J’ai terminé il y a quelques jours un chouette roman dont il faut absolument que je parle : Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère… et retrouvé l’amour de S.G. Browne. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre quand je l’ai ouvert mais l’histoire d’Andy et de ses copains zombies m’a littéralement captivée. Andy est en effet un gentil zombie qui vit dans la cave de ses parents après s’être réveillé juste avant d’être enterré. Il passe ses journées à regarder la télé et à boire le vin de ses parents ne sortant que pour se rendre aux réunions de soutien aux zombies. Il faut dire que si les zombies vivent à côté des respirants, ils sont juste tolérés et font l’objet de moqueries et d’attaques diverses et variées dès qu’ils osent mettre le nez dehors et se mêler aux gens. C’est ainsi que Tom, un copain zombie d’Andy se retrouve avec un bras arraché par une bande de jeunes dans un cimetière. Andy et les siens se terrent donc jusqu’au jour où ils découvrent que manger de la chair humaine leur permet de se régénérer. Il commence par manger ses propres parents qui menaçaient de l’envoyer dans un zoo avec sa petite amie zombie, maquille leur mort, manifeste dans la rue, tente de récupérer son numéro de sécu, se retrouve à la SPA prêt à servir de mannequin crash-test et devient le porte parole de la cause zombie.
Mon avis ? J’ai littéralement adoré!! Pourquoi ? Parce que ça prend à contre-pied toutes les histoires de zombies que l’on connait. Andy est un gentil zombie (tout du moins au début de l’histoire). Depuis son réveil après l’accident de voiture qui a coûté la vie à sa femme, il vit reclus dans la cave de ses parents qui le tolèrent mais sont incapables de voir en lui leur fils. Chaque fois qu’il ose sortir, Andy subit aussi les brimades et les injures. On lui balance à la figure toute sorte de chose et en particulier de la nourriture. A cela s’ajoute, l’odeur de la chair en décomposition qui se dégage de son corps et le risque d’être embarqué par la fourrière. Bref, Andy a pas la vie simple.Pourtant, notre zombie a su garder son sens de l’humour. Et tout le récit en est émaillé. Je ne savais pas à quoi m’attendre lorsque j’ai choisi de lire ce roman. Les zombies et moi, c’est pas spécialement une histoire d’amour. Je l’avais déjà dit là. Et pourtant j’ai été complètement sous le charme d’Andy et de ses copains. Pourquoi ? Parce que déjà c’est écrit à la première personne. Andy en effet nous raconte son histoire dans un récit drôle et émouvant. Ensuite parce que ça prend assez à contre-pied les histoires classiques de zombies que véhicule, comme le fait si bien remarquer notre héros, Hollywood. Là, il est pas questions d’humains tentant d’échapper au péril de leur vie à une bande de zombies affamés. Non, là, les humains ont un total contrôle sur la population zombie. Ce parti-pris est plutôt chouette.
Bref, je ne regrette pas un seul instant. J’ai passé un très bon moment avec Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère… et retrouvé l’amour et je ne peux que vous conseiller de vous y plonger aussi très vite. C’est un véritable délice.
La quatrième de couverture : Andy vit en paria depuis sa résurrection spontanée après un accident de voiture. Ce nouveau zombie n’a pour morne horizon que le cellier familial, où il cuve les grands crus de son père, et ses réunions mensuelles aux Morts-Vivants Anonymes.
Mais lorsqu’un zombie solitaire l’initie aux bienfaits régénérateurs de la chair humaine, Andy décide de lutter pour ses droits civiques. Débute alors un voyage improbable qui le mènera de la morgue au rôle très médiatisé de porte-parole de la cause zombie, en passant par des séjours à la SPA reconvertie dans l’accueil de zombies fugueurs et aux plateaux d’Oprah Winfrey. Sombrement drôle, étrangement touchante et suffisamment saignante, l’odyssée du premier mort-vivant contestataire de l’Histoire vous fera probablement mourir de rire. Mais auparavant, vous devrez avoir fait connaissance avec tous les amis d’Andy…
Prochaine lecture : Peine perdue d’Olivier Adam
1 Comment
J’ai également a-do-ré ! En effet ça va à l’encontre de beaucoup de choses qu’on a pu apprendre sur les zombies jusque-là, mais c’est tellement bien fait, et en plus avec humour, qu’on ne peut qu’adhérer !
18 novembre 2014 at 9 h 39 min