J’ai lu il y a quelques temps Quand on parle de Lou de Julie Gouazé.
Ce très court roman (à peine 160p) raconte l’histoire de Lou, une jeune mère qui décide de quitter son mari, Marc en emmenant ses deux enfants. Lou qui a toujours vécu dans l’ombre de son mari, cherche sa place. De cocktails en rencontres, elle finit par rencontrer quelqu’un. Mais ce quelqu’un est une femme.
Mon avis ? Voilà un roman sur l’homophobie ordinaire. Lou voit petit à petit ceux qu’elle prenait pour des amis se détourner, lui tourner le dos. Mais Lou s’en moque. Elle aime Lucie. Personnellement je ne suis pas sure que ce roman me laisse un souvenir impérissable (un peu comme avec Les corps de Lola). Aussitôt lu, aussitôt oublié (ou presque). Je ne sais pas pourquoi. C’est peut-être le style ? Ou le jeu sur le prénom de l’heroine et le loup et la métaphore filée qui s’en suit ? A moins que ce ne soit le vocabulaire et les mots inventés de toute pièce par l’auteur. Je ne sais pas mais ce qui est sur c’est que je n’ai pas accroché plus que ça!
La quatrième de couverture : « Elle s’appelle Lou et demain elle change de tanière. Elle prend ses louveteaux dans sa gueule pour les emmener ailleurs. Elle défait son couple. Elle déconstruit sa famille. Elle va bâtir sa vie. »
C’est avec le cœur serré mais une volonté de fer au fond de sa poche que Lou quitte Marc, l’homme de sa vie. Elle part avec leurs deux enfants. La rage au ventre, elle subit les assauts du monde extérieur devenu féroce. D’abord à terre offrant sa gorge à la morsure, Lou, devenue chef de meute, petit à petit renaît. Puis elle tombe à nouveau amoureuse. D’une femme.
Comme dans un conte pour enfants, faussement naïf et terriblement cruel, Julie Gouazé livre avec force et authenticité le combat de Lou contre l’homophobie, révélant le courage de tout laisser derrière soi alors que l’on avait tout pour soi.
Prochaine lecture : Je voudrais que la nuit me prenne de Isabelle Desesquelles