Je clos l’année 2017 en matière de lecture avec La fille du fermier de Jim Harrison. Je vais avancer dans les deux romans que j’ai encore en cours d’ici au premier janvier mais je ne pense pas avoir le temps d’en finir un.
Pour en revenir à nos moutons, La fille du fermier raconte l’histoire de Sarah, une jeune fille dont la famille est partie s’installer dans le Montana dans les années 80. La jeune fille vit quasi recluse dans la ferme familiale entre une mère dépressive qui n’hésitera pas à l’abandonner et un père absorbé par son travail. Ses seuls amis sont Tim, le vieux cow-boy à qui son père à racheter quelques arpents de terre et Terry, un jeune garçon rencontré à son club d’éducation manuelle où elle se rend une fois par mois. Lors d’une foire, la vie de la jeune fille bascule. Elle est agressée par un musicien ivre. Dès lors, elle n’aura plus qu’une idée en tête : se venger.
Mon avis ? J’ai beaucoup aimé ce petit roman!!! Au début, j’ai eu pourtant un peu peur. Peur de ne pas aimer. Peur d’être tombée sur un texte bizarre. Je ne sais pas trop comment vous expliquer ça… Quand Jim Harrison plante le décor au début, il dit que Sarah appelle son demi-frère « Frère ». Ça m’a fait drôle. Et puis cette sensation d’étrangeté a disparu à mesure que le récit avançait.
Finalement j’ai aimé le portrait que Jim Harrison brosse de Sarah. C’est une fille intelligente et en même temps naïve. Elle ne connaît rien aux choses de la vie. Ce qui n’arrange rien, elle n’a pas de modèle féminin puisque sa mère l’a abandonné pour partir avec un autre homme. J’ai aimé suivre son évolution. J’ai aimé la voir s’ouvrir à de nouveaux sentiments quand elle rencontre Alfredo de 20 ans son aîné.
Bon il y a quand même un truc que je n’ai pas compris : les années en exergue des premiers chapitres. J’ai pas compris à quoi elles référaient. Le récit m’a en effet semble linéaire alors que si l’on suit ces même dates, on fait un bon dans le passé. Etrange. Voir même un peu dérangeant quand on y songe bien :)
Bon cela n’empêche que La fille du fermier m’a bien plu.
La quatrième de couverture : Dans ce texte âpre, «Big Jim» nous emmène dans un Montana aussi beau qu’hostile et livre un portrait féminin subtil, non sans échos avec son majestueux Dalva : celui d’une jeune fille meurtrie, aussi blessée qu’en quête de vengeance… «Sarah cria : « Putain de Dieu! », puis elle s’élança à toute vitesse sur un sentier pentu qui grimpait le long de la montagne jusqu’à ce qu’elle soit certaine que sa blessure allait éclater et qu’elle en aurait fini avec elle.»
Prochaine lecture : Au commencement du septième jour de Luc Lang