J’ai fini il y a quelques jours Djibouti de Pierre Deram. Je vous raconte ? Markus, un jeune lieutenant français, passe son dernier jour à Djibouti. Il file avec son commandant et un autre lieutenant rejoindre ses compagnons dans un bar de la ville. Là il croise Thérèse, la femme d’un capitaine qui vient de perdre son jeune chien, Snoopy mordu par un serpent. Ils assistent ensemble à un jeu opposant deux hommes les yeux bandes, les mains attachés dans le dos et qui se foncent dessus comme des taureaux enragés. À la fin il décide de l’aider à enterrer l’animal. De retour, en ville, il retrouve une prostitué avec qui il finit la soirée. Parallèlement, tout du long, Markus se souvient. Il évoque ses souvenirs d’Afrique. Les siens et ceux des autres.
Mon avis ? Je ne sais pas trop quoi vous dire. Djibouti est une lecture agréable. Je l’ai lu assez vite même s’il faut bien le reconnaître ce roman est court. Il fait quoi ? 100 ? 150 pages ? Un tout petit peu moins de 150p en fait. 137 pour être exact. C’est court certes. Mais parfois ça peut se révéler long à lire. Pas la. Ca se lit bien.
Mais dans le cas présent, plus que l’histoire, celle d’une nuit de beuverie entre camarades où les souvenirs remontes, je retiendrai l’écriture de l’auteur. C’est franchement bien écrit, empreint de poésie parfois, pas alambiqué pour un sou. Bref c’est un beau travail d’écriture que l’on tient la. À voir maintenant ce que cela donnera dans un second roman. Car oui Djibouti est le premier roman de Pierre Deram :)
Bon Djibouti a été une lecture agréable mais vous l’aurez compris ce petit roman ne me laissera pas un souvenir impérissable non plus.
La quatrième de couverture : « C’est demain, se répète Markus, que je rentre à Paris… » Pour sa dernière nuit africaine, le jeune militaire se jette à corps perdu dans Djibouti, son implacable désert, son désordre étourdissant, ses putains redoutables, et sa faune de soldats fous d’ivresse et de solitude. Entre violence brute et errance onirique dans les bas-fonds de la ville, Pierre Deram met à nu la bouleversante férocité des rapports humains.
À Djibouti, berceau de l’humanité et barque de perdition, prostituées et légionnaires sont les mêmes enfants de la violence et de la beauté…
Prochaine lecture : La fille du rivage : Gantis Pantai de Pramoedya Ananta Toer