 77 ans, finalement, n’est-il pas temps de se délecter des belles choses de la vie et de faire, enfin, la paix avec ceux qu’on aime ?
- Petits secrets, grands mensonges de Liane Moriarty. Le speech ? Jane, mère célibataire, vient d’emménager à Sydney avec son petit garçon et un secret qui est le sien depuis cinq ans. Le jour de la rentrée scolaire, elle rencontre Madeline, un personnage haut en couleur avec lequel il faut compter – elle se souvient de tout et ne pardonne jamais – et Céleste, une femme à la beauté époustouflante mais qui, paradoxalement, est toujours mal à l’aise. Elles prennent toutes deux Jane sous leur aile, en faisant attention de dissimuler leurs propres secrets. Cependant, quand un simple incident impliquant les enfants de chacune des trois femmes survient à l’école, les choses s’enveniment : les commérages vont bon train, les rumeurs empoisonnées se propagent jusqu’au point où il est impossible de démêler le vrai du faux.
- La Rage de Zygmunt MILOSZEWSKI (9 septembre 2016). Le speech ? Un cadavre brûlé par des armes chimiques est retrouvé sur un chantier polonais. Les résultats de l’autopsie sont stupéfiants : certains membres prélevés sur place n’appartiennent pas au corps de la victime. Absorbé par cette étrange affaire, le procureur Teodore Szacki néglige une plainte pour violences conjugales. Il en prend conscience trop tard : la plaignante a été grièvement blessée. Son mari est découvert quelques jours après, vivant, mais la langue et les cordes vocales sectionnées… Mis en cause par sa hiérarchie, le magistrat voit sa carrière menacée, lorsque sa propre fille est enlevée à son tour. Il sent alors monter en lui la rage.
- Une lame de lumière de Andrea CAMILLERI (9 septembre 2016). Le speech ? Le naufrage d’un bateau de migrants tunisiens au large de Lampedusa bouleverse la situation sur l’île. Le ministre de l’Inté- rieur italien se rend sur place en faisant étape à Vigàta. Déterminé à échapper aux courbettes qu’impose cette visite officielle, Montalbano se réfugie dans la nouvelle galerie d’art de la ville. Il y tombe aussitôt sous le charme de Marian, la magnifique propriétaire des lieux. Ce coup de foudre menace sa relation de longue date avec Livia. Alors que le commissaire s’apprête à vivre une nouvelle histoire, un événement douloureux va bousculer ses plans…
Je peux vous dire que j’ai hâte même si je peux aussi vous le dire certains titres sont déjà sur ma liseuse :)
Et vous quels titres de cette rentrée littéraire vous font de l’œil ?
4 Comments
Dans cette belle sélection, Aux petits mots les grands remèdes de Michaël Uras me tente beaucoup…
9 août 2016 at 9 h 06 minJe me note « Je sais pas » et « Aux petits mots les grands remèdes » ;-)
9 août 2016 at 11 h 59 minJ’aime beaucoup Carrisi donc son nouveau me tente bien :)
9 août 2016 at 13 h 26 min@Audrey : il attire beaucoup celui-là :)
14 août 2016 at 12 h 22 min@Commedansunlivre : excellents choix :)
@prettylittletruth : moi aussi. Du coup quand j’ai vu qu’il en sortait un nouveau, je l’ai noté vite fait.