Je viens de finir la lecture du roman de Noah Hawley, Le bon père. Quoi ? Ce nom ne vous dit rien ? Come on! Vous ne regardez jamais de séries à la télé ? Noah Hawley a été le scénariste et producteur de la série Bones de 2005 à 2008. Oui, oui je vous jure, c’est un peu le papa du docteur Temperance Brennan. Vous savez l’anthropologue judiciaire de l’institut Jefferson. Bon c’est aussi et surtout le créateur de Fargo. Ça, vous ne pouvez pas l’ignorer si vous vous intéressez un tant soit peu à son roman vu que le livre est ceint d’une jaquette jaune qui le mentionne.
Je vous ai resitué l’auteur. Et si on en revenait au roman ? Daniel Allen, 20 ans, fils d’un rhumatologue New Yorkais en rupture de bans, tire à deux reprises sur le candidat à la présidentiel et sénateur démocrate, Jay Seagram. Le sénateur décède des suites de ses blessures. Danny est arrêté et condamne à la peine de mort. Son père, Paul Allen qui a refait sa vie et à eu deux autres façons de sa second femme, Fran, ne peut admettre que son fils est coupable. Il entame alors une enquête afin de reconstituer les quelques mois de la vie de son fils qui ont précédé l’assassinat du sénateur. Il tente de comprendre ce qu’il a raté avec son aîné.
Mon avis ? J’ai beaucoup aimé ce roman. J’ai beaucoup aimé la façon dont le docteur Allen se documente sur les criminels qui ont jonché l’histoire pour tenter de comprendre son fils et ce qui a bien pu l’amener à commettre un crime. J’ai aimé aussi la facon dont Paul Allen tente de comprendre ce qui a pu faire basculer son fils et qu’elle est sa part de responsabilité dans tout ça. Car le thème qui domine dans ce roman, c’est avant tout la relation d’un père et d’un fils. Paul a divorcé de sa première épouse alors que Daniel avait sept ans. Il est parti vivre à New York où il a refait sa vie, s’est marié et a eu des jumeaux âgés d’une dizaine d’années quand le drame survient. Il pense être un bon père mais est-ce le cas ? Il a accueilli son fils pendant un an quand il a voulu venir vivre avec lui, il est parti camper quelques jours avec lui cette année là. C’est les seuls moments où Paul a vraiment communiqué avec son fils. Du coup Paul s’interroge : A-t’il été un bon père ? A t’il fait ce qu’il fallait ? Aurait-il du rester à Los Angeles ? Car le second thème qui domine ce roman c’est bien la culpabilité! Qu’est-ce que Paul a bien pu rater avec son fils pour en arriver là ?
Après j’ai aussi aimé la manière que Paul a d’analyser les faits comme s’il établissait un diagnostique pour l’un de ses patients. Paul est un médecin que l’on consulte en dernier recours. Pour lui, un symptôme ne dit pas forcément de quoi souffre son patient. Il faut creuser, analyser, ne pas se laisser abuser par les évidences. C’est la méthode qu’il emploie pour comprendre le geste de son fils et déterminer sa culpabilité. Les fréquentes analogies entre le diagnostique médical et l’enquête que mène Paul m’ont vraiment plu.
Bref, j’ai beaucoup aimé ce roman. Mais ça je crois que je l’ai déjà dit :) Alors lisez Le bon père de Noah Hawley!
La quatrième de couverture : «Quand il avait sept ans, il était fou de sa balançoire. Il poussait sur ses pieds et pointait les talons vers le ciel en criant : « Encore! Encore! » C’était un enfant vorace, infatigable, et tellement vivant qu’à côté de lui tout le monde paraissait malade, immobile. La nuit, il se couchait sur son lit défait, à moitié habillé, le front plissé, les poings serrés, comme une tornade qui n’aurait plus d’air. Qui était ce petit garçon et comment devint-il un homme jouant avec des balles de pistolet dans une chambre de motel? Qu’est-ce qui le poussa un jour à plaquer sa vie tranquille pour commettre un acte barbare? J’ai lu les rapports. J’ai regardé les images. Mais la réponse continue de m’échapper. Plus que tout, je veux savoir. Car voyez-vous, je suis son père.»
La vie de Paul Allen bascule un soir, après l’assassinat du favori à l’élection présidentielle. Le suspect n’est autre que son fils, Daniel. Commence alors une longue quête pour reconstituer les derniers mois de la vie de son fils, rétablir la vérité et enfin affronter leur passé.
Prochaine lecture : À l’oree du verger de Tracy Chevallier