J’ai fini au bord de la piscine quelques jours avant de rentrer Les hordes invisibles de Louise Mey à paraître aux éditions Fleuve le 24 mai.
Dans les hordes invisibles, on retrouve les policiers de la BCDS, la brigade des crimes et délits sexuels avec qui on avait fait connaissance dans Les ravage(e)s. Il y a Alexendra Dueso et son coéquipier, Marco; Clémentine et Fatia. Et tous les autres qui luttent au quotidien contre toutes les formes de harcèlements, de menaces et d’agressions sexuels que subissent les femmes dans la rue, le métro et même chez elles, dans le secret de leur couple. Un jour, trois femmes se présentent à la brigade : Il y a Francesca, journaliste qui a eu le malheur d’écrire un article sur la couleur des vêtements pour enfants; Ilana, une youtubeuse spécialisée dans les jeux vidéos et sa copine Clémentine, une féministe employé municipale. Les trois femmes subissent un harcèlement sur le net : Elles sont harcelées, menacées de viol et même de mort. Jusqu’au jour où cette violence gratuite sous couvert d’anonymat du web déborde et qu’elles soient agressées chez elles. Alex et Marco tentent alors de démasquer les agresseurs.
Mon avis ? J’ai beaucoup aimé ce roman. Pas de panique si vous n’avez pas lu Les ravagé(e)s, celui-ci peut parfaitement se lire indépendamment. Les rares allusions au précèdent sont suffisamment explicite. Les Hordes invisibles traitent de problème d’actualité : il est question de frotteurs du métro, de harcèlement, d’exhibitionnisme, de viols, d’agression, de maris jaloux. Au delà du roman, Les Hordes invisibles sont un formidable plaidoyer contre les violences faites aux femmes. Il y a dans ce roman derrière la fiction une sacrée part qui relève du documentaire. D’ailleurs l’auteur fait compiler des statistiques à Alex et les lui fait citer des que possible :)
Après j’ai beaucoup aimé l’enquête en elle même. C’est rondement mené mais ça reste réaliste (Julie, la cyverbercriminaliste n’a rien d’une surdouée de l’informatique comme on peut en voir dans les ries américaine). Mais surtout, c’est pas commun une enquête sur du cyber-harcèlement même si ça finit par déborder dans la vraie vie.
J’ai aussi adoré les personnages et en particulier Alex. Je l’ai trouve attachante. J’ai aimé le couple qu’elle forme avec Marco une semaine sur deux.
Bref, je ne regrette pas de m’être plongée dans Les hordes invisibles de Louise Mey.
La quatrième de couverture : » Il n’avait rien de spécial. Il était le visage dans la foule, le copain, le frère, le fils, il était ordinaire et sa capacité à la haine aveugle n’en semblait que plus inquiétante. « Francesca. Ilana. Clémentine.Des femmes comme elles, il y en a des milliers, qui prennent la parole sur les réseaux sociaux. Et de l’autre côte de l’écran, dans l’intimité d’une chambre ou la foule d’une rame de métro, des hommes guettent, harcèlent, menacent de viol ou de mort. Sous pseudonyme, en ligne et en liberté. Et avec le sentiment d’une totale impunité.
Le quotidien d’Alex et Marco au sein de la Brigade des crimes et délits sexuels n’obéit qu’à un credo : fais comme tu peux. Sauf qu’Alex a décidé d’arrêter la bière, son antidote n°1 à l’angoisse- juste derrière sa fille et les statistiques, qu’elle compile obstinément. Le jour où les plaintes de Francesca, Ilana et Clémentine arrivent sur son bureau, des difficultés nouvelles surgissent. Comment traquer des individus sans signe distinctif et qui ne laissent aucune trace ?
Prochaine lecture : Les Crèvecoeur, tome 1 : Edith et Romain de Antonia Medeiros.