Je viens de finir La femme au serpent de Claude Izner. Jeremy Nelson se rend à Londres à la recherche d’informations sur son père et sa famille. Il fait la connaissance de Victor Legros, un libraire et de Kenji Mori, son associe qui semblent en savoir plus qu’ils ne veulent bien le dire. Jeremy, pianiste de jazz sans le sou décide de rentrer à Paris le temps que Victor Legris recherche des informations qui pourrait l’aider. A Paris, il dégote une place dans un restaurant. Alors que la routine s’installe, un de ses amis meurt d’une crise cardiaque, puis un second. Chaque fois, une carte postale représentant une beauté de la Renaissance est retrouvée sur les lieux. Jeremy soupçonne que ces morts n’ont rien de naturelles et entreprend de faire toute la lumière sur cette affaire.
Mon avis ? J’ai bien aimé cette histoire dans l’ensemble. Il y a bien quelques longueurs. Et puis je n’ai pas vu l’intérêt de la quête d’identité de Jeremy. J’ai eu l’impression que ça n’apportait pas grand chose à l’histoire si ce n’est de lier ce roman au précédent. Je vous rassure il n’est pas nécessaire d’avoir lu le précédent pour apprécier celui-là. Il est fait seulement référence au tome un à deux reprises si je ne dis pas de bêtise : une fois au cours du récit et une fois dans l’épilogue quand Victor évoque ses aventures passées.
J’aurais encore un second bémol : nous sommes propulsés dans le monde du spectacle avec ce roman. Qui dit showbiz dit pseudo. Du coup des fois, il est difficile de s’y retrouver et de savoir de qui on parle.
Après j’ai bien aimé l’enquête policière dans son ensemble. C’est pas particulièrement original (quoique) mais ça fonctionne. La preuve ? Je n’avais pas trouvé qui était le meurtrier avant la révélation finale! Oui l’auteur (enfin je devrais dire les auteurs puisque sous le pseudo de Claude Izner se cache en fait deux sœurs) réussit à nous égarer!
J’ai bien aimé aussi que l’histoire se déroule dans le Paris d’après-guerre, dans ce qu’on a appelé les années folles. On se balade dans la ville à la suite de Jeremy et c’est top.
Enfin j’ai beaucoup aimé le style de l’auteur et l’emploi de mots ou expressions complètement inusités maintenant et dont on a complètement oublié la signification (tiens vous saviez que la tour pointue désignait la police et plus précisément le quai des orfèvres ?). Ça donne au roman un charme un peu désuet. Ca l’ancre dans son époque sans pour autant nuire à la lecture, je vous rassure!
Bref cette femme au serpent de Claude Izner est une jolie découverte.
La quatrième de couverture : Claude Izner revient avec la suite du Pas du renard, second opus de leur nouvelle série de romans à suspens dans le Paris des années folles et des boîtes de jazz.
Septembre 1921.
Jeremy Nelson, jeune pianiste américain passionné de jazz, a traversé l’Atlantique en quête de gloire – et de ses origines. Mais dans un Londres pluvieux et tentaculaire, il ne trouve que des questions. Que cache Victor Legris, ce mystérieux libraire qui aurait connu son père¬ ? Pourquoi semble-t-il si réticent à lui fournir des informations sur sa famille ?
Débarqué dans le Paris bouillonnant de l’après-guerre, ce sont cette fois les ennuis qu’il rencontre. Mêlé malgré lui à une série de morts étranges, il va, le premier, remarquer l’indice qui les relie : une carte postale représentant Simonetta Vespucci, modèle, entre autres, de Botticelli. Autour du cou de cette beauté de la Renaissance : un serpent. Au pied de chaque cadavre parisien : une vipère…
Prochaine lecture : Celle que vous croyez de Camille Laurens.