Je viens de terminer le nouveau roman de Kathy Dorl, Y’ a comme un lézard. Mila est une jeune femme un peu particulière : elle est surdouée mais surtout elle est capable de faire bouger les objets; elle voit les sentiments sous forme de couleur, etc… Mila est en mission à Kourou où elle travaille pour un projet de sonde exploratrice. Pendant ce temps en métropole, d’étranges phénomènes se produisent : une ferme d’élevage intensif est ravagée par une incendie, une mini-tornade emporte le siège de la FNSEA,… Les services secrets pensent que Mila à quelque chose à voir la-dedans. La jeune femme s’est en effet prise de passion pour la cause animale allant jusqu’à devenir végétarienne. Mais surtout elle est fatiguée et son sommeil est agité. Pourtant la DGSE ne parvient pas à prouver que Mila a quelques choses à voir avec ces attentats. Elle n’est pas inquiétée jusqu’au jour où, lors de la conférence Paris Climat, une bombe explose, tuant plusieurs dizaines de personnes. Mila qui faisait alors une conférence est suspectée et placée en garde à vue.
Mon avis ? Et bien même si j’ai bien aimé les romans de Kathy Dorl que j’ai lu dans le passé, là j’ai été déçue. Pourquoi ? parce que tout d’abord, ça met un temps fou à démarrer. J’ai pas compris où l’auteur voulait nous emmener pendant un long moment. Ensuite j’ai eu l’impression que par deux fois, l’auteur relançait l’histoire d’une façon un peu cavalière. Quand Mila est sur le point d’être inculpée et qu’elle s’en sort, j’ai eu l’impression que l’histoire était terminée. Et bien non! c’est reparti, cette fois avec une histoire de pandémie. Ok. La pandémie enrayée, on peut penser que cette fois, c’est bon : fini, épilogue, rideau. Et bien encore une fois c’est raté! L’histoire est relancée avec une histoire de fin du monde. Ouf! Cette fois, c’est bon, c’est fini :)
C’est dommage parce qu’il y a plein de bonnes idées. il y a aussi et surtout un fabuleux plaidoyer pour la protection de l’environnement et la cause animale. Et ça c’est quelque chose à quoi je suis sensible!
Après j’ai bien aimé l’humour présent dans ce roman. J’ai adoré les phrases en exergue de chaque chapitre avec leur jeu de mots. C’est un peu la marque de fabrique de Kathy Dorl ça. Rappelez vous dans Ce que femme veut et Fifty-Fifty.
Enfin, j’ai bien aimé l’évocation de l’agence spatiale européenne. J’y ai travaillé 4 ans et j’en garde un excellent souvenir! J’ai trouvé l’évocation très réaliste à ceci près que tout le monde dit « ESA » et pas « ASE » et que, à mon avis, vu son profil, Mila serait rattachée à l’ESTEC aux Pays-bas ou à l’ESOC en Allemagne mais surement pas au siège à Paris :) Je sais je pinaille. Il y a peu de personne qui verront ce que je veux dire :)
Verdict ? Y’a comme un lézard n’est pas le meilleur roman de Kathy Dorl. Toutefois ça se lit bien! Bon si je devais vous en recommander un, je dirais Ce que femme veut puis la suite Fifty-Fifty :)
Bon allez, trêve de bavardages, moi, je file me plonger dans Le cœur des femmes bat plus fort (la suite et fin de Ce que femme veut) :)
La quatrième de couverture : Mila, jeune femme surdouée et dotée de compétences hors du commun, travaille pour l’Agence Spatiale Européenne. Ses passions : la protection animale et la défense de l’environnement. Sa faiblesse : son isolement social provoquant sa perte de contrôle sur les événements. Mila, Faustine, « Boss », Hadrian et Maxime sont les attachants héros de « Y’a comme un lézard », le sixième livre de Kathy Dorl – avec la participation de Marc Escayrol –, qui brasse de nombreux sujets chauds bouillants sans se donner de grands airs. Entre secrets, trahisons, obstacles, une épreuve, plus terrible encore, s’annonce. Des rires aux larmes, « Y’a comme un lézard » est un roman où notre monde est présenté avec humour, une pointe de fantastique, mais surtout beaucoup de tendresse… pour la joie de lire.
Prochaine lecture : Magies secrètes de Hervé Jubert