10 austeneries ou romans dérivés de l’œuvre de Jane Austen

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on 5 mars 2017

Aujourd’hui, je vous propose de nous pencher sur les innombrables romans s’inspirant de l’œuvre de Jane Austen et qui permettent de retrouver certains de ses personnage, son univers ou encore certaines de ses histoires. Vous savez, ces romans que l’on appelle vulgairement austeneries.

  • Les filles de Mr Darcy par Elizabeth Aston. Ce roman est le premier d’une saga en 7 tomes se déroulant 20 ans après la fin de Orgueil et Préjugés,. Nous faisons connaissance avec les cinq filles de Darcy et Elisabeth Benett. Ces dernières viennent passées quelques mois à Londres tandis que leurs parents sont en voyage à Constantinople. Elles vont vivre des aventures et des amours inatendues.

  • Le journal de Mr Darcy de Amanda Grange. Dans ce journal, Darcy confie ses sentiments naissants et contradictoires pour la charmante Elizabeth Bennet.

  • Cher Mr Darcy de Amanda Grange. Voici la version épistolaire du célèbre Orgueil et Préjugés. Si les lettres de différents personnages alternent, ce sont surtout celles de Darcy qui prédominent. Une série de lettres nous dévoile comment ce dernier surmonte son chagrin après la mort de son père bien-aimé ; comment il va gérer ses affaires le liant au scandaleux Mr Wickham et comment il va tomber amoureux de la spirituelle Elizabeth Bennet.

Cher Mr Darcy

  • Confessions d’une fan de Jane Austen et son pendant Tribulations d’une fan de Jane Austen de Laurie Viera Rigler. Dans le premier l’héroïne, après une énième relecture d‘Orgueil et Préjugés, se retrouve propulsée à l’époque de la Régence anglaise dans le corps d’une autre jeune femme. Dans le second, on suit les aventures de celle qui se retrouve en plein XXIème siècle.

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Le livre des portes, tome 1 : Galénor d’Audrey Verreault

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on 3 mars 2017

J’ai reçu et lu dans le cadre d’un partenariat sur Livr@ddict, Galénor, le tome un du livre des portes d’Audrey Verreault (un grand merci à l’auteure pour l’envoi de son roman).

JudyAnn aura 19 ans dans quelques jours. Comme tous les jeunes gens de Galénor, elle sera testée afin de savoir si elle est une magicienne ou pas. Le jour de son anniversaire, elle reçoit ainsi la visite de Mérindol, un imminent sorcier. Il lu révèle qu’elle est non seulement une sorcière mais aussi une des quatre derniers géminis, de puissants sorciers fonctionnant par paire. Elle part escortée de Vincent, l’assistant de Mérindol pour la grande cité de Goldwyn où elle recevra un enseignement avant de choisir la voie dans laquelle elle veut exercer. Elle y fait la connaissance de Daphnée, sa soeur gémini ainsi que de Tom et Kyle, l’autre couple de gémini. Tandis que les apprentis sorciers suivent leurs cours, une menace approcha de Goldwyn. Kendrick le puissant mage noir, se prépare à attaquer la cité et à l’envahir.

Mon avis ? Il y a du bon; il y a du moins bon. il y a des trucs que j’ai aimé; d’autres moins. Je vous explique tout ça ? Allez! c’est parti!

Tout d’abord, je n’ai pas aimé le fait que l’auteur mette des choses de notre monde dans son univers. Trouver une télé, une tablette tactile, des bars et discothèques, etc… dans un monde magique, je n’ai pas trouvé ça top. Je crois que le fait que Kyle vienne de Désenchanté c’est à dire de notre monde, ça suffisait. A contrario, j’ai trouvé intéressant d’utiliser des personnages de la mythologie comme les Gorgones, les Sirènes, les Sphinx ou encore les Muses. Réunir tout ce petit monde dans un seul roman, c’était osé mais ça marche. J’ai aimé que le gouvernement de Galénor se méfie de toutes ses créatures sans exception et en fasse des méchants. Pas aussi méchants certes que les mages noirs mais quand même. Ce sont des parias et les autorités n’hésitent pas à les traquer, à leur retirer leurs pouvoirs et même à les jeter en prison. Déjà vous le voyez, dans la constitution de l’univers du roman, il y a du bon et du moins bon je trouve :)

Après j’ai trouvé qu’il y avait dans Le livre des Portes, de (trop ?) nombreuses références à d’autres romans ou film. Il y a déjà dans tout ça un petit air d’Harry Potter. Par exemple le lien entre JudyAnn et le mage noir Kendrick m’a évoqué le lien entre Harry et Voldemort. Ensuite, les Alden, les animaux fantastiques que l’on trouve ici m’ont rappelé les petites créatures que Belle découvre dans La Belle et la bête. Prenez encore Désenchanté : c’est le titre d’un Disney si je me rappelle bien!

Pourtant il y plein de choses originales (peut-être pas assez exploitées) dans ce roman. Prenez par exemple les couples de geminis. Ils ne peuvent pas vivre l’un sans l’autre; ils ressentent ce que leurs jumeaux ressentent. Par contre, c’est peut-etre pas assez exploité pour ce qui est du couple Daphnée-JudyAnn. A part à la fin, le lien entre les deux sœurs geminies est plus que tenu! J’ai eu l’impression que à force de vouloir caser toutes ses idées dans son roman, l’auteur en oubliait certaines et passait complètement à côté de choses qu’il aurait fallu développer. A contrario, j’ai apprécié l’histoire d’amour entre Vincent et JudyAnn. Certes, une histoire d’amour entre une humaine et un vampire, c’est pas particulièrement original (j’en ai lu quelques-unes ces derniers temps). Une histoire de trahison et de pardon, non plus. Pourtant cela fonctionne.

Enfin, le style de l’auteur est agréable. Et ça se lit bien. D’ailleurs, je l’ai lu très vite (preuve aussi que ce n’est pas mauvais). Bref je crois que Le livre des Portes mérite qu’on s’y arrête un peu :) Moi j’attends la suite maintenant. J’espère juste que l’auteur se souviendra de la prophetie et mettra d’avantage en avant les autres personnages (il n’y a pas que JudyAnn qui doit sauver le monde!) :)

La quatrième de couverture : Dans un monde où cohabitent humains, elfes et inferniths – des êtres hybrides mi-humains, mi-démons comme des muses, des vampires, des chimères… la guerre fait rage. Mené par un mage noir nommé Kendrick, un groupe d’inferniths terrorise Galénor depuis des décennies – meurtres, maisons incendiées et disparations s’enchaînent… JudyAnn, une jeune paysanne, voit sa vie changée à jamais lorsque le célèbre Edgar Grimm Mérindol lui apprend qu’elle est une géminie, sorte de magicienne qu’elle croyait pourtant disparue… Elle partira pour la grande cité de Godwynn où elle apprendra à maîtriser ses pouvoirs avec Vincent, un professeur et un vampire pas comme les autres…

Prochaine lecture : La fin d’une imposture de Kate O’Riordan 

Patients, le premier film de Grand Corps Malade

Posted in Ciné, cinéma
on 1 mars 2017

Hier soir, j’ai pu voir en avant-première le premier film du chanteur Grand Corps Malade, Patients qui est sorti aujourd’hui en salles.

Ce film qui retrace la vie dans un centre de rééducation pour handicapés moteur est directement inspiré de la vie du chanteur. Celui-ci avait déjà raconté le terrible accident qui l’avait laissé paralysé pendant plus d’un an dans un livre paru en 2012. Il revient aujourd’hui avec l’adaptation cinématographique de ce livre. Attention cependant, Patients n’est pas qu’un récit autobiographique!

Benjamin (Pablo Pauly) se réveille à l’hôpital paralysé après un accident de piscine comme il dit. Alors que son état s’améliore, il est transféré dans un centre de rééducation en région parisienne. Là, entre les séances de rééducation, il fait la connaissance de Farid, un jeune handicapé en fauteuil depuis l’age de 4 ans, Toussaint et Steve. Il remarque aussi la belle Samia, fraichement arrivée au centre après un accident de voiture. Les semaines passent et malgré ses progrès, Ben qui se destinait à devenir prof de sport apprend qu’il lui faudra sans doute renoncer à ses rêves. Pourtant, il ne renonce pas et continue à se battre pour recouvrer ses facultés.

Patients dépeint avec beaucoup de réalisme la vie dans un centre de rééducation. Il est question de la façon de passer le temps quand on ne peut pas bouger le petit doigts; des journées rythmées par les séances de kiné ou de piscine et la pause de sonde urinaire; des flirts entre patients mais aussi de la gêne qu’entraînent inévitablement la perte d’autonomie (Ben explique à ses potes que pour lui aller aux toilettes seul, ça serait le pied).

J’ai beaucoup aimé l’humour et l’autodérision qui parcourt le film (il parait qu’ils ont dû atténuer les plaisanteries car dans la vraie vie, au centre Coubert où est tourné Patients, les patients se vannaient bien plus). Il y a les les vannes que se balancent les quatre copains (Ben le premier) à longueur de journée. Il y a une scène mémorable lors de la pause de sonde urinaire où Ben et son voisin de lit se chambrent grave. Et puis il y a le comique de mots comme avec Jean-Marie, l’aide-soignant qui parle à la troisième personne! Imaginez le gars qui entre dans la chambre de son patient et débite comme ça : « Comment il va Ben ? », « Il veut quoi Ben au petit déjeuner », « Je lui allume la télé ». Je l’aurais baffé si j’avais été à la place de Ben (ah zut j’aurais pas pu non plus)!! J’ai apprécié cet humour potache parce que cela évite le film de tomber dans le larmoyant. C’était un écueil possible de ce genre de film. J’ai trouvé que Grand Corps Malade et Mehdi Idir s’en sortaient très bien à ce niveau là.

J’ai aimé le fait que certaines scènes soient courtes comme avec la scène de la chute (non, n’insistez-pas, je ne vous en dirais pas plus). Ils ont pris le parti pris de raccourcir la scène au montage et cela accentue la tension dramatique. Perso, j’ai trouvé ça bien vu.

J’ai été plus dubitative par contre sur l’attitude de ben Face à Samia quand il apprend les véritables raisons de sa présence au centre. Je n’ai pas regretté l’absence de Happy Eend. Non c’est autre chose.

Malgré tout, Patients est un joli film rempli d’espoir. Je vous conseille d’aller le voir :)

La loi des Sames de Lars Pettersson

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on 28 février 2017

Aujourd’hui, je vous embarque pour le grand Nord avec ma dernière lecture. Je viens en effet de finir La loi des Sames de Lars Pettersson.

Nous voilà en Suède. Anna, jeune substitut du procureur est appelée par sa grand-mère pour venir en aide à son cousin Nils Mattis, accusé de viol par une certaine Karen Margrethe. La jeune femme qui a grandit loin de la communauté Sames que sa mère avait quitté avant de se marier, se rend pourtant sur place dans le grand nord norvégien. Sur place, elle commence à enquêter pour tenter de comprendre ce qui s’est passé. Alors que sa famille attend d’elle qu’elle convainque la victime de retirer sa plainte, elle pousse au contraire cette dernière à la maintenir. Mais la jeune femme décède brutalement. L’enquête pourrait s’arrêter là mais Anna persévère. Pour tirer au clair toute cette histoire, elle devra avant tout comprendre les codes et les lois qui régissent la communauté Sames à mille lieues de la loi norvégienne.

Mon avis ? J’ai beaucoup aimé ce polar nordique. Je ne connaissais pas du tout les Sames et ça a été pour moi une belle découverte. J’ai particulièrement apprécié la façon dont Anna mène l’enquête. Elle enquête sans vraiment enquêter. Comment vous expliquez ça ? Anna ne se dit pas : « Tiens la mort de Karen Magrethe est suspecte ». Non, elle ne remet pas explicitement en cause les conclusions de la police. Seulement incidemment, elle continue à enquêter sans qu’il n’y paraisse. Son enquête coule de source, j’ai envie de dire.

Ensuite, j’ai beaucoup apprécié la plongée dans le monde des Sames. Je ne connaissais pas du tout. Avant cette lecture, j’aurais bien été incapable de dire qu’il s’agissait d’un peuple vivant aux confins de la Suédé et de la Norvège!! J’ai été particulièrement intéressée par le décalage qui existé entre les lois de ce peuple et les lois du pays. J’ai aimé les explications sociologique que l’auteur tente d’apporter a tout ça. Bon certains passages m’ont quand même paru un peu plaqué, un peu artificiel.

Enfin, j’ai beaucoup apprécié le personnage d’Anna. Le récit adopte le point de vue de la jeune adjointe au procureur d’un bout à l’autre. On plonge donc dans l’univers Sames avec Anna. La jeune femme avec ce voyage renoue avec ses racines familiales. Il va lui falloir se faire une place parmi les siens et ce ne va pas être sans mal. Anna va, au fil des jours, reconquérir la place qui aurait dû être celle de sa mère récemment décédée. J’ai trouvé le personnage et son évolution au fil du récit intéressant à tous points de vue. A son arrivée, elle est intransigeante, intègre, sure de son fait. Elle vient dans le grand Nord pour aider son cousin et convaincre la victime de retirer sa plainte. Mais, sûre de son faite, elle n’hésite pas à faire l’inverse de ce que sa famille attend d’elle et encourage Karen Margrthe à la maintenir. Pourtant, petit à petit, ces certitudes vont s’effriter. Pour Anna, son voyage au pays des Sames va être l’occasion d’une prise de conscience et d’une remise en question de sa propre vie en Suède.

Bref pour moi La loi des Sames de Lars Pettersson a été une belle découverte. Je vous recommande vivement ce roman :)

La quatrième de couverture : En Laponie norvégienne, les Sames, peuple autochtone, continuent à vivre de l’élevage des rennes et selon des traditions ancestrales. Certains restent, d’autres partent, comme Anna, qui mène son existence en Suède, où elle a été nommée substitut du procureur. Son cousin Nils, lui, est resté, et il vient d’être accusé de viol. Devoir de famille, c’est Anna qui est chargée de trouver un arrangement avec la plaignante. Elle retourne alors chez les Sames, dans ces contrées reculées qui n’évoquent pour elle que de vieux souvenirs d’enfance. Là, entre les menaces qu’elle subit et les vérités qu’on lui cache, la jeune femme comprend vite que cette affaire de viol n’est que la partie émergée d’une enquête qu’elle va devoir mener. Même si, à la lumière des aurores boréales, la nature somptueuse et meurtrière semble parfois imposer sa loi aux hommes.

Prochaine lecture : Le livre des portes, tome 1 : Galenor d’Audrey Verreault.