Ce week-end, j’ai terminé Piste noire d’Antonio Manzini. Piste noire est la première enquête du commissaire (oups du sous-prefet) Rocco Schiavone. Rocco a été muté, on ne sait pas trop pourquoi, il y a quatre mois de Rome à Aoste. Alors qu’il se morfond loin de la capitale, il est appelé dans une petite station de ski où on vient de retrouver le cadavre d’un homme sur lequel est passée une dameuse. Accident ? Meurtre ? Rocco, accompagné de l’inspecteur Italo Pierron commence à interroger les proches de la victime à commencer par sa veuve, la très belle, Luisa Pec. Après avoir bousillé ses Clarks dans la neige, Schiavone finit par se faire une idée de se qui a pu se passer et surtout par découvrir qui pouvait bien vouloir tuer le pauvre type.
Mon avis ? Franchement voilà un polar classique mais efficace. J’ai bien aimé le personnage du sous-préfet Rocco Schiavone. Il est imbuvable, odieux, violent, macho, sarcastique, corrompu même. Bref, c’est l’archétype du personnage antipathique et pourtant, on ne peut pas le détester vraiment. Non c’est pas possible :) Au fond de ce flic, il reste en effet un fond d’humanité. Rocco est un flic ripou au grand cœur comme le montre l’épisode du camion (non j’en dit pas plus, n’insistez pas). Rien que pour ça, on ne peut pas le détester complètement. Et puis on sent qu’au fond, il y a une fêlure. Quelque chose s’est brisé chez lui quand il était à Rome et cela a à voir avec sa femme Marina dont on finit par comprendre qu’elle est morte. Mais dans quelles circonstances? Mystère. Quel rôle à jouer Schiavone dans cette mort ? Mystère!
Après ça, l’enquête est plutôt bien menée. Ça progresse grâce notamment à l’intuition et à l’esprit de déduction de Rocco mais aussi à ses méthodes borderline. Il n’hésite pas à mettre une baffe, à terroriser un témoin quand il le juge nécessaire. Oui il est odieux notre sous-préfet.
Franchement j’ai beaucoup aimé le personnage de Rocco Schiavone. J’ai aimé le découvrir et je lirais avec plaisir ses prochaines enquêtes.
La quatrième de couverture : Séducteur, corrompu, sarcastique, Schiavone est aussi antipathique qu’attachant. Le genre de héros qu’on adore détester. Le commissaire Rocco Schiavone est romain jusqu’au bout des ongles : snob, macho et ronchon, il est doté d’un humour noir dévastateur. Muté à Champoluc dans le val d’Aoste, il vit son départ en province comme un exil. A son corps défendant, il doit quitter sa paire de Clarks adorée pour porter de répugnants après-ski et considère ses nouveaux collègues comme des ploucs. Peu après son arrivée, on trouve le cadavre d’un homme sur une piste de ski, écrasé sous une dameuse. Accident ou meurtre ? Quand le médecin légiste découvre un foulard dans la gorge de la victime, le doute n’est plus permis. Schiavone se plonge alors dans une enquête rocambolesque, freiné par son ignorance, voire son mépris, de la région et de ses usages. Mais certains habitants de cette vallée hostile et glaciale trouvent grâce à ses yeux. Notamment une habitante : la somptueuse Luisa Pec.
Prochaine lecture : Procès du grille-pain et autres objets qui nous tapent sur les nerfs