Je viens de terminer la lecture de La danse des fauves de Jan Vudry publié aux éditions Librinova (merci à l’éditeur pour l’envoi de ce roman).
Léa et son mari Cédric sont en Belgique pour le weekend. Leur couple bat de l’aile et ils pensent a divorcer. Cédric, depuis la vente de son entreprise est devenu odieux avec Léa et il espère obtenir le divorce à moindre coup. Ce soir-là, il décide de passer la soirée a la Vallée des sens, un club échangiste où le couple a ses habitudes. Il s’y rend cependant sans Léa ce soir-là. Alors que la soirée débute, des tireurs font irruption dans le club et abattent trois clients. Cédric fait parti des victimes. Tout porte à croire qu’il s’agit d’un attentat islamiste et que Daesch est derrière cette attaque. Tandis que le commissaire Gimonin tente de faire la lumière sur l’attaque, Léa rentre à Paris et entreprend d’organiser la succession de Cédric avec l’aide de sa Belle-sœur. Elle découvre alors que Cédric avait fait des investissements douteux dans les Balkans. Et si l’attentat le visait lui ? Et si c’était l’œuvre de la mafia albanaise plutôt que celle de Daesh ? Léa va tenter de faire le jour sur cette affaire.
Mon avis ? Bof, bof, bof. J’ai été très déçue par La danse des fauves. Je vous explique pourquoi ? Allez! Je m’attendais a un roman. Je pensais lire un roman policier ayant pour thème un assassinat dans un club libertin a Bruxelles et bien pas du tout. J’ai eu l’impression de lire un documentaire sur les Balkans, la mafia albanaise, ses liens avec Daesh, etc, etc… L’auteur s’est énormément documente, y a pas de doute mais il nous recrache toutes ces informations brut de fonderie ou presque. On a de longs passages sur la situation dans les Balkans, la mafia, ses trafics, etc, etc… Du coup, très vite, ça devient assez ennuyeux. L’intrigue est réduite à peau de chagrin. J’ai eu l’impression de sauter d’un personnage à l’autre sans avoir l’impression que l’intrigue avançait vraiment.
Le deuxième truc qui m’a gêné, c’est le style de l’auteur. Comme vous expliquez cela ? L’auteur explicite toutes ses références. Je vous donne un exemple ? « Lisbeth Salander (personnage de Millenium, une fiction romanesque suédoise) ». Comment vous dire ? La parenthèse est, pour moi de trop! Soit le lecteur connaît le personnage et il comprend l’allusion; soit il ne connaît pas et c’est tant pis pour lui. La, j’ai eu l’impression que l’auteur voulait trop bien faire (on peut le comprendre, c’est un premier roman). Mais trop, c’est trop! Le lecteur n’est pas idiot non plus! Il a lu aussi. Et si ce n’est pas le cas, et bien, il glisse sur l’allusion et puis c’est tout!
Pareil, l’auteur fait une longue introduction sur le commissaire Gimonin. On apprend par exemple qu’il est marié à une jeune marocaine qu’il a ramené avec lui en Belgique après l’avoir épousé. On apprend que c’est un bon vivant. On apprend aussi que son épouse adore cuisiner. Ok mais que faut-il faire de ses informations ? Rien. Tout ce chapitre, n’apporte strictement rien à l’enquête.
Du coup, il n’y a aucune chance pour que je vous recommande La danse des fauves de Jan Vudry. C’est dommage parce que je pense que l’idée de base était bonne.
La quatrième de couverture : Un nouvel attentat a eu lieu à Bruxelles et cette fois-ci, c’est un club libertin de la capitale européenne qui est visé. Il y a trois victimes: deux Belges et un Français. Politiques, chroniqueurs et policiers sont convaincus qu’il s’agit d’une nouvelle action de Daech. L’enquête fait apparaître que ce n’est peut-être pas aussi simple. Qui se cache derrière les assassins? Ont-ils eu recours au Darknet, la face cachée d’Internet, pour brouiller les pistes? Quel est le mobile de l’attentat? Qui en est le commanditaire et dans quel but? La police tarde à donner une réponse mais, après bien des rebondissements, la vérité éclatera.
Ce livre est d’abord un roman policier ancré dans l’actualité, c’est aussi un coup de projecteur sur certains des maux de notre société et c’est enfin une ode à l’amour et au plaisir à travers le parcours de Léa, jeune et brillante veuve libertine, prête à emprunter des chemins de traverse, pas toujours conformes à la morale, pour aller à la conquête du bonheur.
Prochaine lecture : La femme au serpent de Claude Izner.