Dans le cadre d’un partenariat avec les éditions Folio sur Livr@ddict, j’ai reçu le recueil de nouvelles de Tristan Garcia, Le saut de Malmö (et autres nouvelles). Ce petit ouvrage regroupe neuf nouvelles ayant toutes pour thème le sport. La première qui donne son nom au recueil raconte l’histoire d’un athlète à la recherche du saut parfait. La deuxième raconte la course mouvementée d’un cycliste dopé qui a pris le départ sous ecstasy. La troisième, quant à elle, relate l’histoire d’un skieur. La quatrième celle d’un coureur de fond que ses concurrents maltraitent au possible pour se venger de ses déclarations à la presse. La cinquième relate l’histoire d’un athlète de biathlon qui finit par se prendre pour un chasseur. La sixième, celle d’une volleyeuse cubaine lesbienne qui tombe amoureuse en plein match de l’une des filles de l’équipe adverse. La septième raconte la mort d’un coureur automobile sur le Paris-Dakar. La huitième, celle d’un joueur de ping-pong émigré chinois naturalisé belge. Enfin la neuvième raconte l’histoire d’un but.
Mon avis ? Je ne suis pas une sportive née loin de là. Le sport en fauteuil n’est pas non plus mon truc. Je ne lis pas non plus souvent de textes ayant pour thème le sport et la compétition sportive si ce n’est l’équitation peut-être (quoique ça reste à voir). Pourtant j’ai bien aimé ces nouvelles dont je ne connaissais pas du tout l’auteur, Tristan Garcia (apparemment, il a fait parlé de lui pour son roman Faber il y a peu). Ces histoires relatives au sport sous toutes ses formes que ce soit les sports mécaniques, le volley-ball ou l’athlétisme se lisent très bien. Certaines sont même très drôles comme celle de ce cycliste dopé à qui il arrive plein de mésaventures toutes plus farfelues les unes que les autres (je me demande d’ailleurs si ce n’est pas ma préférée dans ce recueil). Après chacune a son style, son mode de narration et aborde des aspects différents de la compétition sportive de haut niveau. Et oui, on parle uniquement de sportif de haut niveau et pas du sportif du dimanche. Pourtant il ne s’agit jamais de star dans leur sport respectif mais de sportifs moyens, de ceux qui constituent la masse. Du coup c’est peut-être pour cela aussi que l’auteur peut aborder des thèmes très divers comme la relation entre diplomatie et sport dans la huitième nouvelle du recueil, Prunelles brillantes et dents nacrées, l’homosexualité dans le sport mais aussi la dissidence de sportifs de haut niveau avec la sixième, La libero de Cuba ou encore le dopage avec la seconde, Cycles. Après, moi, il n’y a que la dernière avec son histoire de causalité qui remonte à l’origine de tout qui m’a laissée dubitative. Dans l’ensemble malgré tout, c’est pour moi un bon recueil de nouvelles à lire sans hésiter.
La quatrième de couverture : Un athlète en quête du saut parfait, un pilote automobile mystique, une volleyeuse amoureuse qui perd la tête en plein match, un champion cycliste sous ecstasy… Que se passe-t-il lorsqu’un grain de sable vient perturber la mécanique parfaite de ces corps surentraînés, de ces esprits tendus vers la victoire?
Prochaine lecture : Chiens de la nuit de Kent Anderson
2 Comments
Il serait grand temps que je découvre cet auteur, décidément !
6 avril 2014 at 15 h 44 min@ Isabelle de Guinzan : je ne connaissais pas du tout avant de lire ce recueil mais c’est plutôt pas mal. Je pense que l’on peut s’intéresser à lui d’avantages :)
2 mai 2014 at 8 h 58 min