Je viens de terminer la lecture de Septembre rouge (Rouge encore) de Anders Bodelsen. On en parle ? Allez c’est parti! Septembre rouge raconte l’histoire de deux frères, Jens et Soren. Soren est mort lors d’un glissement de terrain en Autriche cinq ans auparavant. Sa femme l’a identifie et aucun doute n’est donc permis. Mais alors que Jens rentre chez lui, il s’arrête sur une petite place dans la banlieue de Copenhague. Là il se retrouve nez à nez avec un homme qu’il identifie immédiatement comme étant Soren. Jens va alors rendre visite à sa belle sœur pour tenter de comprendre. Puis il va retourner sur la place où il a vu son frère. Pendant ce temps, Soren lui remonte la piste d’activistes danois avec lesquels il a eu des relations par le passé. Mais voilà, il est gravement blessé alors qu’il tente de s’introduire dans un appartement et a besoin d’aide.
Mon avis ? J’avais été attirée par la quatrième de couverture de ce roman qui laissait supposer un polar haletant. Et bien après avoir lu le roman dans son entier, je peux vous dire que je me suis bien faite avoir. Ce n’est pas du tout ça. Mais alors j’ai envie de dire pas du tout! je pensais en lisant la quatrième de couverture que Jens allait mener l’enquête, fouiller le passé de son frère, remonter la piste jusqu’à lui. Et bien que nenni! Après avoir vu (ou cru voir) son frère, Jens doute et décide d’aller voir son ex-belle-soeur pour savoir ce qui s’est passé cinq ans plus tôt en Autriche. Ça pourrait être le début de l’enquête. Et bien non car l’auteur change très vite de point de vue et passe de Jens à Soren. Pour le lecteur le doute n’est plus permis : Soren est bel et bien vivant. Zut j’ai envie de dire. On va à partir de là alterner les points de vue entre les deux frères. A partir de là aussi, il n’y aura pas beaucoup plus d’action. C’est finalement assez plat mais pas forcément dénué de tout intérêt. Ce qui est intéressant dans tout ça, c’est le cadre historique. L’auteur évoque en effet en toile de fond les groupuscules d’extrême droite qui projettent des attentats. Jens mais surtout Soren ont fait parti de ces groupes dans leur jeunesse. Et si Jens s’est rangé et travaille maintenant pour le gouvernement, Soren n’a en rien abdiquer ses convictions. Bon j’aurai quand même un bémol car j’ai trouvé que certains aspects étaient trop vite esquissés. Pour un lecteur lambda pas familier avec l’histoire du Danemark c’est pas facile, facile. Pour un lecteur danois, la donne est sans doute très différente car l’auteur donne des dates et j’ai eu l’impression, ancre son histoire dans l’histoire récente du pays. Allez, ça ne gâche pas le plaisir que l’on a à lire ce roman. Dans l’ensemble, ça se lit bien. Et ce même s’il y a peu d’action. Et que certaines choses sont trop rapidement esquissées et qu’aucune explication n’est réellement donnée. Bref, même si je m’attendais à quelque chose de totalement différent, ce n’en est pas moins une bonne lecture :)
La quatrième de couverture : Søren est mort dans lors d’un glissement de terrain en montagne. Sa femme Vera l’a identifié sans le moindre doute, tous l’ont pleuré, puis ont fait leur deuil. Et les années ont passé… Mais alors qui est cet homme que Jens a cru voir dans une station-service où il s’était arrêté par hasard? Convaincu d’avoir reconnu son frère – bien vivant – Jens va tenter de comprendre qui était vraiment Søren et quels secrets pourraient l’avoir obligé à disparaître…
Prochaine lecture : Le royaume de Emmanuel carrère