J’ai lu il y a quelques semaines déjà Un gout de cannelle et d’espoir de Sarah McCoy que j’ai acheté par hasard à la FNAC attirée comme un aimant par le bandeau rouge qui l’entourait et la quatrième de couverture ensuite.
L’histoire débute de nos jours au Texas près de la frontière mexicaine. Reba Adams, journaliste écrit un article sur les traditions de Noël à travers le monde. Pour cela, elle veut interroger Elsie, la propriétaire d’une boulangerie allemande. Elsie, qui a vécu la guerre s’est installée aux États-Unis avec son mari, un médecin de l’armée américaine rencontrée après la défaite allemande. Et Elsie se souvient. Elle se souvient de son adolescence dans l’Allemagne nazie. Ses parents tenaient à Garmisch une boulangerie dans laquelle la jeune fille aidait. Alors que sa sœur était partie pour un lebensborn, Elsie était courtisée par un officier SS plus âgé. Malgré la guerre, sa vie était insouciante et protégée. Jusqu’au jour où un petit garçon juif évadé des camps de la mort vient frapper à sa porte et lui demande de le cacher. Et là, la jeune fille va devoir faire un choix.
Mon avis ? J’ai été frappée tout d’abord par la ressemblance dans la construction de ce roman avec Elle s’appelait Sarah de Tatiana de Rosnay. Un gout de cannelle et d’espoir est construit sur le même principe : on alterne les scènes pendant la guerre et les scènes au présent. Mis là où cela fonctionnait pour le roman de Tatiana de Rosnay, ici ça ne marche pas. Contrairement à Julia Jarmond, Reba n’a aucun lien avec l’histoire d’Elsie. Rien ne lie les deux femmes, aucun secret de famille. Reba n’a probablement jamais mis les pieds en Allemagne, sa famille non plus. Son petit ami, d’origine mexicaine encore moins. Du coup, les chapitres qui racontent l’histoire au présent ne présentent à mes yeux pas grand intérêt. J’ai même par moment trouvé cela un brin long (et ennuyeux). J’aurais bien sauté certains passages concernant Reba. J’ai pris par contre beaucoup de plaisir à lire l’histoire d’Elsie pendant la guerre. D’ailleurs, ça se voit à mon résumé du roman je crois :)
Ensuite le second point d’achoppement pour moi tient encore dans la construction de l’intrigue. L’auteur commence à nous livrer l’histoire d’Elsie (chouette! ce sont les meilleurs passages du livre) alors même que Reba n’a pas encore parlé à la vieille femme mais s’est juste entretenue avec sa fille, Jane. Du coup, pour moi, le fil conducteur entre le présent et le passé est difficile à voir. Je ne sais pas si je suis claire ?
Bref Sarah McCoy signe avec Un gout de cannelle et d’espoir un bon roman. Il aurait pu être excellent si certains passages avaient été abrégés et éventuellement si un lien plus flagrant avait été fait entre Reba et Elsie. Dommage :)
La quatrième de couverture : Allemagne, 1944. Malgré les restrictions, les pâtisseries fument à la boulangerie Schmidt. Entre ses parents patriotes, sa soeur volontaire au Lebensborn et son prétendant haut placé dans l’armée nazie, la jeune Elsie, 16 ans, vit de cannelle et d’insouciance. Jusqu’à cette nuit de Noël, ou vient toquer à sa porte un petit garçon juif, échappé des camps…
Soixante ans plus tard, au Texas, la journaliste Reba Adams passe devant la vitrine d’une pâtisserie allemande, celle d’Elsie… Et le reportage qu’elle prépare n’est rien en comparaison de la leçon de vie qu’elle s’apprête à recevoir.
Prochaine lecture : Fenêtre sur crime de Linwood Barclay.