Je viens de finir Underground de Sarah Lotz et Louis Greenberg paru aux éditions Fleuve le 9 mars dernier.
L’histoire ? Une épidémie fait rage et décime la population mondiale. Les États-Unis sont peu à peu atteint et les transports sont interrompus. Une poignée de familles ont décidé dès le début de l’épidémie d’investir dans un bunker. Ils se retrouvent tous au Sanctuaire dirigée par Greg Fuller. Pour se protéger, ils ferment les portes et s’apprêtent à vivre en autarcie le temps que le virus recule. Mais quelques jours plus tard, Greg Fuller est retrouvé mort. Accident ou meurtre ? Les colocataires du sanctuaire s’interrogent. Mais un autre problème se pose à eux : Greg mort, ils sont bloqués dans le bunker sans possibilité de communiquer avec l’extérieur. Alors que la tension monte entre les occupants, les morts s’accumulent.
Mon avis ? Si le thème est vu et revu (une poignée d’individus enfermés avec un meurtrier parmi eux), il n’en demeure pas moins que c’est diablement efficace.
Est-ce dû au mode de narration ? Peut-être! Les auteurs ont en effet choisi de faire alterné le point de vue de certains personnages. Pas tous, juste quelques-uns et j’ai trouvé ça bien senti. Il y a Cait, la Baby-sitter sud-africaine entrainée là contre son gré par son employeur; Gina, la fille d’un républicain machiste et fan d’arme à feu; Jae, le fils d’un asiatique et d’une dentiste américaine; Will, le bras droit de Greg Fuller; James, le mari de Vicki; Stella, la fille des Dannhauser ancienne danseuse étoile revenue chez ses parents quand sa carrière et son couple ont sombré. A contrario, on n’aura jamais le point de vue de Brett, le jumeau de Gina; de Cam Guthrie, le républicain fan d’arme à feu ou encore de Vicki Maddox, l’odieuse femme de James.
La tension monte crescendo. Le lecteur se trouve pris par cette histoire et il est très dur de lâcher le roman avant de l’avoir fini. Perso à mesure que je progressais dans ma lecture, je ne voulais pas le lâcher.
On aurait pu s’inquiéter que Underground soit un récit écrit à quatre mains. On pouvait légitimement se demander si la différence de style n’allait pas être trop flagrante par exemple, si on n’allait pas voir la différence d’auteur entre les chapitres. Ça avait été un peu le cas avec le dernier roman écrit à quatre mains que j’ai lu (en l’occurrence je pense à Invisibilité de David Levithan et Andrea Cremer) Mais là pas du tout. Sarah Lotz et Louis Greenberg réussissent le tour de force d’écrire un roman au top. On ne dirait pas qu’il a été écrit par deux auteurs. C’est fluide, cohérent. Pas de souci à ce niveau donc.
Bref Underground est une bonne surprise. Je vous le recommande vivement :)
La quatrième de couverture : Suite à l’apparition d’un mystérieux virus et à l’explosion d’une fulgurante épidémie, le monde entier a plongé dans le chaos. Mais un petit groupe d’individus s’est préparé à ce cataclysme. Transportant le strict nécessaire, ils se dirigent vers le Sanctuaire, un luxueux complexe souterrain de survie et d’autosuffisance.
Parmi eux, se trouvent James et Vicky, couple de cadres richissime, converti aux théories « survivalistes ». Il y a aussi la famille Guthrie, dont le père, fervent républicain et fan d’armes à feu, supporte mal la présence dans leur groupe du jeune Jae-lin – et son ascendance asiatique. Et puis il y a la très attirante baby-sitter Caity, amenée dans ce bunker contre sa volonté, en compagnie de son employeur et de Sarita, la fille de ce dernier.
Chacun a ses propres motivations. Ils ne se connaissent pas, sont issus de milieux différents et ne partagent pas les mêmes croyances. Et ils cachent tous des secrets. La seule chose qu’ils ont en commun : ils sont prêts à tout pour survivre.
Les portes se referment sur eux, verrouillées et sécurisées par un code, connu d’un seul homme. Ils se trouvent dans le refuge le plus sûr au monde. Aucune raison pour que les choses tournent mal. Jusqu’à ce qu’un corps soit découvert dans le bunker…
Prochaine lecture : Quand on s’y attend le moins de Chiara Moscardelli.