J’ai lu il y a quelques temps déjà La dernière fugitive de Tracy Chevalier. Ce court roman raconte l’histoire Honor Bright, une quaker partie avec sa sœur Grâce d’Angleterre pour les États-Unis d’Amérique où celle-ci doit retrouver son futur époux. Mais après une traversée éprouvante, Grâce décède et c’est seule qu’Honor finit le voyage jusqu’à Faithwell dans l’Ohio. A l’arrivée, elle est accueillie par son beau-frère et la belle-sœur de celui-ci, veuve depuis peu. Très vite, Honor comprend qu’elle est de trop dans la maison et que pour rester en Amérique, elle va devoir trouver un mari. Elle rencontre Jack Haymaker, un fermier des environs qu’elle finit par épouser. Alors qu’elle s’installe à la ferme Haymaker, Honor découvre que celle-ci est sur la route des esclaves qui fuient vers le Nord. Contre l’avis de sa famille d’adoption, elle décide d’aider autant que possible les fuyards.
Mon avis ? Quand j’ai choisi ce roman, je n’étais pas sûre que cela me plairait. La quatrième de couverture m’avait attiré certes mais il fallait voir. Je vous avouerais que je ne savais pas qui était Tracy Chevalier. J’ignorais que c’était l’auteur du best-seller La jeune fille à la perle. Après je ne connaissais rien non plus aux Quakers et à leur mode de vie. Je n’avais jamais entendu parler non plus du chemin de fer clandestin. Tout ça a été pour moi une découverte. Et au final, j’ai aimé. J’ai beaucoup aimé même.
Tout d’abord, j’ai aimé la manière dont le roman est construit. Le récit alterne en effet entre récit à la troisième personne et lettres d’Honor à sa famille et sa meilleure amie restée en Angleterre. Ce procédé a bon être vieux comme Hérode, j’ai trouvé que cela fonctionnait bien ici. On plonge grâce aux lettres dans les pensées intimes d’Honor et c’est intéressant car cela donne une consistance supplémentaire au personnage. Peut-être que sans les lettres, Honor me serait apparu plus fade, bien trop soumise. Alors qu’au final c’est pas le cas. J’ai bien aimé découvrir un personnage bien moins modeste qu’il n’en a l’air (Je pense à ses vantardises sur ses talents de couturière). Non vraiment, le personnage d’Honor m’a plu.
Après j’ai été très intéressée par le récit de la vie des Quakers et leur religion. Je dois avouer que je ne savais rien à ce propos avant de lire La dernière fugitive et j’ai l’impression d’avoir beaucoup appris avec cette lecture. Peut-être parce que le roman m’a poussé à regarder un peu sur Internet pour en savoir plus. Bravo, ce n’est pas si souvent que ça que ça arrive.
En bref, pour moi La dernière fugitive de Tracy Chevalier est un excellent roman et je vous le recommande chaudement.
La quatrième de couverture : 1850. Après un revers sentimental, Honor fuit les regards compatissants des membres de sa communauté quaker. Elle s’embarque pour les États-Unis avec sa sœur, Grace, qui doit rejoindre son fiancé. À l’éprouvante traversée s’ajoute bientôt une autre épreuve : la mort de Grace, emportée par la fièvre jaune. Honor décide néanmoins de poursuivre son voyage jusqu’à Faithwell, une petite bourgade de l’Ohio. C’est dans cette Amérique encore sauvage et soumise aux lois esclavagistes, contre lesquelles les quakers s’insurgent, qu’elle va essayer de se reconstruire.
Prochaine lecture : Truman Capote de Lilian Kerjan