J’ai fini il y a quelques jours Les filles au lion de Jessie Burton.
L’histoire débute en 1967 à Londres où Odelle Bastien, originaire de Trinidad est employée dans un magasin de chaussure avec son ami Cynthia. Elle s’y ennuie et finit par postuler comme secrétaire dans une galerie d’art. Elle est embauché. Elle rencontre lors d’un mariage Lawrie Scott dont la mère vient de mourir et qui a hérité d’un tableau représentant une femme à la tête tranche et un lion. Sans le sou, Lawrie voudrait essayer de vendre le tableau et débarque un beau jour à la galerie où travaille désormais Odelle. La vue du tableau perturbe Marjorie Quick, la chef d’Odelle. Odelle tente de comprendre pourquoi Quick a été aussi bouleversée en voyant ce tableau.
Mon avis ? J’en attendais beaucoup vu que j’avais beaucoup aimé Miniaturiste, le premier roman de l’auteur et je n’ai pas été déçue. Bon je dois avouer que dans un premier temps ce n’etait pas gagné! J’ai eu du mal à m’interesser a ce qui se passait en Espagne. C’est limite si les chapitres racontant le destin d’Olive m’ont ennuyé. J’ai trouvé ça un peu plat. Du coup l’alternance de chapitres se déroulant en 1936 en Espagne et en 1967 à Londres m’a laissé dubitative. Je n’avais qu’une hâte c’etait de retrouver Odelle et Marjorie Quick. Et puis petit à petit, à mesure que l’histoire progressait, je me suis laissée prendre au jeu (j’ai quand même passé mon samedi après-midi à en terminer la lecture!). Je voulais savoir ce que cachait Marjorie Quick. Je voulais savoir aussi ce qui s’etait vraiment passé en Espagne. D’ailleurs j’ai beaucoup aimé la révélation finale.
Toutefois de prime abord, on pourrait avoir l’impresession que l’enquete d’Odelle n’est qu’un pretexte, qu’elle ne permet à l’auteur que d’inserer des chapitres relatifs aux événements d’Espagne sans vraiment de liens avec ce qui se passe en 1967. J’ai eu l’impressuis en effet avant de m’interroger plus avant que l’enquete ne nous apprenait rien. Mais en fait non. Certes on en apprend plus et surtout plus vite qu’Odelle mais c’est tout. Jessie Burton réussit à raccrocher les wagons. Il y a là une réelle maîtrise de la narration.
Apres comme dans Miniaturiste, Jessie Burton place les femmes aux cœur de son récit. Il y a bien sûr Odelle, la narratrice mais aussi et surtout Olive Scloss et Teresa, la jeune espagnole qui s’immisce petit à petit dans la vie des Scloss. Si on ajoute Sarah, la mère dépressive d’Olive, Peggy Guggenheim et Marjorie Quick, ça fait une sacré brochette de femmes!
Enfin avec ce roman, l’auteur interroge sur le processus créatif. Elle s’interroge sur l’impact de la notoriété sur la création. C’est Olive Schloss qui va exprime ces idées afin de justifier sa volonté de rester dans l’ombre et son refus de se faire connaître au monde.
Bref si Les filles au lion n’est pas un coup de cœur, il n’en reste pas moins que c’est une jolie découverte :)
La quatrième de couverture : En 1967, cela fait déjà quelques années qu’Odelle, originaire des Caraïbes, vit à Londres. Elle travaille dans un magasin de chaussures mais elle s’y ennuie, et rêve de devenir écrivain. Et voilà que sa candidature à un poste de dactylo dans une galerie d’art est acceptée ; un emploi qui pourrait bien changer sa vie. Dès lors, elle se met au service de Marjorie Quick, un personnage haut en couleur qui la pousse à écrire. Elle rencontre aussi Lawrie Scott, un jeune homme charmant qui possède un magnifique tableau représentant deux jeunes femmes et un lion. De ce tableau il ne sait rien, si ce n’est qu’il appartenait à sa mère. Marjorie Quick, à qui il soumet la mystérieuse toile, a l’air d’en savoir plus qu’elle ne veut bien le dire, ce qui pique la curiosité d’Odelle. La jeune femme décide de déchiffrer l’énigme des Filles au lion. Sa quête va révéler une histoire d’amour et d’ambition enfouie au coeur de l’Andalousie des années trente, alors que la guerre d’Espagne s’apprête à faire rage. Après Miniaturiste, Jessie Burton compose une intrigue subtile entre deux lieux et deux époques que tout sépare en apparence, tout en explorant, avec beaucoup de sensualité, d’émotion et de talent, les contours nébuleux de la puissance créatrice.
Prochaine lecture : La gouvernante suédoise de Marie Sizun
3 Comments
Coucou,
13 août 2018 at 11 h 36 minta chronique me donne envie d’en savoir plus malgré ton avis mitigé.
Merci pour cette découverte.
Maryline
The Miniaturist est dans ma pile à lire depuis des luuuuuuustres :-)
18 août 2018 at 1 h 13 minJe note celui-ci du coup, comme ça j’aurais le titre sous la main si j’aime The Miniaturist (quand je me déciderai à le lire, ce qui vu la taille de ma PAL risque de se produire à une date indéterminée ^^) et que je veux lire un autre livre de Jessie Burton !
Je ne connais ni le livre ni l’auteur mais ça me permet de les découvrir. Je vais aller voir les œuvres qu’elle a écrites pour me faire une idée. Merci pour cette découverte !
19 août 2018 at 20 h 07 min