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Ciné, cinéma

Arès

Posted in Ciné, cinéma
on 24 novembre 2016

Il y a quelques semaines, j’ai pu voir en avant-première Arès de Jean-Patrick Benes un film d’anticipation assez sombre sorti en salle mercredi.

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L’histoire ? Dans un futur plus ou moins proche, la France est devenue un des pays les plus pauvres. Le gouvernement est passé aux mains des multinationales. Le dopage est légal et le corps humain se vend au plus offrant. Les laboratoires pharmaceutiques mettent au point des substances aux effets de plus en plus dévastateurs. Pour tester leurs nouvelles drogues, ils subventionnent des combattants de l’Arena. Il s’agit en effet de combats où tous les coups sont permis retransmis en direct où celui qui gagnent est celui qui a reçu le produit le plus innovant. Réda alias Arès est un ancien  boxeur de l’Arena. Aujourd’hui, s’il continue malgré tout à se battre, il est relégué loin au classement. Pourtant un laboratoire voudrait tester sur lui sa nouvelle substance car il semble être le seul à la tolérer. Arès refuse jusqu’au jour où sa sœur est arrêtée et jetée en prison. Pour réunir l’argent qui pourra la faire sortir, Arès accepte de se laisser injecter la substance et de battre lors des championnats européens.

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Mon avis ? Franchement Ares est une bonne surprise! J’ai beaucoup aimé. J’ai aime l’histoire, j’ai aimé les personnages (en particulier ceux de Reda (Ola Rapace) et de Myosotis (Micha Lescot), le travesti qui vit dans l’appartement d’à coté), l’ambiance générale et même les combats. Oui j’ai tout aimé (ou presque) :) Il y a peut-etre le début qui m’a en effet laissé un peu de marbre. La longue mise en place du contexte avec sa voix off en agacera sans doute plus d’un. Oui, la mise en place du contexte est un brin longue, j’avoue :) Mais ces premiers plans passés, je vous assure que le film vaut le coup!

Après ce qui fait la force d’Arès, j’ai envie de dire, c’est de nous plonger dans un monde terrifiant car ultra réaliste : une hausse du chômage vertigineuse, des milliers de sans-abris dans les rues, un contrôle du gouvernement par les multinationales, une légalisation du dopage, tout ça semble tellement réel. Et si c’était ça notre avenir ?

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J’ai trouvé l’interprétation de Ola Rapace (que l’on a vu dans Skyfall c’est dire le niveau quand même) excellente. J’ai aimé son personnage bourru qui finira en héros de la révolution. J’ai adoré quand Myosotis lui reproche de ne pas savoir dire merci et lui réplique systématiquement « de rien » quand il vient récupérer ses nièces chez lui.

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Bref, je n’irai pas par quatre chemins : je crois que cette semaine s’il y a bien un film à côté du quel il ne faut pas passer, c’est bien Arès!

Rupture pour tous

Posted in Ciné, cinéma
on 22 novembre 2016

J’ai pu voir en avant-première Rupture pour tous, le premier film d’Eric Capitaine au cinéma mercredi 23 novembre.

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L’histoire ? Mathias Lonisse (Benjamin Lavernhe) est le créateur de la société Love is dead, une société qui rompt à la place de ceux et celles qui pour une raison ou une autre préfèrent éviter cette tache pénible. Au cours d’une de ses missions, il fait la connaissance de la belle Juliette (Elisa Ruschke), fraîchement séparée. Licenciée par son patron qui vient de se faire larguer par les soin de Maxime, elle se pointe chez lui et le force à l’engager. Maxime finit par céder. Tout irait pour le mieux si sa mère n’avait pas décider de quitter son père et l’avait pour se faire mandater pour rompre…

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Rupture pour tous est une comédie sympathique mais sans plus. J’ai pensé tout de suite à L’arnacoeur. Oui mais non. Autant j’avais adoré L’arnacoeur, autant là j’ai trouvé que Rupture pour tous ne cassait pas trois pattes à un canard.

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Certes il y a quelques bonnes idées mais ça ne suffit pas. Certaines scènes frôlent la caricature et le cliché : la manif pseudo-femen, le pote qui drague tout ce qui bouge, la nana qui son ex post-rupture faisant fi de toute dignité, etc… Ça nous tire juste un petit sourire sans plus. Le sexisme qui transpire du film est aussi un peu horripilant. Enfin, je n’ai même pas réussi à compatir au malheur du père de Maxime. J’ai pas réussi à trouver la moindre sincérité dans le jeu du personnage. Et même si on considère que le but du scénariste était de faire détester son personnage et bien ça marche pas! Prenez la scène du pull: ça tombe complètement à plat alors que ça se voudrait une scène comique.

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A côté de ça, Eric Capitaine n’exploite pas assez son personnage principal et ne parviens par la même occasion pas à sauver son film : quelle est l’histoire de Matthias ? est-ce un misogyne patenté ? Un cœur brisé ? Ah non cette dernière hypothèse semble hautement improbable vu qu’il semblerait que son dernier chagrin d’amour remonte au … CM2! J’ai été perplexe aussi face aux deux romances qui jalonnent le film. Je pensais qu’une romance allait naître entre Maxime et Juliette. Et bien non, pendant un long moment c’est une conseillère conjugale interprétée par Aïssa Maïga que Maxime va flirter. Mais voilà, le mensonge ne fait pas bon ménage avec l’amour (c’est pas un peu cliché ça aussi ?)

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En bref avec Rupture pour tous, on passe un bon moment mais sans plus.Voilà, je crois que je vous est tout dit :)

Polina, danser sa vie

Posted in Ciné, cinéma
on 16 novembre 2016

J’ai pu voir en avant-première la semaine dernière, Polina, danser sa vie, adaptation cinématographique de la BD de Bastien Vives paru en 2011.

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L’histoire est celle d’une jeune danseuse russe, Polina. La jeune fille rêve de devenir danseuse étoile. alors que son rêve est sur le point de se réaliser puisqu’elle doit entrer au ballet du Bolchoï, elle quitte tout pour aller passer une audition afin d’intégrer la compagnie de danse moderne de la chorégraphe Liria Elsaj (Juliette Binoche) à Aix en Provence. Prise a l’essai avec son petit ami, Adrien, Polina est tout de même pressentie pour tenir le rôle principal. Mais lors des répétitions, elle se blesse à la cheville. Polina quitte alors la troupe et Aix. Elle tente sa chance un peu partout en Europe avant de se fixer à Anvers où elle trouve un job dans un bar.

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Bon je ne connaissais pas là BD donc je ne tenterais pas une comparaison des deux. Je vais vous parler exclusivement du film dans ce qui suit :)

Avec Polina, danser sa vie, il y a du bon et du moins bon, il faut bien le dire. J’ai trouvé certaines scènes assez clichées : toutes ces scènes par exemple où Polina se promène en ville et voit certaines scènes de la vie quotidienne comme une séquence de danse. Je pense plus particulièrement à cette scène où elle croise dans le métro un sdf se traînant par terre et qu’elle imagine ça comme une chorégraphie. C’est assez cliché de réduire la danse moderne à une représentation de la vie, des émotions je trouve.

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Après Polina est un beau conte initiatique. C’est d’ailleurs sans aucun doute comme ça qu’il faut voir le film. Le personnage de Polina interprétée par Anastasia Shevtsova (danseuse de formation) se cherche, erre et finit par trouver sa voie. Au début du film, elle est prisonnière d’un carcan, devenir danseuse étoile ne semble pas être son rêve mais celui de ses parents, de son père en particulier. Elle a fini par faire sien ce rêve et travaille dur pour réussir. La voie semble toute tracée pour elle. Et puis, elle plaque tout et cherche sa voie. Je l’ai trouvé époustouflante.

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Enfin il faut bien le reconnaitre mais les scènes de danse, en particulier la scène sur le port et le final sont sublimes. On passera sur l’image mentale du cerf qui se couche devant Polina dans le final dont je n’ai pas bien vu la signification. C’est dommage parce que ca casse encore une fois un peu le truc.

Mais chut!!! Je ne vous en dis pas plus et vous laisse plutôt aller voir le film en salle :)

Sortie en salle le 16 novembre 2016 (aujourd’hui)

Chouf

Posted in Ciné, cinéma
on 5 octobre 2016

J’ai pu voir en avant première le nouveau film de Karim Dridi, Chouf qui sort en salles le 5 octobre (aujourd’hui donc).

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L’histoire ? Nous voilà à Marseille. Sofiane (Sofian Khammes), 24 ans, brillant étudiant en école de commerce revient passer des vacances chez ses parents dans les quartiers nord de Marseille. Il y retrouve Selim, son frère ainé, un caïd local. Quand Sélim est abattu en pleine rue, Sofian n’a plus qu’une idée en tête : le venger. Pour cela, il intègre le business du trafic de drogue de son quartier et monte rapidement les échelons. Peu à peu il prend conscience des règles qui réagissent ce milieu. Quand il découvre la vérité, Sofiane devra faire un choix…

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Chouf signifie « regarde » en Arabe et désigne les guetteurs des réseaux de drogue des quartiers nord de Marseille postés sur les toits des immeubles. Le film du même nom ne m’a pas, je vous avouerais, emballé plus que ça. Il y a certes des choses bien mais ça n’a pas suffit à me convaincre pleinement. Je vous explique pourquoi.

Certes le réalisateur propose un regard sans concession sur la jeunesse des quartiers nord de Marseille (où il vit depuis 20 ans) et sur l’engrenage de la violence. Il n’hésite pas à montrer les parents démissionnaires de ces jeunes. Mis à part en effet les parents de Sofiane et de Sélim qui semble rejeter toutes compromissions, les autres mères acceptent l’argent de leur fils et même les sollicitent pour qu’ils mettent la main à la poche.  Il y a une scène assez dérangeante où la mère de Martô rentre des courses et trouve son fils allongé sur le canapé. Si elle lui fait la remarque des baskets sur le canapé, elle  n’hésite pas à enchaîner en lui réclamant de l’argent pour payer la cantine de ses autres enfants et enchaine comme si c’était normal sur la facture d’EDF à payer. Perso, cette démission m’a interloquée voir même choquée. Alors certes on ne va pas se voiler la face, je pense qu’en effet ça se passe comme ça (ou pas loin) dans la vraie vie. Mais voilà, présenter comme ça, ça reste dérangeant.

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Chouf est finalement très proche du documentaire. Tiens, si je vous disais que la majorité des acteurs ne sont pas des comédiens professionnels mais des jeunes des quartiers en question. Certes ils jouent un rôle, pas le leur. Mais vous voyez l’idée.

Prenez aussi la langue qu’ils parlent, mélange de français, d’arabe, de verlan et de je ne sais pas trop quoi. C’est parfois difficile à comprendre! Et pourtant ça sonne tellement vrai. Le réalisateur a pris là un véritable parti pris en n’atténuant pas le langage de ses personnages. Cela renforce la crédibilité de son propos. Bah oui, il aurait pu atténuer ce langage et le rendre plus compréhensible de tous. Mais non. il rend mot pour mot.

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J’ai aimé cet aspect documentaire du film même si c’est sombre et si l’espoir n’a pas de place dans tout ça. J’ai malgré tout comme un gout d’inachevé. je sais pas pourquoi. La fin peut-être ? Cette idée d’un éternel recommencement, une loi du talion dont il est impossible de sortir. L’idée même d’un œil pour œil, dent pour dent, c´est très pessimiste. C’est peut-etre ça ou pas. Je sais pas. y a quelque chose dans ce film qui me laisse comme un gout d’inachevé, un je ne sais quoi qui fait que je n’adhère pas tout à fait. En fait si je crois que je sais ce qui m’a gêné : c’est le personnage même de Sofiane, son indécision,  sa gène voir même sa honte et jusqu’à son désir de vengeance. Tiens le fait qu’il ne regarde pas ses interlocuteurs en face et baisse les yeux sans arrêt. C’est vraiment le personnage qui m’a le plus gene et qui fait que je n’ai pas adhéré pleinement à Chouf.

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En bref, je ne suis pas sure d’avoir envie de vous recommander Chouf vous l’aurez compris. Maintenant c’est à vous de voir vu tout ce que je vous en ai dit :)