Hier soir, j’ai pu voir en avant-première le premier film du chanteur Grand Corps Malade, Patients qui est sorti aujourd’hui en salles.
Ce film qui retrace la vie dans un centre de rééducation pour handicapés moteur est directement inspiré de la vie du chanteur. Celui-ci avait déjà raconté le terrible accident qui l’avait laissé paralysé pendant plus d’un an dans un livre paru en 2012. Il revient aujourd’hui avec l’adaptation cinématographique de ce livre. Attention cependant, Patients n’est pas qu’un récit autobiographique!
Benjamin (Pablo Pauly) se réveille à l’hôpital paralysé après un accident de piscine comme il dit. Alors que son état s’améliore, il est transféré dans un centre de rééducation en région parisienne. Là, entre les séances de rééducation, il fait la connaissance de Farid, un jeune handicapé en fauteuil depuis l’age de 4 ans, Toussaint et Steve. Il remarque aussi la belle Samia, fraichement arrivée au centre après un accident de voiture. Les semaines passent et malgré ses progrès, Ben qui se destinait à devenir prof de sport apprend qu’il lui faudra sans doute renoncer à ses rêves. Pourtant, il ne renonce pas et continue à se battre pour recouvrer ses facultés.
Patients dépeint avec beaucoup de réalisme la vie dans un centre de rééducation. Il est question de la façon de passer le temps quand on ne peut pas bouger le petit doigts; des journées rythmées par les séances de kiné ou de piscine et la pause de sonde urinaire; des flirts entre patients mais aussi de la gêne qu’entraînent inévitablement la perte d’autonomie (Ben explique à ses potes que pour lui aller aux toilettes seul, ça serait le pied).
J’ai beaucoup aimé l’humour et l’autodérision qui parcourt le film (il parait qu’ils ont dû atténuer les plaisanteries car dans la vraie vie, au centre Coubert où est tourné Patients, les patients se vannaient bien plus). Il y a les les vannes que se balancent les quatre copains (Ben le premier) à longueur de journée. Il y a une scène mémorable lors de la pause de sonde urinaire où Ben et son voisin de lit se chambrent grave. Et puis il y a le comique de mots comme avec Jean-Marie, l’aide-soignant qui parle à la troisième personne! Imaginez le gars qui entre dans la chambre de son patient et débite comme ça : « Comment il va Ben ? », « Il veut quoi Ben au petit déjeuner », « Je lui allume la télé ». Je l’aurais baffé si j’avais été à la place de Ben (ah zut j’aurais pas pu non plus)!! J’ai apprécié cet humour potache parce que cela évite le film de tomber dans le larmoyant. C’était un écueil possible de ce genre de film. J’ai trouvé que Grand Corps Malade et Mehdi Idir s’en sortaient très bien à ce niveau là.
J’ai aimé le fait que certaines scènes soient courtes comme avec la scène de la chute (non, n’insistez-pas, je ne vous en dirais pas plus). Ils ont pris le parti pris de raccourcir la scène au montage et cela accentue la tension dramatique. Perso, j’ai trouvé ça bien vu.
J’ai été plus dubitative par contre sur l’attitude de ben Face à Samia quand il apprend les véritables raisons de sa présence au centre. Je n’ai pas regretté l’absence de Happy Eend. Non c’est autre chose.
Malgré tout, Patients est un joli film rempli d’espoir. Je vous conseille d’aller le voir :)
1 Comment
Je l’ai trouvé un peu trop potache mais ce film est attachant, c’est une belle comédie avec un beau message :)
2 mars 2017 at 15 h 35 min