Je viens de terminer la lecture de Latex etc. de Margaux Guyon. L’histoire est celle de Margaux 18 ans lycéenne en terminale. Margaux s’ennuie dans sa petite ville de province entre une mère alcoolique et une sœur en pleine crise de mysticisme et ne rêve que de partir de là. Pour tromper son ennui, Margaux se met un peu par hasard à coucher avec des notables des environs. Avec l’argent qu’elle gagne de cette façon, elle s’achète des vêtements hors de prix et des livres. Jusqu’au jour, où ce qu’elle pensait contrôler et pouvoir arrêter quand elle le déciderai dérape.
Mon avis ? J’ai aimé au début mais mon intérêt s’est vite émoussé. Au début ce qui m’a plu c’est le cynisme de Margaux. Sa culture littéraire m’a aussi beaucoup plu. La demoiselle lit énormément et pas du Musso ou du Marc Levy comme sa belle-mère, Priscilla. Par certains côté, ça m’a rappelé Hell de Lolita Pill. Ça doit être le cynisme de l’héroïne car pour le reste, Hell et Margaux n’ont rien de commun. Elles ne viennent pas du même milieu, n’évoluent pas dans le même monde, elles ne se brulent pas non plus les ailes de la même façon. Après Margaux m’a aussi fait penser à Laura D. la narratrice de Mes chères études. Étudiante, 19 ans, job alimentaire : prostituée puisque Laura, si elle se prostitue au départ pour payer ses études, finit par se prostituer pour s’acheter un ordinateur. Un peu comme Margaux qui se prostitue pour s’acheter des vêtements de marques, de la belle lingerie, des objets de luxe. Après pour moi Latex etc. c’est un mauvais pastiche de Hell pour le style. Du coup à choisir si vous n’avez lu ni l’un ni l’autre, choisissez le second. Pour le reste à ce que j’ai pu lire une partie au moins du roman est auto-biographique donc plus proche de Mes chères études. Latex etc. c’est pas le roman du siècle. Bref, vous l’aurez sans doute compris, il ne me laissera pas un souvenir impérissable et sera pour moi bien vite oublié.
La quatrième de couverture : Que faire quand on habite la petite ville de C*** et que l’on trouve le temps désespérément long ? Margaux, dix-huit ans, est partagée entre les copains, les livres, l’art de la vanne sèche et les soucis vestimentaires. Et ce n’est pas dans sa famille – mère démissionnaire, père absent et sœur frappée de mysticisme et d’acné juvénile – qu’elle trouvera un divertissement à son ennui.
Apparaît alors une solution – temporaire – à son désœuvrement. Histoire de s’oublier, elle se jette dans les bras de la bonne bourgeoisie d’Avignon, la grande ville toute proche qui, elle, ne l’oubliera pas. Et la payera, cher.
Call-girl de hasard, elle dépense ce qu’elle gagne en s’achetant fanfreluches et accessoires, notamment le Mac sur lequel elle raconte sa lamentable, joyeuse et trop véridique existence. Entre heurs et malheurs, une histoire faite d’amours vénales, et sans joie. Évidemment, cela ne peut que mal finir.
Prochaine lecture : Heather Mallender a disparu de Robert Goddard
3 Comments
J’ai été vachement perturbée par ce livre je dois dire. Tout comme toi j’ai bien aimé le début, mais pas du tout la fin. Je n’ai pas accroché avec le rebondissement un peu glauque (pour ne spoiler personne) et la façon dont elle le prend qui est -à mon sens- bien trop détendue pour être réaliste. Un peu trop trash pour moi, enfin, disons du mauvais trash. Pas du trash bien écrit, bien rédigé, bien raconté.
11 mars 2014 at 20 h 22 minC’est vrai que ton article ne pousse pas à se le procurer. Je le lirais par curiosité, si par hasard il arrivait entre mes mains.
12 mars 2014 at 22 h 54 minLe début de ta chronique me disait de lire ce livre. Mais, vus la fin, je ne pense pas me jeter sur ce livre. Si je peux l’emprunter je le lirais avec plaisir, sinon je ne pense pas.
4 avril 2014 at 9 h 06 min