J’ai reçu et lu récemment la biographie de Niki de Saint-Phalle d’Elisabeth Reynaud, intitulé Niki de Saint-Phalle. « Il faut faire saigner la peinture! » sortie à l’occasion de l’exposition consacrée à l’artiste au Grand Palais à Paris.
Je dois dire qu’avant cette lecture je ne connaissais peu ou proue l’artiste et son ouvre, n’étant pas vraiment fan d’art contemporain. C’est au point que j’ai découvert à la lecture du livre d’Elisabeth Reynaud que Niki de Saint-Phalle et Jean Tinguely, son amour de toujours, étaient à l’origine de la fontaine Stravinski à côté de Beaubourg!
Donc si on en revient à cette biographie, j’ai appris plein de choses sur Agnès de Saint-Phalle dite Niki. A commencer par le fait que pour cette femme, l’art a d’abord été un exutoire à son mal-être. Les fameux tableaux-tirs ont été pour elle une façon de régler ses comptes avec plein de gens que ce soit l’église, les gens bien-pensants ou plus prosaïquement son père qui l’a violé à l’âge de sept ans.
Dans cette biographie, Elisabeth Reynaud retrace le destin d’une femme exceptionnelle, possédée par une rage de vivre extraordinaire (tout du moins c’est ce qui ressemble de ce texte). Elle y va pas par quatre chemins et aborde tous les aspects de la vie de Niki de Saint-Phalle, sans fards, sans détours. Née à Neuilly sur Seine en 1930, celle qui deviendra plus tard Nikki grandit à New6york dans une famille de l’aristocratie. Elle fut un temps mannequin avant d’épouser l’écrivain américain Harry Matthews et de devenir mère. Mais très vite Nikki se rend que cette vie n’est pas faite pour elle. Elle se lance alors avec frénésie dans la création. D’abord peintre puis sculptrice, plasticienne ou encore réalisatrice, elle crée une œuvre protéiforme. Ce sera les tableaux-tirs puis les célèbres Nanas en passant par le jardin des Tarots en Toscane ou encore la fontaine Stravinski dont je parlais au début.
Elisabeth Reynaud réussit à nous faire pénétrer au plus intime de la vie de cette femme parmi les plus grands artistes contemporains. La biographie de Nikki de Saint-Phalle se lit comme un roman. J’ai particulièrement aimé le parti-pris de l’auteur de ne pas écrire un texte chronologique mais d’éclairer certains évènements par d’autres, de faire des redites, de revenir en arrière ou au contraire d’anticiper.
Bref moi ça m’a donné envie de découvrir d’avantage l’œuvre de cette artiste :)